Chapitre 51- Changement de pouvoir

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Klaus

Ce point de non-retour, je savais qu'à un moment donné nous y serions. J'ai seulement voulu retarder l'échéance. Tant de choses depuis que nous sommes partis de La Nouvelle-Orléans ont changé. Alors qu'autrefois, nous en étions les rois. Désormais, la ville ne nous appartient plus.

Marcel a été un bon élève. Meilleur que je ne l'aurais cru, meilleur que je ne l'ai été. Lorsque je suis revenu dans cette ville si chère à mon cœur, constater qu'il avait réussi là où j'ai échoué m'a profondément agacé.

La soif du pouvoir n'est pas sans risque. Elle est capable de noircir les âmes les plus pures. Elle s'est emparée de la mienne depuis fort longtemps comme elle l'a fait avec Marcellus.

Mon frère a raison. Aujourd'hui, il a été trop loin et pourtant rien que l'idée de devoir le supprimer me comprime la poitrine.

Alors que j'atteins l'imposante grille en fer forgé de notre ancienne demeure et qui désormais se trouve être son QG, je la pousse et pénètre dans la cour intérieure.

Elijah est déjà là, une arme de fortune à la main. Autour de lui, de nombreux hommes de Marcel sont à terre. D'autres, dans une tentative désespérée, se jettent sur lui.

N'ont-ils pas compris qu'ils ne peuvent rien contre nous?

Nous sommes imbattables ! Nous sommes les monstres immortels, les méchants de l'histoire. Contre nous, ils ne peuvent gagner.

Avec une agilité déconcertante, et bien que son costume ne doit pas lui apporter une grande aisance, il frappe encore et encore. Tel un être déchainé, il met hors d'état de nuire chacun d'entre eux. À chacun de ses coups, il nous débarrasse de toute cette vermine.

 À chacun de ses coups, il nous débarrasse de toute cette vermine

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Elijah a beau être le plus sage d'entre nous, celui qui n'a qu'une parole, il est tout aussi dangereux que nous autres et en cet instant il le prouve.

D'un œil observateur, je constate qu'un des mignons de Marcel tente de s'enfuir. En me voyant, il s'arrête face à moi.

— Ton frère a complètement perdu la boule ! me dit-il. Nous avons besoin de renfort.

— En effet, j'avoue. Vous êtes en mauvaise posture.

En disant ces mots, ma main s'est posée sur son épaule. Il ne sent pas le danger venir, pour lui ce geste se voulait réconfortant. Et pourtant, n'était-il pas au courant qu'il ne faut jamais faire confiance au fils Bâtard ?

D'un coup bref, je lui brise la nuque si fort que sa tête s'en décroche. Cette dernière roule au sol quelques instants avant de se stopper.

— Cessez ce massacre ! hurle une voix. Ce sont mes gars !

Elijah, le regard sombre, se tourne vers celui que je considère comme mon fils adoptif.

— Toi, tu es un homme mort ! le menace mon frère.

Entre rêves et réalité  ( EN COURS DE CORRECTION )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant