Chapitre 29

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Après cette séance particulière de conduite, les deux adolescents rentrèrent à la maison, plus bavards que sur le chemin de l'aller. Ben se gara devant le garage, juste à côté de la voiture de Jackie.

-Ma mère est rentrée...
-Eh bien nous allons lui dire bonjour et nous irons faire nos devoirs.
-Tu sais très bien que je suis nulle pour faire comme si rien était.
-N'oublie pas, princesse, ça ne regarde que toi.

Sur ces paroles, il sortit du véhicule. Dolores l'imita. Ils entrèrent dans la maison, où ils retrouvèrent Jackie au salon, en train de travailler sur son ordinateur. Elle releva la tête en entendant leurs pas.

-Les enfants! Comment allez-vous?
-Ça va, et toi? répondit Ben.
-Très bien. Charlie a du partir d'urgence au tribunal, alors au lieu de l'attendre chez lui j'ai préféré rentrer finir un dossier pour le foyer et faire un peu de rangement et de ménage. Et vous?

Dolores dévia le regard vers Ben qui souriait.

-Rien de spécial, nous sommes allés à la bibliothèque et là nous allons faire nos devoirs.
-Eh bien je ne vous retiens pas plus longtemps, allez travailler.

Dolores embrassa sa mère avant de suivre Ben jusqu'à l'étage. Elle regagna sa chambre, tout comme lui, afin qu'ils puissent chacun travailler avec concentration et calme. La jeune fille se posta derrière son bureau. Son cahier d'exercices de mathématiques sous les yeux, elle peinait à finir ses devoirs tant son esprit se concentrait sur Ben. Elle n'avait qu'un exercice à faire et même ça elle n'y arrivait. C'était obligé, il lui avait jeté un sort. Mais en repensant à la veille, elle s'était souvenue d'une phrase qu'il luu avait dit. "Pour une fille intelligente, tu ne comprends vraiment rien". Qu'est-ce qu'elle ne comprenait pas? Que devait-elle comprendre et trouver dans le comportement de Ben? Un message? Des réponses? Pourtant, il n'y avait rien. Agacée, Dolores jetta son crayon de papier sur son bureau. Au même moment, elle entendit frapper à sa fenêtre. Ne connaissait-il pas les portes celui-là bon sang! Elle se leva et ouvrit la fenêtre à Ben. Il entra nonchalamment, sourire en coin.

-Alors? Tu abandonne tes devoirs? ricana-t-il.
-Tu m'observe maintenant?
-Je t'ai toujours eu à l'oeil.
-C'est vrai.

Dolores alla s'asseoir sur son lit, sous le lourd regard de Ben. Il mit quelques instants avant de la rejoindre. Il posa une main réconfortante sur la joue de la jeune fille.

-Qu'est-ce qui t'arrive? Depuis ce matin tu semble...
-Je ne regrette pas!
-Même si entendre ces mots m'enchante, je vois bien que...

Ben ne put, cette fois-ci, finir sa phrase, car la jeune fille s'était déjà jetée sur ses lèvres. Il répondit à ce baiser avant de la repousser doucement.

-Eh! Doucement princesse. Tu oublie bien vite les règles il me semble.
-J'ai... Laisse-moi le droit de t'embrasser quand je le souhaite. Je t'en prie Ben.
-Pourquoi y tiens-tu autant? 
-Quand je t'embrasse... mon coeur se gonfle de bonheur. Je me sens si bien, ça m'apaise et... accorde moi cela, supplia-t-elle.

Ben se pencha pour lui offrir un doux et possessif baiser. Quand leurs lèvres se touchaient, il se libérait en eux un flot de sentiments si forts qu'ils avaient du mal à les gérer. Dolores s'allongea sur le dos, sous le poids du corps de Ben. Déjà il caressait ses cuisses dénudées. Il se sépara d'elle, les yeux brillants.

-Après tout je peux bien accepter ce caprice, tu accepte tous les miens.
-En as-tu un à me soumettre maintenant?
-Je pense que oui. Où sont tes collants?
-Là, à côté de ma table de chevet.
-Déshabille toi, ordonna-t-il en se levant.
-Quoi?

Ben se tourna vers elle.

-Je veux que tu enlève ta robe et tes sous-vêtements.
-Nue?
-Oui, nue. Cesse de discuter et déshabille toi.

Dolores avala sa salive, le coeur battant. Lentement elle retira sa robe en laine, puis fixa Ben qui retirait son tee-shirt. Il était magnifique. Le jeune homme lui lança un regard noir. Il s'avança vers elle, d'un pas nonchalant. Il fit glisser les bretelles de son soutien-gorge, puis il fit le tour pour le désagrafer. La petite culotte en dentelle rose rejoignit vite le reste des vêtements au sol.

-Ne cache jamais ton corps princesse, tu es merveilleuse.

La jeune fille sursauta lorsque Ben posa sur ses yeux un bandeau, la privant de sa vision. Déjà, son souffle accéléra. Il la souleva et la posa sur le matelas. Il lui attacha les mains aux barreaux de la tête de lit. Dolores sentit la main de Ben survoler son buste. Elle se cambra, le souffle coupé, lorsqu'il posa ses mains chaudes et puissantes sur ses cuisses. Une de ses mains la maintenait en place, l'autre remontait jusqu'à son intimité. Elle le savait, elle allait connaître l'extase. Soudain, on frappa trois coups à sa porte. Ben et Dolores cessèrent tout mouvement. Ben se mit à ricaner, alors la jeune fille se débattu. Si elle pouvait mettre la main sur sa bouche pour l'empêcher de faire du bruit!

-Dolly, pourrais-tu me donner ton linge s'il te plaît?

Ben mordillait le cou de Dolores, s'amusant de la situation. Comment pouvait-elle répondre à sa mère alors qu'elle était nue, attachée, soumise à Ben, qui lui s'amusait tel un enfant.

-J'arrive, je suis en train de me changer!
-Dépêche toi je pars dans vingt minutes.

Dolores repoussa Ben à l'aide de ses genoux. 

-S'il te plaît, chuchota-t-elle, détache moi.
-Je m'amusais bien.
-Je ne plaisante pas Ben Myers, détache moi.
-D'accord, d'accord.

Il s'exécuta. Elle défit le bandeau et se jetta sur ses sous-vêtements.

-Rabhille toi et cache toi.
-Tu plaisante?
-Ben, on allait faire l'amour, murmura-t-elle.
-Enfile un vieux tee-shirt, tu es censée t'être changé, je passe par la fenêtre moi.

Il enfila son pantalon et embarqua à la va-vite le reste de ses affaires. Dolores respira profondément avant de prendre son bac à linge sale et de déverrouiller la porte. Elle fila le tout à sa mère, l'air pressé.

-Qu'est-ce que tu as? Pourquoi as-tu mit autant de temps?
-J'ai pleins de devoirs à faire, et je m'étais endormie sans faire exprès.
-Tu dormiras mieux ce soir. Je vais prendre le linge de Ben.
-Il doit lui aussi faire ses devoirs.
-Je verrai bien. Je te laisse, si on ne se voit pas avant mon départ on se verra demain soir.
-Oui, oui. À demain.

Dolores embrassa sa mère rapidement puis ferma la porte derrière elle. Elle s'empressa de rejoindre la fenêtre. Personne. Ben n'était plus là. Elle soupira. Ils avaient frôlé la catastrophe. Heureusement qu'elle avait prit l'habitude de verrouiller sa porte, car sinon sa mère serait rentrée. Bon, maintenant, elle devait vraiment faire ses devoirs. De toute façon Ben ne reviendrait pas de si tôt. En s'installant à son bureau, elle vit près de son lit le caleçon de Ben. Alors là! Elle se sentit rougir inévitablement...

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