*Chapitre 14*

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Après la conversation avec ma tante, j'était complètement choqué par ce qu'elle a dit que je suis parti en trombe de la maison renversant au passage ma tasse. Bon j'ai pas fait exprès mais c'est pas le plus important à retenir. Le plus important ce sont ces mots qui font échos dans ma tête. "Tu vas pouvoir savoir ce que ça fait d'être aimé, élargir ton champs de connaissance vis à vis des relations amoureuses et qui sait, tu vas peut-être l'apprécier". Non, non, comment est ce que je pourrai apprécier ce type ?! Et savoir ce que ça fait d'être aimé, sérieusement, comme si je ne savais pas ce que c'est que d'être aimé. Ma tante m'aime et ça me suffit amplement. J'ai pas besoin d'autre chose. Surtout, elle me prend pour qui en disant que je vais pouvoir élargir mes connaissances, je connais je théorique, tous les mecs de mon âges le connaissent. Grâce au porno bien évidement. L'application, c'est vrai que je n'y connais pas grand chose à par ce que je fais moi même seul dans ma chambre.

Je continue d'avancer avec ma valise à roulette qui fait un bruit insupportable au contact du sol pas très lisse. Mes pas se succédent automatiquement me menant vers mon deuxième chez moi, si je peux encore le décrire comme cela. Je n'ai pas envie d'y retourner car je sais que dès qu'il me verra, je devrais lui donner ma réponse. Je voulais rester le plus longtemps possible chez ma tante pour y réfléchir mais cette petite bonne femme m'a fait fuir en même pas une heure de temps. Ce trajet est trop silencieux, j'arrête ma marche, posé ma valise au sol et l'ouvre. Mon casque, mon précieux casque qui me fait oublier mes pensées qui ne veulent pas se tairent. Je le pose sur mes oreilles, allume. Un petit sons résonne pour me dire qu'il est connecté à mon téléphone. La chanson "Save me a spark" se lance. Le volume à fond dans les oreilles, mes pieds se remettent en mouvement, plus légèrement cette fois ci. La mélodie m'emporte avec elle si bien que ma bouche chante en silence les paroles. Je ne m'en rends pas compte mais je suis très vite arrivé au campus. C'est la fin de la journée et les étudiants se baladent en groupe sur la pelouse toujours aussi bien coupée.

Je rentre dans la chambre et m'écroule sur le lit. Il n'est pas si tard, 21h30, mais pourtant je me sens épuisé. Une fatigue fourde et pensante. La journée a été longue, très longue. De la discussion qu'on a eu tôt ce matin avec Ethan, de la suivante avec Liam, du fait que je doivent faire un travail de groupe avec ce mec insupportable, sans oublié qu'après il m'a embarrassé, puis frappé pour se barrer je ne sais où. Enfin il rentre, m'avoue qu'il m'aime et qu'il veux plus ou moins me le prouver en un mois. Et pour finir le pompon, ma tante qui me dit d'accepter. Comment tout ça peut il se passer en une seule journée ? C'est trop, beaucoup trop pour ma tête qui n'arrive plus à réfléchir tant elle est inondée de question en tout genre. J'ai mal de tête, elle me fait souffrir. Je croit que je vais jsite aller dormir et profiter de l'absence de mon colocataire pour être enfin au calme. Le vacarme, c'est comme ça que je vais surnommer cette journée, ou alors le cauchemar, c'est bien aussi celui là, ou bien même, la tempête. Ces trois noms collent parfaitement ta cette journée plus que riche en émotion. Je prends un somnifère, sinon je sens que je ne vais pas ferner l'il de la nuit. M'allonge tranquillement sjr mon lit et ferme mes paupières. Demain c'est le weekend, je vais pouvoir me remettre de tout ça. Le sommeil me gagne facilement et je tombe dans les bras de Morphée. Merci le médoc.

Pdv d'Ethan

Après lui avoir avoué, et qu'il soit parti. J'ai longuement réfléchi en tapant encore des vieilles bagnoles défoncées. Je ne sais toujours pas pourquoi je lui ai dit tout ça et surtout, comment est ce que j'ai pu lever la main sur lui? Sur ce gars que je veux depuis le jour où je l'ai vu dans cette chambre aux côtés d'une femme. Je le voulais mais je me le cachais à moi même. Maintenant, j'en suis sûre. Je rentre enfin au campus, tout est calme et noir, il faut dire qu'on est au mois d'octobre et en plus il est 21h45. J'ai pas envie de rentrer. Je vais être seule dans cette chambre. Dans cette chambre où je lui ai fait tant de mal et où je l'ai vu dans les bras de mon meilleur ami. Cette journée m'a crevé, trop de chose se sont passées. Mes mains me font encore souffrir, je ne les ai pas soignées la première fois et je ne compte pas le faire maintenant. La porte de cette pièce remplie de trop de souvenirs s'ouvre. Et, il est là! Il est là dans son lit allongé encore tout habillé. Noam est rentré, pourquoi ? Sans vraiment que je m'en rende compte, mes pieds avaient marché dans sa direction. Sa respiration est calme, on dirait qu'il dort paisiblement. Je m'abaisse à sa hauteur, mon visage est enfin en face du sien. Sa bouche est légèrement ouverte, cet imbécile ne respire même pas par son nez la nuit. Avant que je me décide à aller dormir, une chose me frappe, ses yeux. Ses yeux sont un peu gonflé et rougeâtres. Noam a pleuré. Est ce moi qui lui ai fait ça ? Je ne veux pas lui faire de mal. Pas encore. Mes mains passent dans ses cheveux ébènes. Ils sont si doux. Mes doigts continuent de jouer avec, quand j'entends un faible grognement. Il se réveille. Noam ouvre ses paupières et me regarde.

-Mmmh...Tu fais quoi, me dit il avec une voix grave

-Je voulais voir si tu dormais

Gros mensonge, je voulais juste te voir de plus près et te toucher. Pouvoir enfin passer mes doigts dans cette chevelure qui m'appelle. Je veux aussi reposer mes lèvres contre les tiennes et ressentir encore cette chaleur. Cette chaleur qui me manque. Oui, je l'avoue, elle me manque terriblement ça me rend malade.

-C'est d'accord, grogne-t-il, mais avant retire ta main.

-Ah oui

Je la retire sans vraiment comprendre ce qu'il m'a dit.

-Tu as dit quoi ?

-C'est d'accord, répète-il-agacé

-Sérieusement

-Oui maintenant laisse moi dormir, grogne-t-il encore

Il a sérieusement accepter, mon cur tambourine comme un malade dans ma cage thoracique. Ça fait mal même. Je n'en reviens pas. C'est le cur battant et ma tête dans les nuages que je me glisse sous ma couverture. Je regarde encore une dernière fois le visage de cet homme endormi, et puis, je ferme mes yeux doucement.

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Je suis de retour, enfin !

j'espère que vous avez passé de bonnes fêtes et que cette nouvelle année commence bien ;)

Il m'a changé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant