Prince Larry

Chapitre 2

Nous nous sommes réveillés tôt ce matin. Louis était un peu grognon, il n’est pas du matin. J’ai attrapé nos deux valises et nous sommes descendus devant notre résidence. Lorsque Louis a découvert la limousine noire qui nous attendait, ses yeux se sont illuminés. Et Liam est arrivé au moment où il sautillait sur place, en répétant à quel point « c’est trop cool ! ».
Mon demi-frère m’a juste interrogé du regard quand il a vu la valise du châtain. Mais je n’ai rien dit. Et l’excitation de mon colocataire a décuplé lorsqu’il a rencontré Richard et que ce dernier nous a ouvert la portière avant d’aller s’occuper de nos valises. 

Nous roulons depuis une heure. Liam est assis en face de Louis et moi, et je pense qu’avant la fin du trajet, il va exploser et demander à Richard d’abandonner le châtain sur le bas-côté. J’entends le soupir qu’il pousse lorsque Lou descend, pour la énième fois, la vitre qui nous sépare de notre chauffeur.

- « Richard, je peux vous dire quelque chose ? Demande Louis, me faisant sourire.

- Je ne peux vous en empêcher monsieur Tomlinson.

- Oh non, je m’appelle Louis. Ou Tommo. Je suis pas un monsieur important, moi.

- Louis, laisse Richard conduire s’il te plaît, j’interviens, sentant la gêne de mon chauffeur.

- Mais t’es pas drôle, Haz ! Boude t-il, lorsque je remonte la vitre de séparation. Je voulais juste lui dire que je l’imaginais beaucoup plus vieux que ça. À cause de toi, je ne saurai jamais son âge. 

- Tu ne dois pas t’adresser à Harold ainsi, Louis, se manifeste Liam. Nous ne sommes plus à l’université.

- Oops… Désolé, Bébé Hazza.

- C’est Harold ou Prince Harold.

- Et puis quoi encore ? Tu veux que je lui tienne un parapluie pendant qu’il marche ? Je ne suis pas son garde du corps ou un quelconque gars qui travaille pour lui.

- C’est une histoire de respect. Harold a un titre que tu dois respecter, Louis. Je ne vois même pas ce que tu viens faire avec nous, de toute manière. »

Depuis qu’ils se connaissent, ces deux-là passent leur temps à se chamailler. Ce n’est jamais rien de bien méchant. Surtout que dans le fond, Louis apprécie beaucoup Liam. Il adore simplement l’embêter. Quant à Liam, je n’en ai jamais discuté réellement avec lui mais je vois parfois ses petits sourires face aux bêtises du châtain. Aujourd’hui, je pense qu’il n’est pas dans son état normal. Puis il doit stresser de savoir Louis avec nous, surtout connaissant son caractère et son attitude. Lui comme moi savons qu’il ne s’adaptera jamais à la vie au château. Je sors de mes pensées lorsque j’entends mon prénom être mentionné. 

- « Je viens parce que tu n’es pas capable de prendre soin de lui, se défend Louis. T’as grandi avec lui. Tu devrais savoir que Haz est un bébé sensible, non !? Alors tu n’aurais pas dû le laisser seul avec son inquiétude.

- Tu vas devoir cesser avec cette putain d’insolence de merde, Tomlinson, répond Liam, bizarrement agressif. Tu ne pourras pas te permettre d’agir ainsi devant nos parents.

- Langage Liam, dis-je, sortant de mon mutisme. Lou, Liam a raison. Tu vas devoir faire des efforts, d’accord ?

- D’accord, marmonne t-il. Mais, dis à ton foutu meilleur ami d’arrêter d’être sur mon dos. Je ne suis pas un gamin.

- Tu agis comme tel.
- La ferme, Liam.

- Langage Louis ! Je m’exclame. Si vous ne cessez pas, l’un comme l’autre, je demande à Richard de vous abandonner tous les deux. Il reviendra vous chercher après m’avoir déposé.