La Faucheuse

Chapitre 19: Anesthésie du cœur

NDA:
Une musique vous est proposée en media. Activez la quand vous verrez l'emoji « 🎶🎶🎶 »

⚠️IMPORTANT ⚠️: J'ai modifié les chapitres 16 et 17 en y glissant des indices sur le/la coupable du meurtre d'Annie. Il vous est conseillé de les relire si vous désirez trouver des pistes.

Conseillez-moi des musiques tristes, épiques ou sexy si vous en avez. Ça serait pratique pour les mettre en chapitre ======>>

Les petites étoiles « •*•*•*• » signifient
que c'est une ellipse courte de quelques heures tout au plus et qu'il n'y a aucun changement de PDV.
Bonne lecture
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Six mois s'étaient écoulés depuis le départ de Lyra. Six mois depuis que La Faucheuse sévissait à nouveau dans les bas-fonds de la capitale, réaffirmant son autorité sur la ville souterraine.

Livai était assis sur son lit, accoudé sur ses cuisses, tête baissée et les yeux dans le vague.
Ce soir, il avait décidé de troquer son habituel thé noir contre quelque chose de plus fort.
Pendant les derniers mois, il s'était efforcé de se concentrer sur les entraînements, allant jusqu'à rester dans la salle toute la nuit durant, il avait même fini toute la paperasse qu'Erwin lui avait donné, et, aujourd'hui, les souvenirs de ses moments passés avec la brune l'assaillaient.
Son sourire malgré tout ce qu'elle avait pu traverser, ses yeux vifs, son humour douteux qui ne manquait jamais de le faire broncher, son touché qui ne manquait jamais de l'électriser et de le faire frémir.

Il se saisit d'un geste las de la bouteille posée à ses pieds avant d'apporter le goulot à ses lèvres, appréciant la boisson forte laisser une traînée ardente dans sa gorge.
Son regard se posa sur son bureau avant de tomber sur le tiroir de celui-ci. Il se leva et sortit une petite clé d'entre les pages jaunies d'un des livres de sa petite bibliothèque en bois de noyer avant de la faire coulisser dans la serrure du tiroir et de l'ouvrir.

Il regarda longuement la lettre qui y reposait, celle que Lyra lui avait écrite qu'il n'avait toujours pas lu par peur de ne plus pouvoir la haïr en secret le soir et qu'elle ne revienne hanter ses pensées la journée, lorsqu'il s'efforçait de garder son masque ataraxique intact.

L'alcool avait posé son voile sur ses peurs et il se saisit lentement du papier soigneusement plié sur lequel son prénom était inscrit d'une jolie écriture.

Il l'ouvrit, respira profondément et commença sa lecture.

Livai,
Saches avant tout que je regrette ma désertion comme tu ne peux pas l'imaginer. Cependant, il le fallait, le danger vous guette déjà assez avec les expéditions et vous ramener une tueuse à gage avec une cible dans le dos n'était pas nécessaire. J'imagine que Mikasa t'as expliqué plus précisément les raisons de mon départ alors je ne vais pas m'y attarder.

Livai, tu es un homme fort, un amant et un ami formidable bien que tu sois têtu comme pas possible et froid de prime abord, tu es une bonne personne, contrairement à ce que tu veux laisser paraître. Ne vis pas dans les regrets, je t'en prie, avance car tu le mérites bien, contrairement à ce que tu penses.
Pour moi, tu n'es pas « Livai Ackerman L'Homme le plus fort de L'Humanité ». Non. Tu es Livai Ackerman, l'homme qui a subit, l'homme qui ressent et qui prend soin de ses amis et des « gamins » qui lui servent de cadets, bien à sa manière. Tu as su m'accepter telle que je suis, Lyra Wallis, la jeune femme énergique et casse cou et la redoutée Faucheuse, la tueuse à gage cruelle et froide.
Cela va sans doute te paraître égoïste mais je t'en pries, ne m'oublie pas.
Je t'aime Livai.