Royal Love.

Chapitre 38 : Séparation.

Je fixais le plafond, le regard vide quand j'entendis la porte s'ouvrir.
Je fronçais les sourcils en me levant malgré mon mal de tête horrible.
Il fait trop tôt pour que mes parents aient fini leur travail alors qui ça peut être ?

Je nettoyais rapidement mon visage avec une lingette humide jetable quand j'entendis quelques coups contre la porte de ma chambre.

... : Adélaïde..on peut parler ?

Mon coeur rata un battement quand je reconnu la voix de mon père.
Je raclais discrètement ma gorge.

Moi : Euh oui j'arrive.

Je me déshabille et enfile une robe ample de couleur rose.

J'avais peur de ce qu'il allait me dire..
Était-il au courant ?

J'espère bien que non.
Ces événements se sont passés en journée alors il n'a pas pu regarder le journal télévisé ni lire les journaux.
Alors de quoi veut il me parler qui nécessite qu'il laisse son travail pour rentrer ?

J'aurais les réponses à mes questions si je le rejoins.
J'inspire profondément pour me donner de la force et oublier cette boule qu'il y'a dans mon ventre.

Je le trouves assis autour de la table, les mains croisés et le regard dans le vide.
Je m'assois doucement en face de lui.

Moi : Tu..voulais me parler ?

Lui : Oui et en privé. Je ne veux pas que cette histoire fasse involontairement grand bruit. Le roi me l'a interdit.

Le roi ? Interdit ?
Mais de quoi il parle ?

Je fronçais les sourcils.

Moi : Qu'est-ce que tu veux dire papa ?

Il passe une main sur son visage en se redressant.

Lui : Adélaïde, toi comme moi savons ce qui se passe. J'ai eu vent de cela. Pourquoi traîne-tu lui ma chérie ? Tu as oublié qui tu es ?

Et voilà.
Je le savais.
Je mordais l'intérieur de ma joue pour retenir mes larmes qui refaisaient surface.

Moi : Papa on a rien fait de mal.

Lui : Je sais que tu n'as rien fais de mal. Mais lui Adélaïde ! Cet homme, c'est un roi. Un homme adulé et très très connu. Il peut avoir tout ce qu'il veut en un claquement de doigt. Pourquoi tu te jette si facilement dans ses bras hein ?

Mes yeux s'embuaient de larmes.
Je ne pouvais plus les retenir.

Moi : Papa je n'ais rien contrôlé !

Il inspira en regardant ailleurs.

Lui : Chérie j'ai peur que cet homme te fasse du mal tu comprends ? Je ne veux pas que tu sois une de ces filles naïves qui tombent facilement dans ses bras. Je ne veux pas que tu souffres.

Je prends le mouchoir qu'il me tend en reniflant.

Moi : Je ne souffres pas.

Lui : Si tu souffres Adélaïde. Les médias d'ici sont intransigeants je ne veux pas qu'ils t'atteignent, je me l'interdis.

Oh papa si tu savais..
Je n'ai pas pu m'empêcher de repenser aux commentaires que j'avais vu en bas de l'annonce de Dorsaf ce matin sur leur site.

● comment le roi a t'il pu se laisser séduire par une domestique ?

● le roi refuse de montrer son visage elle ne doit pas être aussi belle que les femmes qu'il a déjà fréquenté!

Et j'en passes.
Les gens sont vraiment impitoyables.
Et même si Itiel m'a prit mon téléphone des mains avant que je voies les autres commentaires, ceux-ci m'ont montré déjà ce qu'on pense de moi.
Je suis dépassée.

... : Tu es avec moi ?

Je le regardais en biais avant de continuer à triturer mes doigts.

Moi : Oui papa.

Lui : Je disais que je ne te laisserai pas être la proie des journalistes. Je ne laisserai pas quelqu'un t'harceler à cause de cette histoire. Alors j'ai décidé qu'il était préférable que tu retournes en France le temps que les esprits se refroidissent.

Je relevais vivement la tête.
Quoi ?

Moi : Non papa ce n'est pas nécessaire je-

Il leva sa main pour me stopper.

Lui : Adélaïde ça me fait beaucoup de mal de me priver de ta présence mais c'est pour ta sécurité et tu le sais. La seule solution cc'est partir loin de tout ça. Tu ne pourras pas tout supporter.

Je rêves ou mon père est en train de me rapatrier ?

Moi : Et maman ? J'ai mon travail ici papa !

Lui : Ne t'en fais pas pour ta mère, je lui expliquerai. Et pour ton travail..ton patron est un homme compréhensif j'ai déjà eu à parler avec lui. Il comprendra sans doute. Je penses à ton bien Adélaïde.

Je pressais mes lèvres en remuant la tête de haut en bas.
J'avais envie de pleurer encore et encore.

Lui : On ira demain soir dans le silence.

Je retournais dans ma chambre et me laissa tomber sur le lit.
C'est tout naturellement que mes larmes rejaillirent.

Un goût amer se logea dans ma gorge.

Dorsaf a eu ce qu'elle voulait.
M'éloigner d'Itiel pour mieux le reconquérir.

Oh Itiel..Je me demande comment il va réagir quand il saura que je ne suis plus là.

Peut-être est ce une bonne chose d'un autre côté de nous éloigner l'un l'autre.
Je pourrai contrôler mes sentiments car je ne sais même pas s'ils sont réciproques.

C'est vrai que ces baisers échangés ont été passionnants et m'ont fait ressentir de nouvelles sensations mais peut-être que c'était la même chose avec les autres ? Avec Dorsaf ?

J'essuyais une fois de plus mes larmes avant de me lever pour sortir ma valise.
Je commençais à ranger mes affaires en priant pour qu'il ne m'oublie pas..

JELLY_JESSY