Prince Larry

Chapitre 1

Harry

Je vais vous raconter une histoire. Mon histoire, à vrai dire. Je me nomme Harold Edward Styles. Bien entendu, il n’y a que Mère qui m’appelle ainsi. Je préfère que les personnes que je rencontre m’appellent Harry. Mais, la plupart du temps, quand on s’adresse à moi, on m’appelle Prince Harold. 

Depuis deux mois, j’ai intégré une université Londonienne. Cliché, ai-je entendu ? Hé oui, comme tout prince qui se respecte, je souhaite vivre une vie normale. Toujours aussi cliché de choisir de vivre dans une résidence étudiante et de cacher mon identité à mon colocataire ? Oui, je vous l’accorde. 
Mais Louis a tout de suite  fait s’écrouler mon idée de vie normale. Louis ? C’est mon colocataire. Non, il n’est pas grand, musclé, avec toutes les filles à ses pieds. Il n’est pas non plus un geek qui porte le même t-shirt tous les jours. Il faut tout d’abord savoir que, malgré ses deux ans de plus que moi, il est minuscule. Bon, j’exagère à peine, mais disons qu’il est tout petit à côté de moi. C’est un châtain insupportable qui enchaîne les conneries à répétition. Et pourtant en si peu de temps à partager la même chambre que lui, je sais déjà qu’il fera toujours partie de ma vie. 

- « Bébé Hazza ! Tu me trouves comment ? Ce jean ne fait pas trop ressortir mes fesses ? Je ne veux pas qu’il se dise que c’est du tout cuit. » 

Oui, c’était Louis et ce foutu surnom ridicule. Vous vous souvenez quand j’ai dit qu’il n’avait pas toutes les filles à ses pieds ? Hé bien, c’est loin d’être totalement vrai. Son caractère à la con et son attitude de gamin font de lui un vrai rayon de soleil. Les gens sont tous attirés par ce qu’il renvoie. Quant à son physique… Vous l’aurez sûrement compris mais il a des fesses bien plus que rebondies. Non, je n’ai pas maté mon colocataire en douce. Il passe juste son temps en boxer et quand il est habillé, il m’impose de regarder son postérieur pour s’assurer qu’on ne verra pas que ça. Comment pourrait-on ne voir que son corps quand ses yeux sont d’un bleu si profond ?  
En deux mois, Louis a accepté pas moins de sept rencards et aucun ne lui a apporté satisfaction. La première n’a compris aucune de ses blagues. Le second restait sur son téléphone et l’ignorait pendant leur repas. Le troisième a fait exprès d’avoir oublié son portefeuille pour ne pas payer. La quatrième l’a accueilli totalement nue lorsqu’il est allé la chercher. Il a pris la fuite et j’en ris encore. Le cinquième pense que, comme il vit avec moi, nous avons des rapports ensemble et qu’il n’est pas contre une relation libre. Il lui a donc proposé un plan à plusieurs. Le sixième était plutôt sympa. Louis était souriant en rentrant mais, quand le jeune homme a rappelé pour demander un second rendez-vous, il a refusé. Je ne sais toujours pas pourquoi à ce jour. Le septième ? C’est aujourd’hui. 

- « Haz ! Ouhou ! Tu m’écoutes ?  Insiste t-il.

- Je te présente mes excuses, Louis. J’étais perdu dans mes pensées. Ces jeans te vont à merveille. Sois rassuré.

- Tu n’as pas besoin de faire ton Prince avec moi, Haz. Tu crois que je devrais mettre une chemise ? »

Oh, oui. Louis a découvert ma véritable identité dès le premier jour. Il faut dire que c’est un sale petit fouineur qui ne respecte rien de la vie privée des gens. Je lui ai donc expliqué, dans les grandes lignes, qui j’étais et qui j’allais devenir. Non, je ne deviendrai pas roi. Cependant, je serai amené à gouverner sur une petite principauté au Nord de l’Angleterre, qui est dirigée par Mère à ce jour. 

- « Tu portais une chemise pour tes six derniers rencards, je réponds enfin. Et si tu restais toi-même ce soir ? C’est le Louis de tous les jours qui a attiré ton Steve.

- Il s’appelle Stefan. Et non, quand je suis moi-même, les gens me fuient.

- Je suis toujours là, moi.