Chapitre 13

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L'aube se fit particulièrement calme. Liseren se leva sans un mot et parti vers sa monture pour la préparer Legolas l'observa du coin de l'œil et finit par venir vers elle.

Legolas : « Bien dormi ? »

L'observant du coin de l'œil, elle fit le tour de sa monture pour rajuster la besace de voyage. Legolas passa sous l'encolure pour venir la rejoindre, mais voyant qu'elle ne voulait pas discuter, il lui prit les mains et la tourna vers lui.

Legolas : « Liseren. J'ai besoin que l'on parle. De ce qu'il s'est passé. »

Liseren : « Pourquoi ? »

Legolas : « Ce n'est pas... Anodin. »

Liseren : « Bien sûr que si. »

Legolas : « Cela l'est pour vous ? »

Elle voulut le contourner et il lui saisit le bras.

Legolas : « Etait-ce anodin pour vous ? »

Elle sentit ses lèvres contre sa peau. Ses frissons intenses qu'il lui a provoqués. Ses soupires. Ces papillons au cœur de son ventre. Jamais, elle n'avait ressenti cela. Et jamais elle n'aurait pu imaginer un jour ressentir cela. Elle lui sourit alors.

Liseren : « Bien sûr. C'était juste un bon moment échangé. »

Alors qu'elle avait sentit sa poigne se serrer soudainement avec force à ces deux premiers mots, elle le sentit finalement se détendre.

Liseren : « Je sais, qu'habituellement vous, les elfes, vous faites cela en étant marié. Mais je sais aussi que ce n'est pas toujours le cas. Alors respirez. Vous n'avez rien fait de mal. A moins, que cela ne vous ait vraiment pas plus ? »

Legolas : « Ce... Non, comme vous dites c'était... Un bon moment. »

Bon ? C'était tant exquis qu'il n'arrivait pas encore à réaliser tout ce qu'il s'était passé. Il la lâcha alors. Se rappelant que les Hommes pouvaient être plus léger sur les rapports intimes.

Legolas : « Je suis parti un peu précipitamment. J'étais confus. Mais ne prenez pas ce geste comme un regret de ma part. »

C'était pourtant bien ainsi qu'elle l'avait pris. Il avait fui l'idée d'avoir osé toucher une humaine. Et à ce moment, malgré ses mots, elle avait du mal à le croire.

Liseren : « Allons-y, la route va être longue. »

Feren se montra à ce moment, sans quitter son être soucieux. Son prince ne lui avait rien contait, mais il le voyait, il le sentait, il s'était passé quelque chose. Quelque chose d'important. Quelque chose qui avait ému le prince. Ce dernier venait de voir que cette dernière scène, qui l'avait quelque peu hanté, avait bel et bien blessé cette jeune femme. Et il voyait qu'elle ne croyait pas en ses mots. Mais voyant son capitaine et son ami arriver, il ne chercha pas à insister.

La route se fit bien silencieuse. En particulier au début, heureusement Gimli était là pour rythmer quelques conversations, évitant sciemment les doutes et les questions autour de Gefred, le bijou et Tharbad.

Gimli : « Je peux avoir une question indiscrète, Liseren ? »

Liseren : « Faites. »

Gimli : « Qu'est-ce qui est arrivé à vos oreilles ? »

Feren et Legolas, tournèrent aussitôt leur attention vers la jeune femme qui s'était crispée sur sa monture. Legolas se mit à la détailler et remarqua qu'effectivement, le cartilage sur le haut de ses oreilles n'était pas habituel.

Liseren : « Mes oreilles ? »

Gimli : « Ouai, on dirait que ça a été... coupé ? »

Liseren : « C'est juste de famille. Mon père avait les même. »

LiserenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant