Chapitre 9

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Pascal passe la soirée chez sa mère. Evelyne a également invité Audrey pour la soirée. Elle sait qu'il est beaucoup plus proche de sa sœur que d'elle. Leur passé commun n'est pas très glorieux et Evelyne s'en veut énormément. C'est pour ça que maintenant elle souhaite être présente pour son fils lors d'événements marquants, qu'ils soient joyeux ou non. Puis Evelyne pense que ça ferait du bien de se retrouver en famille pour une soirée, pour essayer de penser à autre chose.

Malgré la bonne volonté de tout le monde, leurs pensées sont ailleurs. Bien évidement elles vont à Florence. Elle fait presque partie de la famille. Elle a toujours été présente pour eux en cas de coup dur. Au fil de la conversation, ils se remémorent ensemble les événements marquants avec la Commissaire.


Pascal : Maman, tu te souviens de la 1ère fois où Florence est venu dans ton bureau ?

Evelyne : oh oui, très bien. La pauvre, je ne l'ai pas épargnée ...

Pascal : C'est vrai que tu n'as pas du tout, mais pas du tout aimé sa façon d'être. Mais surtout le fait qu'elle te soit imposé alors que ça devait être moi à ce poste après la mort de papa

Evelyne : Ah ça non ! Mais bon, elle a éclairci les circonstances de la mort de votre père.

Audrey : Et c'est le principal ! Moi non plus, je n'ai pas été épargné

Pascal (rigolant) : En même temps tu l'as cherché sœurette

Audrey : Non, mais c'est vrai. Ce n'est pas ici que je pourrais avoir de grosses affaires comme à Paris. N'est-ce pas maman ?

Maman : On va dire que c'est différent

Pascal (en se moquant de sa sœur) : Tu veux dire que je ne coffre pas de vilains méchants ?

Audrey : Rooh Pascal, tu sais ce que je veux dire. En revanche, toi tu as dû tout de suite t'entendre avec Florence ?

Pascal : Arrête de dire ça !! Ce n'est pas vrai en plus

Audrey : Non mais Pascal, avec Maman on a bien vu qu'elle t'avait immédiatement tapé dans l'œil la Parisienne !

Pascal : Eh bien figurez-vous, NON. Elle m'a pris pour un gars macho au plus haut possible et moi pour une vrai parisienne.

Maman : Ah bon ?

Pascal : Je lui ai dis de me laisser faire avec la machine à café car elle est têtue et qu'il faut savoir lui parler. Vous auriez vu sa tête.

Evelyne et Audrey (en rigolant) : J'imagine bien

Evelyne (prenants ses enfants dans ses bras) : Si quelqu'un nous avait dit que la Commissaire Cassandre changerait nos vies, on ne l'aurait pas cru une seconde. Et pourtant maintenant Florence a bien une place appart entière dans notre famille.


Sur ses mots, la famille Roche décide de passer au dessert. Pour l'occasion, Audrey est allée chercher une tarte bigoudène dans la meilleure boulangerie d'Annecy. C'est le gâteau préféré de Pascal. D'ailleurs c'est Florence qui a fait découvrir aux Roche cette pâtisserie. Elle avait ramené ça de Bretagne quand elle était partie voir une amie.

Evelyne profite du dessert pour évoquer concrètement Cassandre.


Evelyne : Sinon Pascal, demain je réunis ton équipe à 7h30 dans l'Open-Space. Comme ça on débriefera de la situation avec Nicky et Jean-Paul.

Pascal : A 7h30 ça ne pourra pas être possible

Evelyne : Comment ça ?

Pascal : J'ai rendez-vous avec le médecin qui s'occupe de Florence à 7h

Evelyne : Il ne peut pas le décaler

Pascal : Non, il finit sa garde à cette heure-là ! Puis si la nuit se passe bien, ils vont la sortir du coma. Alors je veux être présent pour son réveil.

Evelyne : Et Jules ne peux pas être là ? On a besoin de toi pour avancer sur l'enquête Pascal, tu le sais

Pascal : Oui je sais, Jules n'arrive pas avant 14h. Mais je ne peux pas être absent à son réveil, elle va déjà être assez perdu. Puis on est coéquipier, je ne peux pas la laisser tomber maintenant.

Evelyne : Très bien, je comprends Pascal. On met la réunion à 6h30, Nicky et Jean-Paul sont de garde cette nuit donc ils seront au commissariat.

Pascal : Très bien, tu veux que je les appelle ?

Evelyne : Oh non ne t'inquiète pas, je vais les appeler

Evelyne prend tout de suite son téléphone pour joindre Nicky et Jean-Paul. Une fois les 2 collègues au courant du changement d'heure du débriefing, Audrey et Pascal disent au revoir à leur mère.

Evelyne : Pascal tu es vraiment sûr de vouloir dormir chez toi ?

Pascal : oui maman ! Je suis un grand garçon tu sais

Evelyne : Je sais bien, mais tu n'ais pas dans ton état normal

Pascal : Ne t'inquiète pas pour moi, je gère. A demain Maman !

Quand le passé refait surfaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant