Chapitre 7

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Legolas : « Ne soit guère inquiet, la nuit passera vite. »

Feren : « J'espère. »

C'est ainsi que le quatuor se scinda en deux. Legolas et Gimli retournèrent au château où ils croisèrent Aragorn qui, quelque peu curieux d'avoir de leurs nouvelles sur cette affaire, les avaient attendus.

Legolas : « Tu n'es pas couché ? »

Aragorn : « J'allais y aller mais je dois avouer que j'ai trainé dans l'idée de vous croiser. Alors, avez-vous vu cette personne ? »

Gimli : « Ouaip, comme tu nous l'avais dit. »

Legolas : « Il me semble évidant que c'est cette Liseren que l'homme nous a parlé. »

Aragorn : « Vraiment ? Comment est-elle »

Legolas : « Elle a les cheveux châtain, le regard d'un bleu profond... Elle est plutôt élancée et solitaire »

Son ton, presque léger fit plisser des yeux son ami qui crut comprendre à ces termes que malgré qu'il ait croisé une humaine, celle-ci semblait être à son gout. Aragorn s'en amusa mais ne releva rien, craignant de l'offusquer. Certains elfes pouvaient être tant fermés sur cela.

Aragorn : « Et cette charmante personne a accepté de vous aider ? »

Legolas : « Oui »

Aragorn : « Et Feren ? »

Gimli : « Il la garde pour la nuit, histoire qu'elle ne s'échappe pas. »

Aragorn : « Haha, je vois ! Eh bien, cela veut aussi dire que vous nous quittez demain ? »

Legolas : « J'en suis désolé, mais nous te donnerons des nouvelles. »

Aragorn : « Je l'espère bien ! Allez donc vous reposer, quelque chose me dit que cette aventure vous réserve quelque rebondissement. »

Ils se saluèrent et chacun regagna ces couches.

Après avoir payé pour sa chambre et récupéré sa clé, non sans un clin d'œil de la part de la serveuse accoudée au comptoir, il avait suivi l'humaine vers l'escalier qui menait aux chambres. Par chance, il avait la chambre juste en face, il n'aurait donc pas besoin de venir se coller à la porte pour tendre l'oreille et savoir si elle fuyait ou non.

Il la vit ouvrir sa chambre avant de se tourner vers lui et lui souhaiter une bonne nuit. Il répondit d'un hochement de tête avant d'aller à son tour dans sa chambre. La porte close, il observa la pièce, plutôt petite, le lit bancal, le paquet grinçant et de la poussière dans les coins de la pièce.

De toute manière, il n'avait pas eu grande espérance. Pour un peu plus d'aisance, il défit la ceinture autour de sa taille qui tenait son épée et la posa sur le bord du lit avant d'ouvrir sa longue tunique et entrouvrir la courte dessous.

Posant sa main sur la couche, la tâtant, il s'allongea sur les couvertures et croisa les bras, fixant sa porte. Le calme lui fit fermer les yeux. Il devait songer à s'économiser tout de même un peu. Gardant seule son ouï active, son souffle se calma progressivement. Il perçut sans problème les allers et venus dans le couloir des rares autres personnes qui logeaient ici, dont le patron et la serveuse qui ne tardèrent à finir leur service et monter. Feren entendit les portes se fermer et le calme commença à englober le bâtiment.

Un grincement, puis plusieurs. La personne essayait d'être discrète mais ça ne fonctionnait pas. Il commença à froncer les sourcils lorsqu'il comprit que ces pas s'approchaient de sa chambre. Une main sur la poigné, et lui, il ouvrit les yeux. La porte s'entrouvrit lentement, puis il vit ce visage trop familier à son gout passer. Le regard rond, il sentit son cœur s'emballer alors qu'elle entrait.

LiserenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant