Il m'a changé

*Chapitre 16*

Pdv d'Ethan

Il ne se doute pas de l'endroit dans lequel je l'enmène. Je crois, je suis certain que ça va lui plaire. Tout le long de la route, j'ai jeté des coups d'il vers lui. Le décros semble lui avoir plû, ce qui est déjà un point positif pour moi. On est enfin arrivé sur la petite place. Je gare la voiture et dès qu'elle est à l'arrêt complet. Noam ouvre directement la portière et sort. Bon et bien, on va faire avec. Je sort à mon tour.

-On va où, me demande-t-il
-Surprise

Il lève les yeux au ciel. Je ne savais pas qu'il était aussi arrogant.

-Tu peux me faire un petit sourire avant de voir où on va ?

Et c'est donc un magnifique sourire d'hypocrite qu'il décide de me montrer. Je vais m'en contenter, pour le moment. Il ne faut pas croire que je n'ai pas envie d'en voir un vrai sur son visage.

-Suis moi

Et c'est donc encore dans un calme plat qu'on fait la route. Plus on se rapproche, plus l'endroit devient visible. Je le regarde furtivement, il a posé ses yeux sur le bâtiment. Au début, il a eu une expression dubitative, puis peu à peu, son visage s'illumine. Ça lui plaît. C'est donc dans une sorte de bibliothèque café que j'ai décidé de le faire venir. Le principe est simple, tous les livres sont à la disposition des clients à condition que tu consommes quelque chose. Sachant à quel point il aime lire, il reste même des soirées entière à bouquiner. Le café est dans le même esprit que le reste du quartier, vieillot sur les bords mais authentique, comme le sourire que vient de faire Noam en poussant la porte. Il se dirige directement vers les étagères. Je le suis de loin, c'est beau de le voir comme ça. Il semble émerveillé, touchant du bout des doigts chaques tranches des livres parfaitement rangés. Je vais m'installer à une table en prenant soins de le garder à l'oeil. Une serveuse vient rapidement à ma rencontre.

-Bonjours, voulez vous commander quelques chose ?

-Bonjours, je vais prendre un café avec du sucre et un peu de lait et, j'hésite un instant et puis finis par dire, pour la suite, allez demander à ce gars.

J'ai pointé mon doigt vers Noam. Il me regarde surpris puis parle calmement à la serveuse. C''est après avoir pris un livre qu'il vient s'assoir en face de moi.

-De quoi parle ce livre ?

-C'est un livre simple qui parle de deux adolescents qui ont une maladie. Ils tombent amoureux mais le problème c'est que leur maladie les empêche d'être près l'un de l'autre.

-C'est triste cette histoire.

-C'est vrai qu'elle est triste mais elle est également très belle et profonde. Un amour doux et sincère.

Peu de temps après, elle revient avec nos boissons. Elle me dépose mon café devant moi et une tasse devant lui. Cette odeur, je la connais, c'est du chocolat chaud. En plus, il y a de la chantilly et des copeaux de chocolat. Je ne peux m'empêcher de rire.

-Quoi, me demande-t-il

-Rien, rien

Il porte la tasse à ses lèvres et boit une gorgée. Directement après, il fait une grimace et tire la langue. Je me remet à rire de plus belle, je ris tellement que mon ventre commence à me faire mal et mes joues également. Ses yeux se posent sur moi, et un regard de haine me foudroie mais ce n'est pas ça qui va m'arrêter. Je suis plié, presque affalé sur la table et la tête à quelques centimètres du rebord. Soudain, je sens une douleur dans ma jambe. Il m'a donné un coup. Je me redresse et son regard est encore plus froid qu'avant.

-Te fous pas de ma gueule !

-Bien sûre que non, mon sourire me trahis.

-Va te faire foutre.

-Et toi arrête de me taper.

-J'arrêterais quand tu arrêteras.

-Tu n'as pas une meilleure répartie que ça? Je suis déçu, dis en étant faussement triste.

Il lève les yeux au ciel et replonge son nez dans son bouquin. Il est si mignon tout concentré. Je sors mon téléphone et prends une photo. Je le range vite et je continue de le regarder. Il est si concentré qu'il n'a pas remarqué qu'au coins de ses lèvres, juste au bord, il y a de la chantilly. Sans vraiment y réfléchir, je me penche et vient, du bout de mon pouce, retirer ce qui salit son beau visage. Une vive douleur au genou me fait grimacer. Il m'a encore donné un coup de pied!

-Mais aille !

-Recule!

-Et, je voulais juste être gentil moi.

-Et bien arrête de l'être, dit il froidement

Il se lève et part vers les toilettes. Si il croit que je vais le laisser tranquille, il se met le doigt dans l'il. Il ne veut plus que je sois gentil, et bien alors je ne le serais plus. De toute façon, ça me gave et il est complètement indifférent. Bien. Maintenant, plus de retenues. Je me lève et me dirige moi aussi vers les toilettes. Quand je franchis la porte, Noam se lave les mains.

-Pourquoi ?

-Pourquoi quoi, me répond-t-il

-Pourquoi avoir accepté ma demande si tu ne fais pas le moindre effort.

Il se rapproche de moi, lentement et vient de positionner juste en face de moi. Je ne vois pas ses yeux à cause de ses cheveux qui leurs tombent dessus mais je sais qu'ils sont froids.

-Je pensais que c'était toi qui devait faire des efforts pour conquérir mon cur.

C'était totalement sarcastique. Mes poings se serrent automatiquement. Moi qui étais de si bonne humeur il y a quelques minutes, me voilà en train de m'énerver doucement. Et c'est l'homme dont je suis tombé amoureux qui me met dans cet état. Pourquoi fait il cela ?

-En effet, c'est à moi de faire le plus d'efforts mais à partir du moment où tu as accepté, tu t'es engagé à en faire aussi, mon ton monte peu à peu.

-Ce n'était pas explicite, tu n'avais qu'à me le dire directement que je devais faire mon hypocrite.

Ses mots me blesse. Il n'était pas comme ça au début. Il n'osait même pas croiser mon regard, ni même hausser la voix ou encore parler aussi durement? Est ce moi qui l'ai fait devenir comme ça ? Comment je peux faire pour qu'il redevienne celui qu'il était avant...avant de me rencontrer. Mes propres pensées commencent à me tuer. Je ne sais pas quoi lui répondre, devant lui je suis faible. Et il commence à le savoir. Un sourie aigre s'est dessiner sur ses jolies lèvres pulpeuses et rosées.

-Tu ne trouves rien à me dire ?

Il se rapproche encore plus de moi, nos corps se touchent presque et sa respiration vient frôler mon visage.

-Ai je une meilleure répartie maintenant ?

Complètement ironique. Mais qu'est ce que j'ai fait de lui ? Est ce moi ? Ou sa vrai nature qui se dévoile enfin ? Il se rapproche encore et encore, jusqu'à ce que nos visages ne soient séparés que par une infime distance.

-Tu vas faire quoi maintenant, me demande-t-il

-Ca !

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Pourquoi Noam est il devenu si agressif d'un coup ?