Chapitre 21

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Le week-end suivant, Ben avait réussi à soudoyer Jackie pour pouvoir aller, avec sa fille, à la fête de ses amis, lui disant qu'en continuant sa vie Dolores accepterait mieux encore le petit-ami de sa mère. Jackie avait rapidement fléchi. En ce moment même, le jeune homme montait annoncer la nouvelle à Dolores. Il toqua et ouvrit sans attendre la porte. La jeune fille était assise sur son lit, en tailleur, les cheveux relevés, ses lunettes de lecture sur le nez. Il adorait lorsqu'elle les mettait, car elle avait encore plus ce petit air d' "intello". Elle se tourna vers lui, sourire léger sur les lèvres.

-Qu'est-ce que tu fais?
-Je m'informe sur une machine à nanoparticules.
-Trop compliqué pour moi.
-Mais non! Je suis certaine que tu comprendrais facilement.
-Je ne pense pas. De toute façon je ne suis pas venu pour ça.
-Qu'y a-t-il alors? demanda Dolores en accentuant son sourire.
-Nous allons à la soirée de Djason ce soir.
-Encore?
-Tu ne veux pas y aller?
-Si tu souhaite y aller, tu sais très bien que je te suivrais.
-Tu sais que notre relation n'est pas basée que sur mes envies, n'est-ce que pas?
-Je le sais. Mais je te suis soumise. Si tu veux y aller, je t'y suis.
-Bien. Alors sois prête pour vingt heures.

Il fit demi-tour pour sortir lorsqu'elle l'interpela par son prénom.

-Tu ne reste pas avec moi? demanda-t-elle en faisant la moue.
-Ta mère a besoin de moi. Elle a un problème avec sa voiture.
-Mais tu viendra après?
-Tout dépendra de l'accueille que tu m'offre.

Ben lui souria en coin avant de l'embrasser chastement. Puis, il partit, laissant la jeune fille seule.

~

À vingt heures pile, Dolores était en bas, dans l'entrée, écoutant les règles de sa mère avant de partir. Ben était déjà dans la voiture.

-Pas de drogue, d'accord? Vous ne vous mettez pas en danger, essaies de le canaliser en cas de problème. Et pas de garçon!
-Maman...
-Allez, file ma chérie.
-Bonne soirée.

Elle embrassa sa génitrice rapidement pour filer à vitesse grand V ensuite. Elle monta en voiture, Ben démarra.

-Tu es magnifique princesse, complimenta Ben en voyant la jeune fille en robe.
-Merci.

Elle osa à peine le regarder, tant ce compliment la faisait rougir. Lorsqu'il lui disait de si gentilles choses, Dolores avait le coeur qui battait la chamade.

~

Cella faisait trois heures que les deux adolescents étaient à cette soirée, et, pour ne pas mentir, la tension entre les deux était plus que palpable. Dolores ne s'amusait pas, elle ne prononçait presque aucun mot. Ben restait de son côté, avec ses amis, tendu par les regards réprobateurs de la jeune fille. Cette dernière était à deux doigts d'aller le voir et de jeter son verre d'alcool au sol. Il consommait plus que de raison!

-Souriez bon sang! Nous sommes à un anniversaire! s'exclama Kenza, enjouée.
-Je souris, ronchonna Dolores.
-Bon! Viens danser avec moi!

La jeune fille fut emmener de force par la métisse jusqu'à la piste de danse. Après quelques pas boudeurs, Dolores finissa par y mettre plus de coeur. Ce n'était pas à cause de son amie que Ben s'enivrait. C'était à lui qu'elle devait en vouloir et non aux autres.

-Je ne comprends pas pourquoi il boit autant.
-Laisse le s'amuser.
-C'est sûr que c'est amusant! ironisa la jeune fille.
-Cesse d'être sarcastique. C'est sa façon à lui d'évacuer.
-C'est une façon déplorable et malsaine.
-Vaut mieux ça que quelque chose de plus fort.
-Il se droguait avant?
-Eh bien...
-Kenza, je t'en prie! Je ne sais rien de lui mise à part ce que j'ai lu dans son dossier.
-C'est arrivé, à une période, mais c'était il y a longtemps. Son ancienne soumise l'avait obligé à arrêter.
-Comment tu...
-Bon! Arrêtons de parler de tout ça et amusons-nous!

Kenza recommença ses mouvements loufoques, riant aux éclats. Dolores posa un furtif regard vers Ben, par curiosité. Il se réservait un verre le bougre! Elle fonça sur lui. S'en était trop! Il lui interdisait à elle tout; et lui se permettait tout! Face à lui, elle attrapa son verre qu'elle posa loin de lui.

-Qu'est-ce que tu fous? s'énerva-t-il.
-Je t'empêche de te bourrer la gueule de façon idiote.
-Ce que je fais ne te regarde pas.
-Si ça me regarde! Parce que tu vis chez moi, qu'on est ensemble, et que c'est toi qui me ramène!
-Pourquoi deviens-tu si pénible d'un coup?
-J'espère que tu plaisante Ben Myers. Tu me nargue à boire comme un ivrogne!
-Et tu ne fais que me lancer des regards noirs!
-Les amis, commença Kenza qui avait accouru aux sons des voix, calmez vous.
-Ta gueule Kenza, gronda Ben. Ça ne te regarde pas.
-Tu sais c'est quoi ton putain de problème Ben? Tu ne fais même pas l'effort de devenir meilleur! Tu bois, tu bois, tu bois. Tu baise, tu baise, tu baise. Et c'est tout!
-Parce qu'on baise? Aux dernières nouvelles non!
-Tu sais ce que j'entends par là.
-Tu me fais chier Dolores. Tu joues à la maman avec moi, mais tu oublie que tu es ma soumise!
-Je m'inquiète juste pour toi! Mais même ça tu ne le comprends pas! Et je ne risque pas d'être ta soumise pour longtemps si tu continue sur ce chemin ci.
-Garde ton charabia pour toi! Tu veux me quitter? Eh bien c'est moi qui te quitte! Tu n'es plus rien pour moi!

Sur ces dernières paroles, Ben fendit la foule, qui s'était amassée près d'eux pour ne pas perdre une miette de leur dispute animée, et il disparut. Déboussolée, Dolores partit à contre-sens et monta à grands pas à l'étage de la maison où elle se cacha dans une salle de bains.

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