Chapitre 20: James

11 2 0
                                    

Nous attendions tous les quatre assis sur des chaises en métal blancs que nous avions trouvées à l'intérieur du palais de l'Élysée et qui je le savais se trouvaient à l'origine sur la terrasse. Nous les avions ensuite déplacées pour les poser sous les arbres de façon à être au calme. Les bruits incessants causés par les médecins qui passaient de blessés en blessés, nous essayions d'en faire abstraction, de les oublier. La situation venait d'empirer, jamais les démons ni même Samaël n'avaient été aussi violent.

-Bianca pense que c'est parce qu'il veut en finir. annonça Ilona à qui ont avaient soigné quelques coupures et l'ecchymose dans son dos.

J'avais d'ailleurs à peu près la même. Mais par chance aucun de nous deux ne s'était cassé une vertèbre ou pire la colonne entière.

-C'est ce que je pense aussi. dit Élise qui tenait une poche de glace sur son flanc droit.

-La fin est proche. conclut Liam. Tout sera bientôt fini. On verra qui gagnera.

-Nous. dis-je avec un sourire triomphant. On l'a bien amoché aujourd'hui, et on a fait qu'une bouché des démons.

-Mais à quel prix ? soupira Élise. Je pense que l'on n'est toujours pas prêt, et de toute façon j'ai peur que l'on ne le soit jamais. Mais il faut en finir au plus vite, ou les démons vont kidnapper encore plus de personnes, et la population doutera de plus en plus de notre efficacité.

Je me levais et je la prenais dans mes bras par derrière, avant de lui souffler à l'oreille:

-Pense positif.

Elle sourit.

-Mais on a gagné cette bataille.

-C'est très bien. Allez chacun un truc positif.

-James, tu te transformes en thérapeute ? me taquina Ilona.

-Peut-être bien. Donc positif, j'ai envoyé Samaël à l'autre bout de la rue. Allez à vous Princesse Poulpe.

Elle réfléchit un instant avant de répondre.

-Ça marche. dit-elle en se relevant fièrement. J'ai créé un baobab de dix mètres de haut où j'y ai enfermé provisoirement Samaël.

-Parfait. Liam ?

-Euh... Avec un seul coup j'ai réduit en cendres un peu plus d'une dizaine de démons et ce sans causer de dégâts matériels.

-Ouah félicitation. le félicitai-je. Tu es définitivement le plus puissant de nous tous.

Il rougit de gêne comme à son habitude. Il n'aimait pas qu'on le complimente, mais il fallait l'admettre Liam était le puissant d'entre nous, et il devait avoir confiance en lui et de se rendre compte d'à quel point il était doué.

Nous avions encore discuté un moment attendant que le maréchal russe où le général américain viennent nous voir pour nous informer de la suite des événements. J'avais très envie de leurs demander si je pouvais rendre visite à mes parents et si mes trois amis pouvaient venir également. Ma famille me manquait beaucoup, et cela faisait longtemps que je ne les avais plus vus, que je n'avais plus senti leurs odeurs ou leurs contacts chaleureux. De plus, je savais que Wendy était actuellement sur Lyon et j'avais hâte de la serrer elle aussi dans mes bras, de retrouver ma grande sœur. Je savais aussi qu'Élise ne partageait pas tout à fait mon avis. Elle avait peur de la réaction de mes parents et de ma grande sœur quand elle devrait se présenter en tant que belle fille et belle sœur. Mais ces doutes étaient infondés je savais qu'ils allaient l'adorer et comment ne le pourraient ils pas ? Elle était tout simplement parfaite.

J'entendis des bruits de pas derrière nous et je me retournais. Je vis alors le maréchal qui avait un gros pansement sur la joue accompagné de deux gardes du corps, que je reconnus à leur carrure imposante et à leur costume trois pièces impeccables, qui protégeait la présidente française qui marchait vers nous d'un pas serein et les bras extrêmement droits le long de son corps. J'avais immédiatement reconnus cette femme très grande et mince, aux cheveux d'un blond intense, et aux yeux bleu gris rappelant une tempête. Elle était vêtue d'un pantalon droit bleu nuit, d'un pull blanc cassé où était épinglé un petit drapeau français et d'un long manteau beige. Je n'avais jamais su quoi penser de cette femme, mais je la respectais pour ces décisions et sa force de caractère qui lui avait permit de défaire les préjugés qu'elle avait subit lors de son ascension au pouvoir. Je préviens mes amis et les informais de l'identité de la personne qui se dirigeait vers nous. Nous nous étions levé faisant pour ma part abstraction de la douleur dans mon dos quand je me tenais droit, mes anti douleurs ne fonctionnaient pas encore.

Quatre [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant