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Je me réveillai dans une pièce sombre et j'étais sur un lit de camp. Je me redressai en me tenant la tête, un gros con semblait jouer son meilleur concert de tambour à l'intérieur. J'analysais la pièce. Trois murs étaient en béton tandis qu'un était en verre. Aucune porte. La panique commença à monter légèrement. Je me remémorai les événements précédents.

Je soupirai en m'appuyant contre le mur derrière moi. Je levai la tête dans l'espoir d'y voir une trappe ou quelque chose de semblable, mais rien. Steve et Bucky avaient réussi à partir. J'espérais qu'une fois là-bas ils n'avaient pas eu trop de mal à s'en sortir. Je repensai à Rhodes, à sa chute. Il avait probablement dû survivre, son armure l'avait protégé et j'avais à peu près amorti le choc. Je remarquai la présence de caméras dans chaque coin du plafond et je leur fis un signe de main suivi d'un doigt d'honneur. Je m'assis à nouveau sur le lit et me pris la tête dans les mains.

- Vous êtes enfin réveillé, lança une voix devant moi.

Je relevai lentement la tête et vis le secrétaire d'État, debout, bien droit, derrière la vitre.

- J'espère pour vous que vous êtes à votre aise. Vous risquez de rester là un moment.

- Je vous emmerde.

- Nous vous avons donné une chance de vivre une vie normale, dans les règles, mais vous l'avez laissé passer. Maintenant vous allez subir les conséquences. Votre papa ne peut pas être derrière vous à chaque pas de travers, une liasse de billets à la main.

- Vous me traitez de fille pourrie gâtée ?

Je me levai et m'approchai de la vitre pour lui faire face.

- J'ai toujours fait passer les autres avant moi. J'ai aidé à sauver des millions de vie, je veille à ce que les personnes dans le besoin obtiennent de l'aide ! Vous ne pouvez pas en dire autant derrière votre bureau à vous lustrer la moustache ! Signer vos accords nous retire notre liberté, je refuse de tomber aussi bas.

- Pourtant, vous y êtes. Plus bas.

- Ah oui ? Vous croyez ? Mais dites-moi, monsieur le secrétaire, si j'avais signé depuis le départ, vous m'auriez laissé me promener librement dans vos bureaux ? Vous m'auriez laissé en liberté ? Regardez-moi dans les yeux et dites-moi, vous n'auriez pas eu envie de tester vos nouveaux joujoux ?

Il me fusilla du regard mais ne répondit pas.

- C'est bien ce que je pensais. Mes pouvoirs vous effraient. Vous me prenez pour une anomalie, pour un monstre. Je vous rassure, vous n'êtes pas le seul. Les accords étaient, pour vous, une occasion en or, pas vrai ? M'arrêter, me faire disparaître. Je suis sûre que vous en rêver toutes les nuits.

- Les gens comme vous ne devriez même pas exister.

- Les gens comme moi ne l'ont pas forcément choisi.

- Si vous autres, les optimisés, n'agissiez pas comme des délinquants en vous appropriant toutes les règles, peut-être aurions-nous pu vous accorder notre confiance. Mais trop d'écarts ont été commis. Vous utilisez vos pouvoirs pour faire vriller le monde !

- Le monde ne tournait pas rond depuis déjà bien longtemps.

- Et il est pire depuis vos interventions ! Vous agissez en affirmant le sauver.

- C'est ce que je fais. Tous les jours.

- Regardez-vous ... Vous bénéficiez d'une chose dont vous n'êtes même pas digne. Comment pourriez-vous comprendre ce que veut le peuple ?

- Je le comprends sûrement mieux que vous ne ferez jamais. Vous voulez tout contrôler. Le gouvernement, l'État, ne veut pas sauver le monde, il veut le contrôler.

La fille d'Iron man - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant