« Et toi t'aimes le poulet frit ? ».
Aurore observa avec consternation son interlocuteur qui, inconscient de l'absurdité de sa question, continuait de se déhancher sur le rythme de la musique. Réalisant qu'elle n'avait pas répondu à la question l'homme se otourna vers elle et reposa sa question.
« Donc, t'aimes le poulet frit ? ».
« Pourquoi... ». Aurore voulut le rabrouer mais elle devait aussi garder en vue sa mission, et le meilleur moyen de grappiller des informations était sûrement au cours d'une conversation à l'apparence futile. « Oui j'aime le poulet frit...Pourquoi cette question ?.. ». La veuve eut à peine répondu que l'homme se détourna de nouveau d'elle et interpella son ami qui dansait à côté.
« Tu vois Dei ! Tout le monde préfère le poulet frit au poulet mariné, je te dis ce débat ne mène à rien, tu sais que j'ai toujours raison ».
« Tu racontes n'importe quoi Yamato tu ne lui a même pas demandé son avis sur le poulet mariné donc c'est obligé qu'elle dise poulet frit ».
« T'es juste mauvais perdant avoue-le »
« Non mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité...attends... ». Cette fois ce fût au tour du blond, Deidara, de se tourner vers Aurore. « Tu préfères le poulet frit ou le poulet mariné ? ».
« À choisir je dirais...le poulet mariné... ».
« Ah ! Dans ta face Yamato tu vois bien qu'on est plus à aimer le poulet mariné ! ».
« T'as littéralement demandé à une seule personne ! ».
« Toi aussi je te rappelle ! ».
« De toute façon je suis sûr que si on demande à tous les gens de cette boîte, c'est le poulet frit qui gagne ».
« Je ne crois pas non ».
« Tu veux parier ».
« Je parie mon katana ».
« Mais bien sûr, ton katana et puis quoi encore...moi je parie mon ak-47».
« Hey c'est pas du même niveau t'as pas le droit ! Oh et puisque c'est comme ça je parie rien finalement, de toute façon je sais que je vais gagner »
Les deux hommes se fixaient en chien de faïence, seulement on ne distinguait aucune animosité entre les deux, juste de la compétition amicale. Aurore sentit qu'ils allaient vraiment demander à tous les clients de la boîte de nuit alors elle se sentit obligée d'intervenir, ils ne se méfiaient pas d'elle, c'était sa chance.
« Excusez-moi ».
Ils ne l'entendirent pas, trop occupés à faire un combat de regard.
« Hum...excusez-moi ! ».
Toujours pas. À ce niveau là, Aurore se demandait vraiment s'ils ne faisaient pas exprès de l'ignorer.
"MESSIEURS EXCUSEZ-MOI". Les deux semblèrent enfin la remarquer car ils s'étaient tous les deux retournés vers elle, l'un avec une expression horrifiée et l'autre simplement surpris. Celui qui avait l'air terrifié mit la main au cœur et soupira d'un air dramatique.
"Ah vous m'avez fais peur mademoiselle...". Yamato se tourna vers Deidara en accentuant encore plus, si c'était seulement possible son expression dramatique. "Je suis trop jeune pour mourir Dei' !".
"Fais pas genre, tu te fais vieux le papy".
"hey c'est même pas vrai !".
"La trentaine te guette". Dit Deidara d'un ton qui se voulait menaçant, mais qui était trahi par le sourire moqueur qui ornait son visage. Yamato lui lançant un regard tout aussi intimidant, c'est-à-dire pas du tout, avant de se tourner vers Aurore. Celle-ci observait l'échange dans son coin, se demandant si ça avait réellement une bonne idée de commencer par interroger ces deux-là.
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Red Room
Fanfiction« Je n'y arrive pas, j'ai beau essayer, je ne parviens pas à fuir ». « Tu peux y arriver, j'ai confiance en toi » « Non tu ne comprends pas...personne n'échappe à la Chambre Rouge »