Mots dans le casier.

Chapitre 18 : tout peut arriver.

Arrivés chez moi, je me rends compte du froid qu'il fait dans ma maison. Évidemment, comme un abrutit, j'ai oublié de fermer une fenêtre. J'allume les radiateurs à fond, et propose à mon Lou à manger. Entendant son ventre gargouiller, je n'attends même pas sa réponse, et lui dis que je vais commander des pizzas.

- Tu veux quoi comme pizza ?
- Ma préférée est la carbonara.

Je prends mon téléphone, et appelle la pizzeria.

- Une carbo' et une bolo' s'il vous plaît.

Je raccroche, et me tourne vers Louis.

- Le livreur sera là dans une heure.

Il me sourit et vient m'enlacer. J'aime quand il fait ça, et que je passe mes bras tout autour de lui. Il sent bon, et sa petite taille me fait craquer.

- On regarde une série ?

Nous discutons de ce sujet, débattant sur qui sont les meilleurs personnages de quelques séries. Trois quarts d'heure après, on décide de voir pour la seconde fois chacun, Stranger Things. J'ai juste le temps de mettre un épisode sur la télé, et d'aller chercher des plaids, que le livreur arrive. Pil poil au bon moment. Louis va les chercher, et voyant qu'il met un peu de temps, je vais jeter un œil.

- Oh merci, mais...
- Mon Lou, tu viens ?

Je me mets derrière Louis, et l'enlace au niveau des hanches. Je vois bien que le livreur essaie de le draguer, et je n'aime pas ça. On ne touche pas à mon Lou. Pour faire mieux comprendre au livreur, je fais un bisou dans le cou de mon brun à moi. Étant gêné, il se dépêche de nous donner la pizza et prend l'argent, puis part. Une fois en allé, je me détache (un peu à contre-coeur) de Louis. Je le vois qui rougit, et je trouve ça tellement beau à voir.

- Prêt pour regarder Stranger Things ?
- Comme jamais !

On se met dans le canapé, sous les plaids, la pizza sur nous genoux, yeux rivés sur la télé. N'en pouvant plus des pizzas, on les pose sur la petite table, et mon Lou s'allonge et pose sa tête sur mes genoux. Ma main vient se poser dans ses cheveux. Je lui caresse ses beaux cheveux bruns, et je vois qu'il aime ça.

Le lendemain, je me réveille sur le canapé, avec Louis dans les bras. Il dort. Il est magnifique, apaisé, sans tracas ni soucis. Je me rappelle qu'on a regardé toute la première saison, et qu'on s'est ensuite endormis. Enfin, je. Je me suis ensuite endormi. Parce que Louis dormait depuis plus longtemps. Et le voir là, sur moi, me serrant comme un enfant sert son doudou, me fait chaud au cœur. J'ai du mal à croire ce que je vis, là, en ce moment, voire maintenant. Je ne peux pas le laisser. Je ne peux pas partir. Ed comprendra. Je regarde l'heure : 12h30. On a dormi longtemps, à ce que je vois.
Je me lève le plus doucement possible. La tâche est assez compliqué à cause de la marmotte qui est affalée sur moi. Heureusement, il ne s'est pas réveillé. Je prends mon téléphone, et décide d'appeler Ed. Je suis certain qu'il comprendra. Je vais dans la cuisine et ferme la porte.

- Ed, j'ai besoin de te parler, est-ce que tu peux passer chez moi tout de suite ?

Il habite à cinq minutes à pied de chez moi.

- J'arrive, mais pas trop longtemps, je dois commencer les bagages. Et toi aussi.
- Tu verras.

Je raccroche, et patiente. Je ne sais pas comment je vais lui annoncer la nouvelle. Lui qui était si content qu'on parte tous les deux pour sa ville d'origine. Il voulait me montrer tellement de choses. J'en ai le cœur brisé.

Ça y est, il est là, en face de moi, assis à la table de la cuisine. Je stresse, j'ai les mains moites.

- J'ai compris, Harry. Je lis en toi comme dans un livre ouvert. Et puis avec Louis qui dort sur le canapé, je ne suis pas dupe.
- Tu m'en veux ?
- Non. Je ne te cache pas que j'aurais aimé que tu viennes avec moi à Halifax, mais bon. On se verra quand même. On s'appellera, on fera des Skype.
- Évidemment.
- Tu l'aimes ?