La fille d'Iron man - Terminée

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Contre toute attente, notre première sortie ensemble s'était très bien passée. Tout semblait si naturel, comme si nous avions toujours eu l'habitude de parler tous les deux. Nous avions fait un peu connaissance, et même si apprendre à connaitre son père seulement à partir de dix ans paraissait bizarre, je trouvais ça agréable. Nous avions ri aussi, ri de choses stupides, mais c'était ressourçant de voir qu'on y arrivait malgré tout.

J'étais autant contente qu'effrayée de cette situation. Le connaissant, il pouvait tout arrêter sur un simple coup de tête. Et s'il se rendait compte qu'au final, il n'arrivait pas à m'aimer lui aussi ? Ma génitrice avait bien essayé sans succès, alors peut-être que ça serait aussi le cas avec lui ? Ou peut-être que finalement, il se rendrait compte qu'il n'aimait pas être père, que c'était fatiguant, ou que c'était inutile. Cette peur, sans doute irrationnelle, m'empêchait de vivre pleinement ces instants de bonheur avec lui.

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Le lendemain, Tony m'avait proposé de l'accompagner voir Rhodes pour lui faire part d'un projet. Il n'avait évidemment pas voulu m'en donner les détails, malgré mes nombreuses questions.

On entra dans le hangar et on vit le militaire avec une troupe de gars qui devait sûrement être en formation à l'Air Force.

- L'avenir du combat aérien, est-ce le pilote ou le drone ? Eh bien, d'après mon expérience, aucun appareil volant sans pilote ne vaudra jamais l'être humain avec son instinct, sa clairvoyance, sa capacité à évaluer une situation au-delà des évidences et décider d'une manœuvre. Tout ça s'appelle le jugement. C'est...

- Colonel, lança Tony pour l'interrompre. Pourquoi pas un pilote sans avion ?

- Voyez qui vient de tomber du ciel. Monsieur Tony Stark.

Il me vit derrière et fronça légèrement les sourcils de surprise.

- Lili ?

- Salut.

- Vous êtes venu tous les deux ? Sans Pepper pour te garder ?

J'acquiesçai tandis qu'il dévisageait Tony. Cette situation décontenançait vraiment tout le monde.

- Comment ça va ? Demanda ce dernier comme si de rien n'était. Puisqu'on parle de jugement, demandez-lui de vous raconter sa méprise quand il était étudiant. N'oubliez pas la date, hein, vacances de 87. Cette fille avec qui t'avais couché. Comment il s'appelait ?

- Eh, fais pas ça. Ne fais pas ça.

- Ivan ? C'est ça ? continua Tony pour faire rire le groupe.

- Nan, ne fais pas ça. Ils vont te croire, déconnes pas. Fais pas ça.

- Heureux de vous voir.

- Laissez-nous quelques minutes, les gars.

Rhodes fit une tape amicale sur l'épaule de Tony et m'ébouriffa les cheveux pour m'embêter. Je repoussai sa main en râlant et m'écartai d'eux. Je montai sur l'aile d'un des jets dans le hangar et laissai pendre mes jambes en sortant mon téléphone. Avant d'arriver, Tony m'avait ordonné de les laisser et de ne pas les écouter. Pourquoi m'avoir proposé de venir si je n'avais pas le droit d'entendre leur conversation ?

- Tu me surprends.

- Pourquoi ?

- Je ne m'attendais pas à te voir gambader comme ça de sitôt.

- Hum, eh bien, je ne fais pas que marcher.

- C'est vrai ?

- Ouais. Je travaille sur un truc important, je suis venu t'en parler. J'aimerais que tu y participes.