Chapitre 19: Ilona

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Le bruit des vagues s'échouant sur la plage me reposait, et les douces caresses de Bianca me donnaient envie de m'endormir dans ces bras, mais je voulais à tout prix profiter de cet instant de calme et de plénitude avec elle. Il ne devait pas être loin de minuit. Nous étions toutes deux allongées sur le sable fins à observer les étoiles avec un plaid sur nous car il fallait admettre qu'en ce mois de décembre il faisait froid, mais c'était largement supportable sur cette petite île où le climat était paradisiaque.

-Pas trop fatiguée ? me demanda-t-elle sans pour autant arrêter ses caresses dans mes longs cheveux bruns.

-Non ça va, et puis ce sont les seuls moments où on peut faire ce que l'on veut ensemble. Il n'y a personne, juste toi et moi.

-Oui. Dès que tout sera fini on pourra vivre comme on le souhaite, sans avoir peur de cacher notre relation.

-Si ça se finit un jour. marmonnai-je.

-Mais cela se finira. m'affirma-t-elle.

-Je l'espère. Mais ça fait trois mois que l'on a plus vu Samaël, on a juste eu des petites missions contre des démons par ci par là. Et s'il ne se montrait plus jamais. Après tout il est immortel, et pas nous.

-Vois le bon côté des choses. Depuis trois mois aucun de vous quatre ne s'est gravement blessé, et il n'y a eu que quarante huit disparus.

-Mouais, y'a du mieux. J'ai hâte de te faire découvrir Londres et le bar où je travaillais. dis-je pour changer de sujet, dans ces moments-là je n'aimais pas parler de boulot avec elle.

-Moi aussi, j'ai hâte de demander à ton ancien patron comment il a pu t'engager, toi, la fille la plus maladroite que je connaisse comme serveuse.

-Ah tu n'es pas la seule à te poser la question. Moi aussi à vrai dire, et puis James, Élise et Liam aussi se le demandent.

-Cette personne a dû avoir pitié de toi. proposa-t-elle.

Je bondis immédiatement et plantai mon regard dans ses beaux yeux noirs qui semblaient remplis de petites paillettes à cause de la voie lactée qui se reflétait dans ses yeux.

-Tu trouves que je fais pitié ?

-Non, bien sûr que non mi amor.

Je lui souris heureuse, et elle m'embrassa doucement tout en m'attirant contre elle.

Nous étions en train de rentrer à la base quand en ouvrant les portes j'entendis cette alarme de malheur. Si ça ne tenait qu'à moi, cela ferait bien longtemps que j'aurais changé cette horrible sonnerie au son strident. Bianca qui avait encore ses cheveux couverts de sable se tourna vers moi, elle venait de lire des informations sur son téléphone portable bleu nuit.

-Suit-moi ! m'ordonna celle-ci.

Nous repassions une nouvelle fois les portes, et je la suivais à l'extérieur. On courait à toute vitesse, et j'avais encore du mal à suivre son rythme effréné. Elle appela quelqu'un à son téléphone et ne prit même pas le temps d'échanger les premières politesses.

-Ici la générale de division Alvez. Je suis avec l'élue de la terre, je pars chercher le 4X4 qui emmènera les élus au jet et je les y déposerai. Pas la peine d'envoyer un de vos hommes, général. dit-elle sans le moindre effort et sans paraître essoufflée.

Elle sembla attendre une réponse, puis esquissa un petit sourire. Elle raccrocha et accéléra sa course. Le paysage défilait à grande vitesse à mes côtés, enfin pour moi c'était à grande vitesse. En plus pour ne pas aider notre course nous avions le vent contre nous, qui ramenait dans nos yeux le sable fin de la plage. Je courais donc à l'aveuglette, et je priais pour ne pas tomber.

Quatre [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant