Chapitre 102- A new power p2

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" Si tu veux connaître ton ami,

couche-toi au bord du chemin et simule l'ivresse"


Caroline

Mon corps a beau se trouver là. Dans cette chambre. Sur ce lit. Mon esprit, lui, est totalement ailleurs, parti quelque part dans les rues du vieux carré suivant la cadence effrénée d'un loup Originel qui, à cet instant, se fiche bien d'attirer l'attention sur lui.

Et tout est étrange, décuplé. J'ai le sentiment de courir avec lui, de ressentir la brise qui fouette sa fourrure durant sa course. Même sa voix me suppliant de me battre, j'ai l'impression de l'entendre.

Seulement, mon cœur ralentit dangereusement. Je le sens et je me doute que lui aussi.

« Je t'aime, Nik.. »

Une larme roule sur ma joue. Rien que l'idée qu'il n'ait pu entendre ces derniers mots à travers nos pensées connectées me rend triste. A cet instant, je regrette de mettre montrer aussi dure avec lui.

Sa course s'accélère. J'avais bel et bien raison, il sent que je suis arrivé au bout.

Petit à petit, des fourmillements dans mes bras commencent à naitre jusqu'à retrouver une liberté de mouvement inespérée. Automatiquement, mes mains se placent à ma gorge comme si elles désiraient se détacher de la prise de Silas.

Mais comment puis-je seulement y arriver alors que tout n'est que sorcellerie et que ses doigts à lui ne sont pas vraiment là ?

Un frisson me parcoure. 

Est-ce la fin ?

Ne serais-je pas censé avoir chaud ? Me sentir bien et en sécurité ? Recevoir un accueil si chaleureux au point de m'inciter à abandonner la lutte ? N'est-ce pas de cette façon qu'on nous donne un aperçu de ce qui viendra après ?

Le démon a, certes, empoisonné mon corps, mais n'a pas contaminé mon âme alors serais-je à jamais considéré comme un monstre qui n'a plus sa place au paradis ?

De nombreuses décharges électriques parcourent maintenant mon corps et s'intensifient autour de mon cœur comme si elles n'avaient qu'un seul but... le faire tenir.

L'ennemi, au-dessus de ma tête, fronce les sourcils. Lui aussi sent cette magie, certes minuscule, mais qui se développe en moi... cellule après cellule.

— Très intéressant ! On dirait bien que je l'ai sous-estimé ! s'étonne Silas.

Désormais, j'ai chaud, si chaud. Non, j'étouffe. Et cette fois, cela n'a rien à voir avec l'emprise du sorcier. D'ailleurs, je ne ressens même plus la pression autour de ma gorge.

La température de mon corps continue de grimper à un point que je sens l'humidité sur mon front qui se transforme en fines gouttelettes. Ma respiration, elle, s'accélère pour faire pare-feu à toute cette chaleur en moi qui cherche à s'expulser.

Dans un hurlement, un champ magnétique s'échappe de mon corps et se déploie telle une vague destructrice prête à tout consumer sur son passage.

En suit, le bruit fracassant d'une explosion puis tout devient noir.

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Pov Magellan

La corde nouée bien calée au creux de mes mains, je chantonne des incantations si ancienne que je ne suis même pas convaincue de les prononcer correctement. Et pourtant, je suis forcé de m'appliquer. Abandonner n'est pas une option !

Entre rêves et réalité  ( EN COURS DE CORRECTION )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant