J'attends comme un con sur une chaise du couloir de l'hôpital, les résultats. Louis est parti il y a quelques petites heures pour faire des radios, et pleins d'autres choses qu'on m'a expliqué mais que je n'ai pas comprise. En trois heures, cinq de mes clopes ont été fumées, toute ma playlist a défilé dans mes oreilles, une centaine de personnes sont passées devant moi, et ma patiente s'est totalement éteinte. J'ai peur qu'il se soit passé quelque chose, et mon inquiétude se dépasse toujours un peu plus. J'en ai marre d'attendre, j'en peux plus.
Deux heures passent encore, et toujours rien. En tout ce temps, j'ai fumé trois nouvelles clopes, mon téléphone s'est éteint par manque de batterie, et une autre centaine de personnes sont passées devant moi sans aucun regard de leur part. À croire que je n'existais pas, dans le fond.
Je regarde ma montre, les aiguilles indiquent 14h35. Je n'ai rien mangé depuis hier soir, et pourtant, je suis sûr d'être incapable de pouvoir avaler quoi que ce soit. Je vois le même homme en blouse blanche qui a pris en charge Louis tout à l'heure, qui sort d'une chambre. Sans plus attendre, je marche vite vers lui pour lui demander des nouvelles de mon ami.- Monsieur, comment va Louis ?
- Louis ? Il est mal en point. Il a la cheville foulée, des hématomes partout sur son corps, ainsi que deux côtés cassées.
- Où est-ce que je peux aller le voir ?
- À l'étage au-dessus, chambre 37. Mais Louis est...Sans que je n'écoute la fin de sa phrase, je cours vers le bout du couloir pour monter au deuxième étage, comme le médecin m'a dit. Heureusement, l'ascenseur arrive tout de suite, et personne n'est à l'intérieur. Je me glisse vite dedans avant que les portes ne se ferment, et j'appuie au moins une vingtaine de fois sur le bouton pour aller au deuxième étage alors qu'au final, ça ne le fera pas aller plus vite. Je ne peux pas rester en place, je suis trop pressé de voir Louis. Donc quand l'ascenseur ouvre enfin ses portes, je m'y extirpe le plus vite puis cours jusqu'à être debout devant la porte de la chambre 37. Je suis essoufflé, donc j'essaie de me calmer avant d'entrer. Je regarde une dernière fois ma montre, et je vois 14h50. Nous avons raté beaucoup d'heures de cours, mais ce n'est pas le plus important. Je pense que Louis et moi avons une bonne excuse, et pour une fois que j'en ai vraiment une, je ne vais pas laisser la chance de l'utiliser. Je pose enfin mes doigts sur la poignet de la porte, et je rentre enfin. Louis dort. J'ai l'impression qu'il est tout le temps fatigué, parce qu'au lycée, je le vois toujours avec de grandes cernes noires. Il dort paisiblement, et j'ai envie de le prendre dans mes bras. Le rassurer, lui dire que plus jamais je ne laisserai qui que ce soit le frapper, lui raconter à quel point il est devenu important pour moi sans savoir pourquoi. Mais il dort, et j'ai aussi envie de le laisser tranquille. Donc, à la place, je prends une chaise et la place à côté de son petit lit blanc. Il est paisible, malgré ses nombreuses blessures, et ça me fait plaisir. Je le regarde, non, l'admire plutôt. Et pendant que je détaille chaque traits fins de son visage, il lève les paupières. Et je ne saurais dire tout ce qui s'est passé dans mon cœur au moment où ses yeux océans ont rencontré les yeux, c'était hallucinant, comme si les plus folles montagnes russes du monde se passait à l'intérieur de moi. Puis, doucement, de sa voix douce et légère, il prononça un simple mot, mais qui me fit sourire.
- Bonjour.
- Je suis tellement...
- Ne gâche pas ce moment, et viens me rejoindre dans mon lit, idiot. J'ai froid.Ça m'étonne qu'il veuille ça. Mais s'il le veut, je le ferai sans broncher. Et de toute façon, ça ne me dérange pas, au contraire. Ça va me rassurer de l'avoir contre moi, de rencontrer de nouveau ses iris bleus que j'aime tant.
- J'adore tes yeux, tu sais. Je n'aime pas le vert en temps normal, mais les yeux de cette couleur me feraient devenir fou.
- Merci beaucoup. Les tiens aussi Lou, ils sont magnifiques. J'adore m'y plonger dedans.
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Fanfic"- Mr.Styles, écoutez-moi. Je suis vraiment navré pour vous mais... il n'a pas survécu. - Dites-moi que ce n'est qu'un mensonge, ce que vous me dites là. - Il est mort, Harry. Mr.Tomlinson ne reviendra plus. Toutes mes condoléances à vous, et vos pr...