Mariètou pénétra sa chambre en grognant de colère lorsqu'un cadeau bien emballé, posé sur son lit, attira son attention. Elle resta un moment à fixer le paquet, se demandant ce qu'il contenait. Prenant une grande inspiration, elle se décida enfin à le déballer.
Ses sourcils se froncèrent en découvrant le contenu : une lingerie érotique. Il était hors de question pour elle de porter cela. Recevoir un tel cadeau le jour de son anniversaire lui brisait le cœur. Cet homme la prenait pour une prostituée.
Furieuse, Mariètou sortit à la recherche de Sophie, espérant qu'elle pourrait l'aider. Elle la trouva finalement dans la cuisine.
— SOPHIE...
— Oh, Mariètou, aide-moi à transporter ça dans la salle à manger, demanda la servante.
— Écoute-moi d'abord, s'il te plaît, lâcha-t-elle désespérément, son cœur battant à un rythme anormal. Rien que de penser à ce cadeau sur son lit l'effrayait.
Sophie, voyant la gravité de la situation, s'arrêta.
— Qu'est-ce qu'il y a, ma chérie ?
— Je ne veux pas me retrouver encore sur son lit avec cet accoutrement bizarre qu'il veut me forcer à porter... Je n'en peux plus... J'en ai marre... sniff... sniff, commença-t-elle à pleurer.
— Chut, doucement, il est dans le salon. Je vais voir ce que je peux faire. J'irai parler à la patronne pour lui demander de te laisser venir avec moi au centre-ville. Mais d'abord, essuie tes larmes et aide-moi à dresser la table.
Mariètou hocha la tête, espérant s'en sortir avec l'aide de Sophie. Elle n'était allée au centre-ville que très peu de fois, preuve que cette maison était un vrai calvaire pour elle.
Elles dressèrent rapidement la table ronde et invitèrent Tyana, son mari et leur fils à venir manger. Ces derniers ne tardèrent pas à s'installer, et Coumba les servit aussitôt avant de rejoindre la cuisine pour se servir à son tour. Les employés mangeaient toujours après eux.
Mariètou lança un coup d'œil à Sophie pour qu'elle parle.
— Euh... Madame, est-ce que je peux vous demander un service ?
La question de Sophie attira l'attention de cette petite famille faussement parfaite.
— Tu veux quoi ? répondit Tyana d'un ton sec.
— Je voulais demander votre permission pour partir avec Marié... enfin, avec Tening au centre-ville.
— Tu pouvais dire Mariètou. Je sais que vous l'appelez tous comme ça dans mon dos, en commençant par mon fils. Mais bon, je m'en fiche. Tening était un beau prénom, de toute façon elle ne le mérite pas.
Mariètou fut soulagée de ne plus entendre ce prénom choisi capricieusement par Tyana.
— En ce qui concerne sortir avec elle, je n'y vois aucun problème, à moins que Hassan ne soit pas d'accord, répliqua la patronne.
Mariètou regarda Hassan, quémandant son accord.
— Non, elle ne sortira pas, dit le jeune homme sans détacher son regard meurtri de celui de Mariètou, dont les yeux étaient humides.
— Eh bien, tu l'as entendu, je ne peux plus rien y faire.
Le père de famille releva la tête vers Mariètou. Il ne lui avait jamais fait de mal durant tout son séjour dans cette maison et ressentait plutôt de la compassion envers elle.
— Mais si elle veut partir, tu te prends pour qui pour l'en empêcher, Hassan ?
— Tais-toi, Maodo, tout ça ne te concerne pas, répondit Tyana à la place de son fils.
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DAMNÉE [ Terminée ]✓
Ficção HistóricaÀ la recherche de la vérité sur ses parents biologiques , marietou qui a été orpheline à la naissance voudra obtenir des réponses sur sa véritable famille . parfois il vaut mieux laisser certains secrets cachés . L'orpheline s'en rendra que trop tar...