Chapitre 6 : Il ne lâche pas l'affaire.

3.9K 199 7
                                    

Adéline avait bien raison.
Les gardes de ce portail sont sympas.

Je sors -enfin- du palais.
Un air frais vient chatouiller mon visage.

Je souris et décide de marcher un peu avant d'aller à l'aéroport.
Histoire de connaître un peu l'état des lieux au cas où je devrais m'enfuir du Roi mdr.

Mais bon comme vous vous en doutez, le palais est dans un endroit reculé, loin de la vue de tout le monde.
Et donc loin de la civilisation.

Pff j'ai plus qu'à attendre un taxi d'ici.

Des minutes passent.
Je regardes à gauche puis à droite.
Toujours rien, la rue est déserte.

Je remarque une présence un peu plus loin de moi.
C'est un garde.

Quoi même là y'en a ?
Mais ce roi il ne joue pas.

Bref j'avance encore un peu et je constate à ma grande surprise qu'il me suit.
Oui le garde me suit.

C'est moi ou ?

Agacée, je retournes les talons et marches jusqu'à son niveau.

Moi : Puis je savoir la raison pour laquelle vous me suivez ?

Garde : Ordre de sa majesté le Roi.

Mon visage se décompose.

Moi : Je vous demande pardon ?

Garde : Sa majesté  a demandé à ce que vous soyez surveillée lors de vos sorties hors du palais.

Moi : C'est pas vrai.

Il me fait chier!

Moi : Je vois. Il veut confirmer ses dires. Le fait que je sois une voleuse à ses yeux.

Le garde se contente d'hausser les épaules.

Je tapes dans un caillou devant moi et marche à grandes enjambées.
Moi qui voulait profiter de cette journée, tout est fichu.

Si pour vous, se faire suivre par un garde est très enchanteur, pour moi non.
Sérieux je ne suis même pas libre de mes gestes quand je sais qu'il y'a quelqu'un qui me surveille.
En plus c'est comme si j'étais une criminelle qu'on doit garder à l'oeil sinon je ferai un truc illégal.
Pfff je suis dégoûtée.

C'est officiel, je déteste ce Roi.

●●

Itiel Kaïras

Bureau du Roi

11 heures

Raph : Alors c'est quand la Reine mère rentre ?

Je poses mon stylo sur la table et lève la tête.
Raphaël peut rentrer dans mon bureau sans taper, ça ne me dérange en rien.

Moi : Normalement dans deux jours.

Lui : Normalement ?

Moi : Oui normalement car elle peut toujours prolonger son séjour dans le sud.

Lui : Ah oui c'est évident.

Moi : Comme tu le sais, elle a déjà signé les papiers. Ce qui veut dire que dans quelques jours, les constructions du Palace Hôtel vont commencer.

Lui : J'imaginais pas que ça irait aussi rapidement.

Je souris.

Moi : C'est pour ça que ma mère est partie. En plus d'être efficace, elle est influente par conséquent cela s'est passé rapidement.

Lui : J'te l'fais pas dire. Ah et au fait, *il rit*, j'ai un p'tit cadeau pour toi.

Moi : Un cadeau ?

Lui : Ouais ce que tu m'as demandé hier.

Hier?
Il y'a tellement de choses dans ma tête en ce moment que je ne sais plus ce que c'est.

Moi : C'est quoi? Ahh oui je me souviens maintenant !

Il hoche la tête.

Moi : Merci.

Lui : De rien. Écoute. Ça va pas trop te plaire je crois.

Je fronçes légèrement les sourcils puis je prends son téléphone qu'il me tend.

Je lui avais demandé de placer des micros, histoire de surveiller la jeune femme.
Je ne connais pas son nom.
Du moins je l'ais omis car je crois qu'elle me l'avait dit quand elle se justifiait.

C'est peut-être pas bien mais de cette façon, je saurai avec qui et de quoi elle parle.

Je touches sur le bouton rouge qui s'affiche sur l'écran.
On entend deux voix féminines.

Voix 1 : Je l'ais vu plein de fois je veux savoir ce que ça fait de lui parler.

Je fronçes les sourcils.
On parle de moi là?

Voix 2 : Personnellement je l'aime pas.

Je reconnais cette voix.
Douce mais impulsive.
C'est la sienne.

Voix 2 : Il est arrogant et irritant.

Je fermes brièvement les yeux.

Voix 2 : Il m'énerve.

Elle le dit en chuchotant.

J'arrête l'enregistrement et lui remets son téléphone.

Elle a réussit à m'énerver.
Moi non plus je ne portes pas dans mon cœur.

Raph : Tu as l'air tendu.

Moi : Elle pense que je l'aime moi?

Lui : Arrête Itiel. C'est son point de vue après tout chacun est libre de s'exprimer. En plus c'est pas comme si tu dois écouter ça. On l'espionne ne l'oublie pas.

Moi : Je m'en fou Ducci je suis le Roi! Personne ne me parle comme ça. Et encore moins cette étrangère. Je crois bien que la prison lui manque.

Lui : Elle ne te parlait pas Itiel !

Moi : C'est bon tais toi. J'ai entendu l'essentiel.

Il masse son front avec ses doigts et souffles bruyamment.

Lui : Tu ne penses pas que tu abuses?

Moi : Je n'abuse rien du tout. J'ai ordonné à un de mes gardes de la suivre, je n'ais pas l'intention de laisser une femme comme elle se balader en toute liberté.

Il rit.
Sûrement d'agacement.

Lui : Tu es sérieux là ? Je te jure que ce que tu fais est inutile ! Et pourquoi tu ne m'as pas en parler avant ?

Je me contente d'hausser les épaules.

Lui : Itiel je t'ais toujours offert soutien et conseils, mais là frérot, tu vas continuer cette affaire tout seul. Je ne suis pas du tout d'accord. À plus tard.

Il prend son téléphone et sort de mon bureau.

Cette confiance aveugle qu'il a envers les autres lui créera des problèmes.
Je ne fais que protéger ce pays.
On ne sait jamais qui est qui.

Ce n'est pas cette mystérieuse femme qui va m'arrêter.
Tôt ou tard je saurai.
Je le lui garantis.









































JELLY_JESSY

Royal Love.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant