Chapitre 1: Élise

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-Flash info trois personnes ont encore disparu sans laisser de trace, seule la fameuse inscription était présente dans leurs chambres à coucher. Mais l'information la plus importante est sans aucun doute le jour où quatre jeunes gens développeront des pouvoirs en lien avec les quatre éléments: la terre, le feu, l'eau et l'air pour tous nous sauver d'une menace dont nous n'avons idée. Nous...

-Maman tu peux éteindre la télé s'il te plaît ?

-Mais oui ma puce, au fait, bon anniversaire!

-Merci, Moman. j'ai déposé un baiser sur la joue de ma mère.

J'avais vingt ans aujourd'hui, mais pourtant je trouvais que je n'avais jamais changé. J'étais toujours la même, Élise, fille ainée, étudiante en fac littéraire, un tempérament bien trempé, et qui n'est jamais capable de prévoir quelque chose, je fais absolument tout sur un coup de tête. Je prenais mon petit déjeuner en tentant de ne pas penser à ces mystérieuses disparitions, cela effrayait le monde entier car les victimes venaient de partout dans le monde, et tous les experts mobilisés avaient avoué être dans une impasse. Ils n'arrivaient pas à mettre un profil sur le hors la loi, ni même à savoir à quel type de personne il s'en prenait, et il ne s'agissait peut-être pas que d'une seule personne. Ma petite sœur Hélène âgée de huit ans entra dans le salon, tout comme moi elle avait de longs cheveux bouclés bruns foncés et des yeux bleus, que l'on avait hérités de notre père mort au combat il y a maintenant cinq ans. J'évitais le plus souvent de penser à lui, à l'homme le plus gentil de la Terre qui nous avait quitté. Elle ne semblait pas trop réveillée dans sa combinaison pyjama rose et violette. Dès qu'elle m'aperçut son visage s'illumina. Enfin était-ce mon visage, ou les pancakes tout chauds faits par ma mère cuisinière dans un restaurant renommé, qui l'ont mis de si bonne humeur ?

-Joyeux anniversaire Élise.

-Merci sœurette.

-Élise, je sais que tu déteste ça. Mais imagine si tu étais l'une des personnes avec des supers pouvoirs ce serait trop cool. dit-elle en recouvrant littéralement un de ces pancakes de pâte à tartiner.

Je lui souris doucement. Depuis que la prophétie avait été annoncée au grand public, ma petite sœur ne cessait de me demander ce que je ferais s' il s'avérait que j'étais l'une des élus, après tout je suis née le même jour qu'eux.

-Oh je ne sais pas. Mais on verra tout à l'heure, je pense que dès ce soir on aura le nom des élus, si ce n'est pas une blague.

Ma mère rit :
-En tout cas, jeune fille, saches que si tu es l'élue, tu n'auras pas intérêt à faire des trucs stupides.

-De quel genre ? ai-je répondu sur un ton malicieux.

-Le genre de ne pas retourner en cours. Allez file, tu vas encore être en retard.

J'ai attrapé mon sac à main noir classique, une veste noir, je n'étais pas frilleuse, souhaité une bonne journée à ma petite famille et je suis partie pour la fac. Comme toujours les cours étaient longs, et ce n'était pas ma journée préférée. Je finissais peut-être tôt, ce qui me permettait de flâner en ville et d'aller chercher ma petite sœur à l'école élémentaire, mais le matin je devais supporter les cours en amphi, une chose qui m'agaçait au plus haut point.

J'écoutais le prof attentivement prenant des notes quand cela me semblait important. Ici j'étais un loup solitaire, pas d'amis, pas de petit ami, mon caractère avait tendance à agacer les autres. J'étais au premier rang, ce qui me permettait de rester concentrée. Le prof lisait un texte de Victor Hugo à haute voix, quand soudain j'ai ressenti des vertiges, et j'avais la tête qui tournait, de plus, malgré le froid de l'hiver je suais à grosses gouttes. Je me sentais de moins en moins bien, et je compris qu'il me fallait de l'air et vite. Sans perdre une seconde je rangeais mes affaires dans mon sac, et quitta le cours en courant sans demander mon reste. J'entendis seulement le prof qui soupira bruyamment, et qui s'insurgea pour mon manque de respect envers lui et M. Hugo. Pour atteindre l'extérieur du bâtiment, j'ai dû bousculer une dizaine de personnes, mais je n'en avais strictement rien à faire. Je poussai la porte avec beaucoup trop de force, et je l'entendis claquer bruyamment une fois dehors. Le froid et l'air pur me firent un bien fou, mais je sentais quelque chose me brûler. Je suis allée dans un coin tranquille, près des potagers, là-bas il y avait rarement du monde. "Je serais plus tranquille" ai-je pensé. Une fois arrivée, je m'étalai au sol, parmi les différentes courges. L'herbe était humide et glacée, mais cela calma légèrement cette sensation de brûlure. Je fermais les yeux et je vis apparaître dans mon esprit un brasier, un immense feu ardent. Quand je me relevais stupéfaite par cette vision, je remarquais quelque chose : dans mes mains se tenait deux petites flammes.

Quatre [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant