Chapitre 20: Réminiscence

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NDA:Il y a dans ce chapitre des références à l'incroyable saga littéraire Nora Jackobs de l'auteure Jackie May. Je vous recommande fortement ce chef d'œuvre. L'histoire est très bien faite et écrite.

Une musique vous est proposée en media. Activez la quand vous verrez l'emoji « 🎶🎶🎶 » et « 🎶🎶🎶 suite »
( c'est Hurricane de Fleurie pour ceux qui ne réussissent pas à l'activer)

Bonne lecture !
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La nuit tombée, Lyra était étendue de tout son long sur le lit de la chambre qu'elle occupait au QG de L'Hydre. Roy dormait depuis un moment déjà mais, elle, ne parvenait pas à fermer l'œil. Revoir son patron depuis tout ce temps avait fait ressurgir des souvenirs qu'elle avait longtemps préféré terrer dans un coin de sa tête.

Flashback
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- Hé ! Papa, regarde, j'ai réussi !, dit la petite fille de onze ans, un éblouissant sourire au visage tout en montrant fièrement la planche à découper sur laquelle trônaient des cubes de patate grossièrement coupés.

- C'est bien Lyra. Maintenant coupe la-

Son père s'interrompit en entendant des bruits de pas devant la porte de la maison située au fond d'une petite ruelle, légèrement reculée par rapport aux autres bâtiments. Il n'était pas fréquent que des personnes passent devant leur maison. Pas fréquent du tout.

Son père avait choisit cet endroit reclus car il se savait recherché par la mafia. C'était un ex-caporal des brigades spéciales qui était descendu exécuter une mission de repérage dans les bas-fonds et qui n'était jamais remonté suite à sa rencontre avec Nora, sa femme.
La mère de la petite fille était une ex-tueuse a gage qui avait refusé de tuer son père, étant tombée amoureuse de lui et tous deux s'étaient retrouvés en mis en vendetta par la mafia.

Malheureusement, Nora avait succombé à une maladie lorsque Lyra était âgée de huit ans, ce qui n'avait pas fait cessé les recherches de la mafia pour autant, qui cherchait à la punir de sa trahison même dans la mort, mettant la tête de sa fille et de son mari à prix.

Son père, Ren, se saisit d'un couteau sur le plan de travail qu'il mis dans son dos, sous sa tunique et s'arma de ses dagues qui étaient posées sur la table basse. A ce même instant, la porte s'ouvrît en un fracas laissant apparaître trois personnes dans l'encadrement.

Deux hommes et une femme, armés de couteaux qu'ils brandirent avant de se jeter sur Ren pendant que la petite fille se cachait derrière l'îlot central, un couteau de cuisine serré dans ses petites mains tremblantes et moites, recroquevillée sur elle même, se mordant la lèvre pour étouffer ses sanglots.

Elle entendit le bruit d'un vase qui se brisait suivit de bruits étouffés et de râles comme s'ils ils luttaient. Soudain, un cri retentit, celui de son père.

- Crève enfoiré de soldat !, dit la femme en ricanant.

- Tu dira à ta pute de femme dans l'au-delà qu'on ne trahit jamais impunément la mafia, renchérit l'un des hommes.

Sur ces mots, ils tournèrent les talons, sortant de la maison, laissant derrière eux un désastre.

La petite fille attendit de ne plus entendre leurs pas pour sortir de sa cachette, retournant dans le salon. Celui-ci était dans un état déplorable. La table avait été renversée, le cadre qui était habituellement sur elle, brisé.
    Rouge. C'était cependant la seule chose pour laquelle Lyra n'avait d'yeux. Pour cette tâche carmin qui s'étendait au pied du canapé, son père gisait baigné dans son propre sang, un couteau planté dans la poitrine.
Alors, elle ne put retenir ses sanglots et s'approcha du corps. Il fallait qu'il soit vivant, c'était impossible autrement.

La FaucheuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant