Pour déconner [Stray Kids]

quatorze

NOVA

Je check pour la énième fois mon téléphone. Rien. Je suis tellement stupide de lui avoir à nouveau accordé ma confiance.

- Noba ?

Je sors de mes pensées et me dirige vers le jeune homme qui m'attend.

*

Voilà près d'un quart d'heure que le vendeur m'explique comment faire pour mettre mes poissons dans l'aquarium sans que le changement de température soit trop brusque.

- Est-ce que c'est bon ? Vous avez besoin que je vous réexplique ?

- Non, ça ira. Au-revoir.

- Au-revoir !

Lorsque j'arrive à la caisse de l'animalerie, la dame qui s'occupe des paiements est toute embêtée.

- Je suis désolée Mademoiselle, on ne vous a pas donné un petit papier ?

- Non. Je vais aller le demander ne vous en faites pas.

Je retourne au rayon poisson, demande le fameux papier au même gars que celui qui m'a parlé pendant une heure de la relation entre le nombre de litres d'un aquarium et le nombre d'animaux et de plantes que l'on peut y mettre. Ce dernier me tend donc le petit morceau de feuille, tout gêné.

- Au-revoir, Mademoiselle.

- Au-revoir.

Rebelote, je retourne à la caisse, redonne le sachet en plastique, resors ma carte...

- Excusez-moi ? la femme m'interpelle.

- Oui ?

Elle me donne un petit flyer : 𝐍𝐚𝐦𝐬𝐚𝐞𝐧𝐠𝐢 emploie. Si vous êtes intéressé.e, déposez votre CV en magasin.

Voilà qui tombe à pic ! Depuis une semaine, j'ai l'impression de vivre sur un petit nuage.

- Je peux vous le donner maintenant ?

Je sors l'une des feuilles de ma pochette et lui tends.

- Vous n'êtes pas mannequin ?

Je secoue la tête. Elle lit aussitôt mon CV, hoche la tête.

- Vous pouvez commencer quand ?

- Quoi ? Comme ça ? Comment ça ?

- Vous êtes belle et vous avez des compétences.

*

- Excuse-moi, j'étais dans mes pensées. Je suis de corvée de nettoyage aujourd'hui, non ?

- Selon le planning, oui. Mais il y a plus de clients quand tu es conseillère. Ça ne te dérange pas ?

- Non, je m'en occupe.

Cette journée m'épuise plus que les autres. Tellement que lorsque Chaehyun m'annonce qu'on peut partir, je suis à deux doigts de m'évanouir.

Je range la serpillière et vais aux vestiaires troquer le haut du magasin contre un pull. Je ne sais pas ce que j'ai aujourd'hui mais je me sens terriblement mal.

Je regarde à nouveau mon téléphone. Rien. Rien. Du. Tout. J'ai envie de pleurer, je lui avais accordé une seconde fois ma confiance et voilà qu'il m'ignore depuis plus d'une semaine.

Je ne comprends pas, pendant presque un mois, nous nous sommes vus. Pendant presque un mois, je me suis efforcée de penser qu'il ne m'abandonnerait plus.