L'INATTENDU

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Trois semaines, trois longues semaines que l'orpheline était alitée dans ce lit d'hôpital, toujours entourée de ses amis le matin et un échange entre Médoune et Illimane la nuit.

Mariètou était plongée dans cette somnolence interminable pour le jeune docteur qui se sentait éperdument seul sans elle. Il avait l'impression de ne plus pouvoir vivre si quelque chose lui arrivait. Il était attaché à son rire parfois bizarre mais très contagieux, ses rires aux éclats lui manquaient, ce sourire captivant, son regard perçant, tout d'elle lui manquait. Se rendre compte à quel point son amour pour la jeune fille est si grandiose lui faisait regretter d'avoir attendu si longtemps pour lui avouer sa flamme. Ainsi, il jura de la lui avouer une fois réveillée.

— Ma maman me manque..., lâcha soudainement Médoune, tirant son ami de ses pensées.

En effet, Sophie était partie au village pour un événement qu'elle n'a pas trop clarifié à son fils.

— J'imagine bien, elle reviendra vite, t'inquiètes, répondit simplement le jeune homme alors que d'habitude il l'aurait traité de fils à maman.

— Est-ce que tu vas bien, mec ?? lâcha soudainement Médoune à Illimane alors qu'ils étaient assis sur un banc dans le couloir devant la porte de la chambre d'hospitalisation de Mariètou, car il y avait des infirmières à l'intérieur. En effet, le jeune homme avait remarqué que son meilleur ami était devenu beaucoup trop calme ces derniers temps et il savait que quelque chose d'autre que l'état de Mariètou le troublait, mais ignorait ce que cela pouvait bien être.

— Rien, pourquoi tu me demandes ça ?? répondit-il.

— Est-ce que tu me caches un truc ?? lui demanda-t-il.

Le fait qu'Illimane se gratte la nuque confirma bien les dires de Médoune.

— Qu'est-ce que j'aurais bien à te cacher ??

— Je ne sais pas, c'est à toi de me le dire. Tu sais très bien que je ne te jugerai en rien, tu es quand même mon meilleur ami.

Le jeune docteur le fixa quelques instants avant de bien vouloir se lancer.

— En fait, il s'est passé quelque chose qui m'a beaucoup fait mal après l'avoir fait...

Médoune hocha la tête, l'incitant à continuer.

— Tu sais bien que Lisette et moi ne sommes plus ensemble depuis maintenant un bon moment.

— Tu me l'avais dit, oui, répondit-il.

— En fait, je suis allé chez elle parce que sa mère me l'a demandé et...

— DOCTEUR... une infirmière qui était sortie pour appeler le docteur les interrompit en courant vers le bureau de celui-ci.

Inquiets, les deux amis se levèrent du banc lorsqu'ils aperçurent le docteur se dirigeant vers la chambre de la jeune fille. Ils voulurent l'interroger mais il les esquiva et entra dans la chambre.

— Tu crois qu'il se passe quelque chose de grave ?? demanda Illimane à Médoune.

— Je ne sais pas et j'espère pas que ce soit cela, répondit-il.

Ainsi, ils attendirent une demi-heure avant que le docteur se décide enfin à ressortir.

— Il se passe quoi ?? demanda Médoune au docteur.

— Rien de grave, elle est sortie soudainement de son coma.

Les deux jeunes hommes se prirent dans les bras, contents d'avoir enfin reçu une bonne nouvelle depuis tout ce temps.

— Alhamdoulilah..., lâcha Illimane.

— On peut la voir, n'est-ce pas ?? répliqua-t-il.

— Oui, mais elle est encore faible et ses pieds sont encore un peu paralysés vu qu'elle n'a pas marché depuis un certain moment, leur expliqua-t-il.

DAMNÉE [ Terminée ]✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant