O8

23 1 0
                                    

Le premier endroit où l'on s'arrête est un immense édifice au mur aussi blanc que neige. Il est très imposant, j'ai l'impression que c'est d'ailleurs le plus grand parmi toutes les boutiques alentours. Pour aller jusqu'au grand portail doré, on monte sur les grandes marches de marbre. On passe la porte et nous voilà dans ce qui me semble être une banque.

De chaque coté de la grande allée principale se trouve des grands comptoirs où des mêmes créatures assez étranges attendent je ne sais pas trop quoi sur des tabourets. Ils me font légèrement penser à des elfes de maisons, mais ils ont quand même l'aire d'être moins sympa et mieux habillés. Certaines de ces créatures bouquines, d'autres écrivent, celle qui est à ma droite par exemple joue avec des pièces de monnaies.

« - Évites de fixer les gobelins comme tu le fais, ils n'aiment pas trop ça. »

J'acquiesce et j'arrête aussi tôt de les regarder, je ne veux pas nous attirer d'ennuis. A un moment donné, on tourne vers un des nombreux comptoirs. Le gobelins qui se trouve derrière nous reçoit d'une salle manière. Ma mère ne dit même pas bonjour, elle tend juste une petite clé en argent tout en prononçant son nom. D'instinct, je met mes mains dans mes poches afin de vérifier que la clé de notre chambre au chaudron baveur n'a pas bougé de place. L'impressionnant gobelin descend de son tabouret, il est vraiment beaucoup plus petit que ce que je pensais. Il fait de suite beaucoup moins peur. Il nous fait un signe de tête afin qu'on le suive. Il nous emmène dans un wagonnet assez flippant. Je n'ai jamais aimé les parc d'attraction alors je décide de ne pas monter dans le grand huit.

« - Non maman je ne peux pas. » dis-je en regardant les railles qui font bien peur.
« - Très bien, attends moi là. »

Elle rentre dans le wagonnet et s'assoit correctement à l'arrière. Le gobelin tire un levier, les faisant décoller à toute vitesse, je manque d'ailleurs de vomir. Ce n'est qu'une vingtaines minutes plus tard qu'ils reviennent sans encombre, dieu merci, je commençais à m'inquiéter, à me faire des films.

On sort de la banque, pour se rendre dans une boutique beaucoup plus petite, plus tranquille. Il n'y aucune créature étrange, juste une vielle femme derrière son comptoir, aucun grand huit, simplement des morceaux de parchemins avec de différentes dimensions et couleurs. Ma mère en choppe un bloc ainsi qu'une plume et un encrier -alors que je suis prête à parier qu'elle à un stylo dans son sac à main- avant de se rendre payer à la caisse. Elle range ce qu'elle vient d'acheter avant de sortir de la boutique. Pas très loin d'où on se trouve, il y a une petite boutique avec des tables sur la terrasses. Je suppose qu'il s'agit d'un café, mais lorsque ma mère me fait entrer dans la boutique Florian Farantôme je m'aperçoit qu'il s'agit en faite d'un marchand de glace.

« - Bonjour Florian. »
« - Mylène, quel plaisir de te revoir ! »
« - De même » sourit-elle.

Il lui sourit en retour.

« - Comme d'habitude ? » demande t-il à ma mère qui acquiesce. « Et pour la demoiselle ? »
« - Rien merci. »

Je n'ai pas très envie de manger une glace maintenant. Ma mère paye à nouveau avant qu'on aille s'asseoir à l'une des tables libres sur la terrasse. Elle ressort de son sac ce qu'elle a acheté un peut plus tôt. Elle gribouille quelques mots sur le parchemin pendant que ledit Florian lui apporte sa glace à la fraise.

« - Pourquoi tu n'utilise tout simplement pas un stylo? » Je lui demande curieuse.
« - L'encre ne fonctionne pas sur le parchemin. Oublis les objets moldus. » finit-elle en souriant.

On passe une petite demi heure à discuter. Elle m'explique que cette lettre est pour un certain professeur, directeur même de ce que j'ai comprit. Il a un nom assez bizarre, un peut comme toutes choses de ce monde je trouve, mais de ce que me dit ma mère il est plutôt sympa.

« - Il nous reste plus qu'à poster ça maintenant si on veut une réponse avant ce soir. »

Elle passe son doit dans le petit ramequin de verre afin de terminer sa glace avant de se lever de la chaise de métal. Le frottement de cette dernière contre le goudrons me donne des petits frissons et un léger mal de dent. Elle veut pas déjà rentrer? Si? Personnellement je ne veux pas rentrer, je veux passer ma journée à faire du shopping, avec les cours je n'ai jamais prit de vrai moment rien que pour moi alors comme pour le moment je n'ai pas à m'en préoccuper j'aimerais bien me détendre d'avantage. Et puis ce monde dont je ne connais que vraiment très peut de choses me donne de plus en plus envie à chaque moment de la journée de le découvrir dans ces moindres recoins. J'adore ce monde et d'après ma mère c'est à moi de choisir si je veux vivre dans celui-ci pour le restant de ma vie ou si je veux retourner à mes études moldu une fois que le maître sera neutralisé. Elle me laisse le choix et j'en suis heureuse. Je ne ressent même pas le besoin de réfléchir, tout est déjà claire dans ma tête, je veux allez dans son école de magie et me construire une nouvelle vie avec la vrai moi. Je ne me connaissais pas réellement, pendant toutes ces années je pensais savoir qui j'étais mais au final ce n'était qu'une illusion. Je ne comprend d'ailleurs pas pourquoi elle à décidée de laisser la magie derrière elle, de me couper de ce monde si merveilleux. Je le découvrirais un jour, c'est un peut une promesse/un dilemme que je fais avec moi-même.

Néanmoins, je ne connais pas du tout cette grande allée et je n'aurais aucune manière de regagner la chambre au chaudron baveur alors je me lève également mais non sans discuter.

« - On reviendra ? » je lui demande en espérant vraiment une réponse positive de sa part.
« - Bien-sur ! » me répond t-elle, un sourire aux lèvres.

Je sourit à mon tour. On marche jusqu'à l'entrée du chaudron baveur. Elle tape à nouveau sur quelques briques du mur orangé pour nous laisser passer à l'auberge. En arrivant dans ma chambre, je m'assoit sur le lit pour lire le journal qu'on a trouvé au pied de la porte en entrant tandis que ma mère accroche la lettre qu'elle a écrite pour le professeur au pied de Elise.

Sur la première page du journal est inscrit « La gazette du sorcier » je suppose qu'il s'agit là du nom. Pour ce qui est des images, c'est comme pour les portraits, elles bougent toutes seules.

« - Tu veux ma photo? »
« - Non merci, je lis simplement l'actualité. » je répond au type habillé d'une grande cape rouge.
« - Je lis simplement l'actualité qu'elle dit » répète t-il tel un perroquet qui paraît assez ronchon.

Peut-être parce que l'article le met à son désavantage en nous expliquant qu'il à participer à une des nombreuses tentatives de vol qu'il y a eut à Gringotts. Ma mère s'assoit à coté de moi sur le lit, je laisse donc tomber le journal au sol en faisant bien attention que le type se retrouve face au sol.

« - Tu veux qu'on aille manger un morceau ? » me demande t-elle.
« - Non merci, je n'ai pas très faim. »
« - Même pas une soupe à la citrouille? »

Elle sait définitivement comment m'amadouer, ce n'est pas ma mère pour rien. On se rend donc au rez de chaussé commander deux soupes à la citrouille, ma mère en profite également pour payer la chambre, une semaine pour commencer. Assise sur le banc de bois, buvant ma soupe, je réfléchis à ce que je vais bien pouvoir faire cette après midi. En temps normal je serais entrain de réviser pour mon fameux contrôle de maths de la rentré et j'aurais d'ailleurs fais ça toute la journée, réviser réviser réviser, mais à la place de ça je suis entrain de boire de la soupe dans un endroit dont je n'aurais jamais imaginé l'existence tout en réfléchissant à que faire d'un temps libre.

Choice - [les maraudeurs] | Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant