Chapitre 64- Illusion P2

608 37 86
                                    


Rebekah

J'ignore à quel moment la situation entre nous a dérapé, mais c'est arrivé. D'un coup de talon, je flanque la porte de ma chambre puis pousse Stefan sur mon lit. Dans la précipitation, je délaisse mes stilettos sur le sol avant de monter à califourchon sur lui.

Nos nez s'entrechoquent, nos lèvres se trouvent. Lorsqu'il laisse une trainée de baisers dans mon cou, je profite du miroir à pied pour observer notre reflet. 

Nous ressemblons à n'importe quels amants prêts pour l'acte charnel.

Me soustrayant à l'image que nous renvoyant, je ferme les yeux, essayant de me laisser porter par le moment. De la sensation de sa bouche sur ma peau, de la paume de sa main remontant  le long de ma cuisse pour se faufiler sous le tissu de ma robe. Un frisson étrange et à la fois quelque peu désagréable me saisit. Petit à petit, je perds de mon entrain. Une fois encore.

Le cadre est pourtant absolument parfait. Une petite lumière mordorée éclaire avec douceur la pièce. 

— Tu es sûre que c'est ce que tu veux ? il me demande. 

Ma main glisse sur sa joue aussi lisse que celle d'un nourrisson

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Ma main glisse sur sa joue aussi lisse que celle d'un nourrisson

Oui c'est ce que je veux. Enfin, c'était le cas il y a quelques minutes. Maintenant, je ne sais plus vraiment.

Voilà que mon frère m'offre la possibilité de vivre ma vie comme je l'entend et je ne sais plus quoi en faire. 

Lorsque mon esprit s'égare, mes yeux s'écarquillent. Un hoquet de surprise s'échappe de mes lèvres.  Stefan n'est plus là avec moi. Un autre vient de prendre sa place.

Les yeux verts du Salvatore ont été remplacés par ce regard limpide qu'il ne m'a jamais été possible d'oublier. Celui de Chris.

Avec une certaine timidité que je ne me connaissais pas, j'ose glisser le bout de mes phalanges sur ses joues. Terminé, celles qui étaient douces, celle-ci sont recouvertes d'une barbe de quelques jours qui me chatouillent le bout des doigts.

Ses cheveux bien plus foncés que ceux de Stefan, pousse mon propre subconscient à passer mes mains dedans pour y sentir chaque mèche.

À mon geste de tendresse, un sourire illumine son visage. En le découvrant, je fonds littéralement comme neige au soleil. Quand, il ne me regarde pas avec ce mépris habituel, il est d'une beauté à damner. Mais ça au fond, je m'en étais déjà aperçue.

— Rebekah ? il m'interroge.

Oh, Mon Dieu, même la voix à changer pour être la sienne.

Cette envolée de papillons que je ressens dans le creux de mon estomac me fait perdre tout contrôle. Mon corps s'embrasse à nouveau. 

Profitant de cette illusion, je dépose ma bouche sur ses lèvres pulpeuses. Le passage se crée aussitôt pour me donner l'occasion de le découvrir en profondeur. Ma langue s'enroule autour de la sienne avec une envie démesurée qui me consume de l'intérieur. Mon corps entier frissonne, empli d'un nouveau désir. Un désir pour cette chose irréelle qui pourtant semble l'être. Et le pire c'est qu'à aucun moment je ne souhaite que cela se termine.

Entre rêves et réalité  ( EN COURS DE CORRECTION )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant