Entre deux marrées

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Fatima Sow

Cela fait maintenant un mois que je vis sous le toit de Amir. Je m'entends super bien avec sa femme et ses deux enfants. Elles sont tellement adorables...
Ahhhh!! À vrai dire ? Au fond de moi je me sens terriblement mal. Tini me manque énormément. J'hésite tout le temps à lui envoyer un message. Parfois, il m'arrive tout le temps de composer son numéro sans trouver assez de courage pour l'appeler. Je n'aurai jamais pu imaginer que tout ce bonheur s'écroulerait aussi rapidement. Mane dall, je n'arriverai jamais à comprendre pourquoi Tante Aminata me déteste autant pour qu'elle se mette tout le temps à travers mon chemin. Ray sama yaye dafko doyoul? Et Aliou ? Mane lerr nama nii dji woumako li. J'ai toujours été correcte, respectueuse et gentille avec lui.
« Wallahii Yalla nalenn sama akk dall» dis-je à haute voix en étant assise sur la natte de prière.
Puis je sursaute de peur en apercevant une silhouette devant la porte de ma chambre.
La silhouette: Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur.
C'est Amir Sadek.
Moi: Ah Amir ! C'est toi, guissoumala wone sah. Tu es là depuis quand ?
Amir: 5 minutes dh je crois. T'avais l'air d'être trop captivée par tes pensées motah je n'ai pas voulu te déranger. Louxew?
Moi:  Non..rien ( dis-je en balbutiant )
Amir: Tu en es sûre ? Tu peux tout me dire tu sais..
Moi: Mouyenn? Haral bama wahla damala sohlaa 😂 (dis-je en le taquinant)
Amir: Mako def sahh, zéro douceur tshipp.. Waa wouyouma ?
Moi: Womaa ( en jetant un coup d'œil sur mon téléphone)
Amir: Tu ne penses pas qu'il faudrait que tu commences à chercher un travail ? Je ne sais pas moi mais que tu puisses faire quelque chose de tes journées au moins. Tu ne t'ennuies pas trop à la maison ?
Je suis toujours scotchée à mon téléphone, ne faisant pas vraiment attention à ce qu'il est entrain de me dire.
Il poursuit: Ce n'est pas ce que tu crois dh, je ne suis pas entrain de te chasser de la maison. Je veux juste que nga liguey Wala je ne sais pas moi, nga djangg pour t'occuper au moins.
Puis..
Lui toujours: FATIMA SOW !??
Je sursaute de peur..
Moi: Désolée, je lisais les messages de Oumar. Tu disais ?
Il me dévisage pendant un moment avant de sortir en trombe de la chambre.
Aywayy defff na tothh tothh dii 💔
Je le poursuis jusqu'au salon.
Moi: Danga gawaa merr nakk akhh... Oumar kesseii la done wahal, il vient de sortir de prison.
Il ne me répond même pas et se contente de se poser tranquillement devant la télé comme si nitt nekkoul di wah ak mom..
Moi: Amir iow lay wahal dhh !!
Puis sa femme entre dans la pièce en posant le repas au milieu du salon, sur une nappe bien bien garnie au préalable.
Elle: Yenn dall houloo rek ( rire ) Waa nieuw lenn agn bapareii après nguenn yegalii sen houloo. Meunouma boleii hiff ak di attei hehh ( dit-elle en nous taquinant )
Moi: Meunoma wone wo ma djapaleii nga lall agn tmt
Elle: Mohh grawoul dh t'inquiètes pas. Damala degg ngay wahtane ak Amir motah beugouma wone deranger.
Ndeysane elle est tellement gentille et adorable.
Elle: Bismillah, wathh lenn nguen agn bala mouy sedd. Zeynab ak Rabia mom wathiagouniou Al Quran.
Moi: Mane dh hiffouma, Bayil ma harr lenn baniou wath rek ma agn ak niom.
Puis je sors du salon sous le regard noir de son époux. Chiii tay Amir merreii nama nakk (lol)
Je retourne dans ma chambre pour continuer de parler avec Oumar. Ndeysaneee il est tellement dévasté par son emprisonnement. Mais Alhamdoulilah moudj na guenn si diam. D'après lui, Tini l'a beaucoup soutenu et c'est d'ailleurs grâce à elle qu'il ait pu sortir de prison de sitôt.
J'avais une idée en tête depuis un bon moment.. Je me disais que je pourrais me rapprocher de Oumar pour au moins avoir une brèche qui pourrait me réconcilier avec Tini. D'ailleurs il veut qu'on se voit ce soir. Je pourrais en profiter...
C'est dans ces pensées que je me retrouve dans les bras de Morphée..

Plus tard dans la soirée

Je suis réveillée par des caresses plutôt familières 🥺 C'est ma petite Rabia 😍
Moi: Coucou toi ( en m'efforçant d'ouvrir les yeux)
Elle ne me répond pas et se contente de se blottir dans mes bras. Elle est trop mignonne 😩😍
Nous sommes restées dans cette position pendant un long moment. Puis sa sœur nous rejoint. Elle entre dans la pièce en trainant des pieds.
Moi: Waa Zeynab ? Tu ne viens pas me faire un câlin ? Hana je ne t'ai pas manquée ?
Elle: Rabia mo dieul sama place motah ( dit-elle en boudant )
Nii dh la deukkei ak niom. Parfois, elles viennent en cachette dans ma chambre tard dans la nuit pour dormir avec moi.
Puis... « RABIA ??» « ZEYNAB ??»
Moi: Kay lenn niou wath si souff, sen yaye Mingui lenn di wo rek
Rabia ne veut pas se défaire de mon étreinte. Je suis alors obligée de descendre avec elle, toujours blottie contre moi. Zeynab elle, est accrochée à mon bras.
Khanata (leur mère ): Yenn dall nguenn wath rek daw si Fatima ( dit-elle dès qu'elle nous aperçoit)
Moi: Niom dh nioma yeii (rire)
Khanata: J'envisageais de partir en voyage avec Amir pour une semaine. Ça fait un bail qu'on a pas eu un moment rien que pour nous deux..
Moi: Et tu t'inquiètes pour les filles ? C'est ça ?
Elle: Mane kay je ne me fais plus de soucis pour ça Ndah ham Nani tokk ak iow molenn gueuneul. ( rire )
Elle toujours: ( en s'adressant à Rabia cette fois ) Mon ange ? Tu ne veux pas partir en voyage avec maman ?
« No no mouaa je veux rester avec Tata » dit-elle en restant toujours blottie contre moi.
Khanata: Aywayy Fatima lo dioh sama dome yii ( rire )
C'est dans cette ambiance taquine qu'on a mangé ensemble. J'adore les enfants de Amir. Elles me permettent de noyer mes douleurs et mes peines. Et j'adore prendre soin d'elles 😍
"Oh zut" dis-je dans mes pensées dès que je me rappelle de mon rendez-vous avec Oumar ce soir.
Je file dans ma chambre pour prendre une bonne douche et me préparer avant qu'il ne débarque pour me chercher.

Fatima, un destin épineux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant