Le prof nous a libéré plus tôt. C'est tout naturellement que les élèves vont le diriger vers leur chambre pour se reposer ou pour commencer le travail en binôme. Un mois, c'est tout ce qu'il nous a donné pour qu'on apprenne à se connaître. Que les photographes préparent les tenues, le maquillage, les spots et les poses. Sans oublier les retouches et pour les écrivains, faire leur texte. Un mois pour se rapprocher de Noam et surtout, un mois pour pouvoir conclure avec lui. Je suis tellement impatient. Impatient de de nouveau poser mes lèvres contre les siennes. Impatient de toucher sa peau brûlante de désir, d'observer son visage se tordre sous l'effet de mes gestes, impatient d'embrasser chaque centimètre de sa peau si pâle.
Il est encore assis à son bureau. Il est dans la lune comme à son habitude. Sa main droite soutient sa tête qui semble si lourde sous le poids de ses pensées.
-Noam
Il ne répond pas, il a tellement la tête dans les nuages qu'il ne remarque même pas que je l'ai appelé et que je me trouve juste en face de lui. Je pose ma main sur son épaule, Noam ne réagit pas. Je le secoue et enfin il a une réaction. C'est un sursaut qui le sort brutalement de ses rêveries et ses yeux apeurés me regardent.
-Ça va, tu es revenu sur Terre !
-Mmmh, grogne-t-il, enfin c'est plutôt un grognement de chaton qui racle sa gorge
-Allez, leves toi on va travailler
Il se lève et commence à me suivre tel un vieux chien traînant la patte. Il est mou, c'est un flan humain et ça m'agace. C'est un zombi qui déambule sans but dans les couloirs d'une université. Est ce qu'il repense à notre conversation de tout à l'heure ? Ou pense-t-il à autre chose? Il me suit comme ça, dans ce même état, sur tout le chemin menant à notre chambre. Je fouille dans la poche de mon jeans, en sort la clé et la glisse dans la serrure de notre porte. Elle s'ouvre et je rentre. Ne sentant plus sa présence derrière moi, je décide de me retourner. Il est là, sur le pas de la porte, la tête baissée à fixer les lattes du plancher.
-Bon, tu rentres ?!
Il ne m'entend toujours pas. Mais qu'est ce qu'il m'agace celui là ! Je suis posté devant lui et il ne me voit pas ! Je me baisse pour pouvoir avoir ma tête au même niveau que la sienne. Je place mon visage sous le sien. Les pupilles de ses yeux sont légèrement dilatées. Il est vraiment dans un autre monde. Quel monde imagine-t-il ? Est il beau et rose ou gris et terne ? Est il seul ou accompagné ? Je reste pendant une ou deux minutes dans cette position peu confortable à observer ses yeux bleus ciel pigmenté de quelques taches bleues foncées, son visage sans expression. Une expression de marbre. C'est aussi dans ce moment que je remarque un grain de beauté sous son il droit. Il est pas très grand mais pas trop petit non plus, juste de la bonne taille. Faut que je le fasse sortir de cette dimension bizarre maintenant, elle a trop durée. Comment ? Je sais ! Doucement, je rapproche mon nez du sien. Ils se touchent mais Noam ne réagit pas. J'avance encore légèrement pour poser ma bouche contre la sienne. Où son esprit est il partit pour que même ça ne le fasse pas bouger d'un cils ?! Je mouve en douceur mes lèvres, les presse plus intensément encore. Soudainement, ses lèvres réagissent, elles bougent aussi puis sans aucune explication il se redresse d'un coup manquant de tomber.
-Mais...mais pourquoi tu as fait ça ?!
Il bégaie comme c'est adorable. Á cette instant, je vois un jeune adulte gêné et rouge comme une tomate, c'est assez amusant à vrai dire. Ça me plaît vraiment de le voir dans cette état. Il me regarde surpris de mon geste et gêné à la fois.
-Fallait que je trouve un moyen de te faire sortir de tes rêveries, ne me regarde pas comme ça. Bon, on travaille ?
Pdv de Noam
Il m'a embrassé. Il a posé ses lèvres contre les miennes. Rien que d'y repenser, mes joues deviennent rouge vif et je regarde le sol ne pouvant plus croiser son regard. Elles étaient si douces en plus. Mais à quoi tu penses Noam !? C'est qu'un abruti qui embrasse bien, ne te fais pas de film, STOP !
-Bon tu viens où je dois encore t'embrasser pour te faire bouger ? Me dit Ethan avec une pointe d'agacement
-J... J'arrive
Il s'assoit sur sa chaise de bureau qu'il a mit en face de mon lit. Sans un mot, je me dirige vers mon lit qu'il pointe du doigt comme pour m'indiquer que c'est là que je dois poser mes fesses. Il me prend vraiment pour un gosse. Ça en devient insupportable.
-Si tu te retrouves encore dans la lune, cette fois là je ne vais pas t'embrasser mais te foutre une claque, me dit il sur un ton sec, tu as bien compris ?
-Oui... Oui, j'ai compris
Je me sens si petit quand il utilise sa grosse voix. J'ai l'impression d'être un agneau devant un loup affamé. Qu'il est prêt à me manger à tout moment. À me bondir dessus et me déchiqueter tel de la viande bien fraîche. C'est un vision d'horreur qui vient de défiler dans ma tête, ça m'écœure. Pourquoi les proies sont elles faibles ? Pourquoi sont elles mignonnes à croquer ? Adorable et tendre ? Ce n'est pas juste. Les prédateurs sont grands, forts et redoutables. Et les proies, petite et fragiles. Il existe des exceptions bien sûre, comme l'éléphant, la girafe, le cerf et autre, mais pour ceux qui sont des agneau face à un loup, une souris devant un chat ou un lièvre devant un renard. La vie pour ces petites créatures est si compliquée et remplie de changement d'humeur. Moi, je suis un lapin apeuré devant un grand méchant loup qui me déstabilise à chaque contact visuel.
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Bonsoir,Désolé du retard, mon chapitre s'est supprimé entièrement et j ai dû tout réécrire de mémoire. J'espère qu'il vous aura plus
Bonne nuit pour ceux qui vont dormir
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Il m'a changé
Romantizm⚠️PUBLIC AVERTI⚠️ Ethan, est un bourreau des cœurs, une grande gueule et un caractère insupportable. Autrement dit, un Bad boy. Noam, est de nature calme, peu bavard ,discret et pas à l'aise en groupe. En clair, un solitaire et un introverti dans l...