Chapitre 4 : ils commencent à faire connaissance.

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Je donnerais tout pour me rappeler de ce qu'il s'est passé avant-hier. Vraiment. Et si Eleanor l'apprend, je suis dans la merde. Elle saura que je lui ai menti, et tout ce qui s'en suit. Elle m'en voudra, et me quittera, chose que j'aimerais malgré tout éviter. Non pas que je l'aime follement, évidemment que non, mais ça me ferait chier qu'elle m'abandonne. Malgré tout, je suis bien avec elle. Pour l'instant, du moins. Ça ne fait que deux jours, comment je peux savoir si je l'aime, moi ?
Je pense à tout ça, pendant le cours de mathématiques. En même temps, pendant une heure je n'ai rien à faire, alors autant profiter du temps que j'ai pour l'utiliser à bon escient. De toute façon, c'est la première heure de la journée, et j'avoue que je n'ai pas très envie de travailler, et encore moins pour cette professeur là. Après, je vais en anglais, et là je me mettrais à bosser pour de vrai. Ou faire connaissance avec le gars à côté de moi... Zayn, me semble-t-il.
Me faisant revenir sur terre, quelqu'un frappa à la porte. La professeur, de sa voix complètement cassée, gueula d'entrer, et le garçon de l'autre matin était dans l'encadrement de la porte. Je ne sais même pas comment il s'appelle, il faudrait que je pense à lui demander un de ses quatre. En attendant, je me demande qu'est-ce qu'il fait ici.

- Bonjour madame... Pardon de déranger votre cours, mais je voulais vous demander si vous aviez trouvé mon cahier ici ? Je pense l'avoir laissé ici.
- Louis, tu ne me déranges pas. Oui, j'ai ton cahier. Tu l'as oublié hier après-midi, et tu es parti trop vite pour que je te le rende avant.
- Merci.

La vieille redonne le cahier à... Louis. Ça y est, je sais enfin comment il s'appelle, plus besoin de lui demander. J'aime bien le regarder, ce garçon. Il m'intrigue pas mal, et j'aimerais bien faire connaissance avec, il a l'air sympathique mais très renfermé. Soudain, il balaye la classe de ses yeux et s'arrête net sur moi. Ses yeux se stoppent sur moi. Nous nous fixons. J'essaie de lui sourire timidement, mais je crois qu'il a pris peur puisqu'il se retourne vite et s'en va précipitamment. Quel garçon étrange, ce Louis.

La cloche retentit, signe qu'il est 10h. Autrement dit, l'heure de la pose. Enfin ! Je vois Eleanor, Taylor, Ed, Nick, et Ben venir vers moi tout en parlant. Ma copine s'avance jusqu'à être tout près de mon corps pour me faire un bisou.

- On y va ?

Tous acquiescèrent, et nous partons comme prévu de la salle de classe. Je n'ai pas besoin d'aller à mon casier, puisque j'ai anglais jusqu'à 11h et ensuite pendant 3h30 je n'ai rien comme cours. Je ne reprends qu'à 14h30, chose que j'apprécie tout particulièrement, puisque ça veut dire que j'aurais du temps libre.

- Harry, elle était bien la fête l'autre fois ?
- Ouais, génial ouais. Mais comment t'es au courant, demandais-je à Eleanor, surpris ?
- Nick m'avait appelée pour savoir si je venais. Il m'a dit que tu y allais. Mais je n'ai pas voulu venir, pour te laisser de ton côté. Ce n'est pas parce qu'on est en couple que je vais te coller, tu sais. Je suppose que tu avais la gueule de bois hier, et que c'est pour ça que tu n'es pas venu ?
- Ah ouais, un sacré mal de tête pendant toute la journée.

Je suis vraiment étonné de la réaction d'Eleanor. Je ne la pensais pas comme ça, vraiment. J'en suis limite troublé. Si elle me dit tout ça, c'est qu'elle ne sait pas pour la rousse avec qui j'ai dormi pendant la nuit, tant mieux.
Aujourd'hui, nous sommes jeudi, et c'est mon jour préféré. Non seulement parce que j'ai 3h30 de libre, mais aussi parce que c'est ce jour de la semaine où pendant nos heures de libre on fait un truc ma bande et moi. On va dans un bar, dans un parc, chez moi,... Le choix est vaste. Mais la plupart du temps, je prends ma guitare et j'en joue en chantant. Ils aiment bien, mes potes. Ils disent que je chante bien apparemment. Je pense qu'ils disent plutôt ça pour me faire plaisir, parce que je ne trouve pas que ma voix soit extra-ordinaire.

* * *

Comme d'habitude, nous sommes tous les six dans le parc à côté du lycée. Moi jouant de mon instrument en usant de mes cordes vocales, et eux en se faisant tous passer une clope. Elle allait dans la bouche de tout le monde, et en à peine une minute, la cigarette était finie. Je n'ai même pas pu tirer un coup, mais la musique m'emporte dans son tourbillon de notes et mélodies, et j'oublie tout autour de moi. Les paroles m'emmènent loin de la réalité, et ça me fait du bien.
Plus vite que je ne le pensais, et que je ne le voulais surtout, la chanson se finit et je dois redescendre de mon nuage. Je suis passé à travers ce dernier pour heurter le sol dur qui se nomme « la réalité ». J'ouvre les yeux au bout de quelques secondes, et les regarde à tour de rôle. Ils me fixent.

- Quoi ? Je suis devenu vert, donc vous me lâchez plus du regard ?
- Non Harry, mais tu chantes vraiment bien.
- Toi aussi Ed, tu chantes vraiment bien, comme tu dis.
- Si tu le dis. Tu me passes ta guitare ?
- Ouais...

Je lui passe mon bijou un peu à contre-cœur. Je n'aime pas trop qu'on y touche, puisque c'est le seul objet qui me vient de mon père. Il me l'avait offerte quand j'avais 8 ans, c'était la sienne. Il y tenait énormément, tout comme moi, c'est la prunelle de mes yeux. Je regarde mon téléphone posé à côté de moi, et constate qu'il faut qu'on y aille.

- Bon, on y va ?

Encore une fois, tous acquiescèrent, et nous partons direction le lycée. En nous en y dirigeant, je pense à ce matin en anglais. Zayn est vraiment sympa. On peut parler de tout et rien avec lui, rien ne le choque je crois. Il m'a dit que si je l'aimais bien, il fallait qu'il me présente son meilleur-ami, Niall. Il me racontait que c'était une personne géniale, toujours souriante, drôle, de bonne humeur, et très grosse bouffe. Quoique ça, je ne le crois pas trop, parce qu'il est maigre, et que ça ne colle pas avec l'idée qu'il mange comme quatre.
Plus vite que je ne le pensais, j'arrive seul avec Ed à mon casier. Au moment où je touche mon cadenas, Edward pose sa main droite sur mon biceps, et me regarde. Je sais que quand il fait ça, c'est qu'il va me dire quelque chose d'important. Cependant, pendant que j'ouvre la porte de mon casier, il me dit ces quelques mots qui me provoquent un frisson.

- Harry, je vais partir.

En même temps, deux post-it tombent de mon casier et volent jusque par terre.

Mots dans le casier.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant