Chapitre 23: Ilona

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Pendant notre descente interminable nous avions été attaqués par des démons et de tous les côtés. Je savais qu'il y avait des blessés. Pour ceux dont les blessures étaient dues à des morsures la descente s'arrêtait là, les autres blessés eux avaient le droit de continuer. Mais il y avait aussi des morts, un homme d'une quarantaine d'années qui était sur ma droite avait été poussé par un horrible démon et était tombé tout en bas. Le son de son hurlement quand il tomba et de son corps qui heurta le sol, restera gravé dans ma mémoire a tout jamais. J'avais failli rester pétrifiée à ce moment-là. Mais Liam m'avait rassuré et j'avais sentis la main de Bianca sur mon épaule ainsi que sa douce voix qui m'encourageait à continuer d'avancer. J'étais partagée entre le bonheur de la savoir à mes côtés et la crainte de pouvoir la perdre à tout jamais ici. Plus nous avancions, mieux nous pouvions entendre les cris de douleur ou de peur des disparus, et mieux nous voyions la fin de ses marches infinies.

Enfin nous atteignions la fin de cet interminable escalier, j'avais déjà mal au jambes, et je ne devais pas être la seule, les militaires devaient l'être aussi avec leur gros sac à dos, et tout leur équipement. En bas la parois rocheuse semblait enflammée et il faisait incroyablement chaud. Je transpirais de partout. Les médecins se sont occupés des quelques blessés, mais il n'y en avait que très peu par chance. Nous avons attendu avec Liam moins de cinq minutes avant que l'on nous annonce que nous allions reprendre notre marche. Nous empruntions l'unique tunnel qui par miracle ne contenait aucune marche, et je pense que je ne l'aurais pas supporté, en revanche les murs étaient en feu, et plus nous avancions plus les cris des disparus nous semblaient de plus en plus proches. Nous arrivions rapidement au bout de ce tunnel, mais ce que je découvrais me donnait envie de fuir, fuir le plus loin possible. Ce que je voyais était atroce. Ici se trouvait bon nombre de personnes enfermées dans une petite cage de deux mètres carrés, je dirais, positionnées à même le sol où alors en hauteur, jusqu'à vingt mètres, sûrement pour pouvoir en mettre un maximum. Ils étaient brûlés vifs, ou des nuages de couleurs douteuses s'engouffraient dans leurs cages totalement transparentes, ou encore des démons encore plus difformes que ceux que j'avais vu auparavant les attaquaient. Mais il y avait une chose étrange, quand ils se faisaient brûler ou intoxiquer ou attaquer par des démons, les blessures des disparus guérissaient miraculeusement. Mais hélas ils se refaisaient blesser ou brûler ou intoxiqués juste après. C'était de la torture. Et même si leurs blessures disparaissaient, la douleur était bien là.

J'étais sans voix devant ce spectacle morbide, je n'arrivais pas à regarder ailleurs, ni à entendre quelque chose d'autre que le cri de toutes ses personnes. Si bien que je n'entendais pas les militaires qui tiraient sur les démons qui avaient remarqué notre présence. Je me tournais vers Liam, lui aussi scotché devant tant d'horreurs, puis il plongea son regard marron-doré dans le mien.

- Tu as remarqué qu'il n'y a ici que des hommes et des femmes qui ont entre quarante et vingt cinq ans ? Où sont les autres ?

- Je n'avais pas remarqué. avouai-je.

- Viens m'aider on va essayer de les libérer. dit-il le regard encore tourné vers les cages.

Il se dirigea vers la cage la plus proche de nous, et il jeta contre elle, un jet d'eau puissant. Mais cela n'eut pas le moindre effet. La personne dans la petite cage, un homme d'une trentaine d'année plutôt bien portant, nous regarda sans nous voir, et je remarquais que ces yeux était illuminé de cette lumière noir signifiant que Samaël l'avait envouté. Soudainement sa cage prit feu, et il hurla de douleur, cela me fendit le cœur. Je détournais le regard par réflexe. Je prenais quelques secondes pour me remettre de cette image d'épouvante. Puis je faisais pousser une branche d'arbre, il fallait que je n'utilise pas trop de mon pouvoir pour pouvoir créer notre tunnel de sortie, alors pas de lancer de rocher. J'attrapais mon bout de bois, pris de l'élan, et je tapai de toutes mes forces contre la parois faite d'une matière que je ne connaissais pas. Mais il ne se passa strictement rien, à part qu'à cause de la violence du choc je tombais par terre. Soudain la cage s'ouvrit et du coin de l'œil je vis que les sept cent ou huit cent autres cages aussi, et celles qui étaient le plus en hauteur descendirent. Je me tournai subitement vers Liam, et je remarquais que lui aussi ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer. Alors j'appuyais sur mon oreillette pour demander si quelqu'un avait une idée, et une voix de femme avec un fort accent allemand me répondit.

Quatre [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant