DAMNÉE [ Terminée ]✓

Au compromis de la paix

Tout le bien qu'une personne fait lui sera rendu, ainsi tout le mal qu'une personne fait lui sera rendu.

Raby Souma Diop était en train de subir les conséquences de ses propres actes, ayant plusieurs fois opté pour de mauvais choix dans le passé. Ces mauvais choix lui ont séparée de son mari et de ses enfants. L'ex-ministresse aurait tout donné pour regagner la confiance de sa famille, surtout celle de son fils aîné, mais elle avait compris qu'ils lui avaient plusieurs fois donné la chance d'être une bonne mère et une bonne épouse, hélas elle n'a jamais su saisir cette chance.

Vivre seule dans une maison, manger seule à table, cuisiner pour elle-même, faire le ménage pour elle-même; Raby vivait cette situation depuis plusieurs mois. Elle n'aurait jamais cru que ce serait si difficile de faire tout ce boulot seule, ainsi elle regretta d'avoir aussi mal traité ses employés dans le passé.

Elle vivait mal la rupture avec sa famille, malgré que son ex-époux et sa cadette aient trouvé un moyen de lui pardonner. Son aîné, lui, avait encore du mal à venir vers elle, malgré tous ces mois passés. Raby ne s'impatientait pas, consciente à quel point son fils pouvait être rancunier, mais elle était heureuse qu'il veuille enfin venir lui rendre visite après plusieurs interventions de son père, bien sûr.

En effet, Illimane avait accepté de venir parler à sa mère et cette dernière ne cessait de regarder dehors à travers la fenêtre de son salon, espérant apercevoir la voiture de son fils se garer devant la porte de sa maison malgré l'obscurité de la nuit.

Raby tenait tellement à retrouver sa belle relation avec son fils qu'elle avait perdue depuis son adolescence, mais aussi surtout pour avoir le droit d'approcher son petit-fils qui n'allait pas tarder à naître puisque Lisette était à terme.

Profondément ancrée dans ses pensées, la sonnerie de la porte d'entrée retentit subitement, la faisant sursauter :

— C'est qui ? s'écria-t-elle derrière la porte.

— Illimane...

La voix de son fils fit bondir son cœur, elle se sentit tellement heureuse de l'entendre après si longtemps.

Raby se précipita pour ouvrir la porte. Devant elle, son aîné, complètement nerveux.

— Salut maman..., lâcha-t-il.

— Salut mon fils, répondit Raby, complètement émerveillée.

Elle voulait croiser le regard de son fils, mais ce dernier fuyait sans cesse le sien.

— Entre s'il te plaît..., finit-elle par dire.

Illimane exécuta et inspecta la maison du regard.

— Ta maison est belle, dit-il subitement.

— Merci, je me suis occupée de la déco, répondit la dame dans un sourire.

— Viens, on s'installe dans le salon, répliqua-t-elle.

Le jeune homme suivit sa mère et ils s'installèrent aisément dans les fauteuils du salon.

— Merci d'être venu, tu m'as tellement manqué, mon enfant...

— Désolé maman, je ne sais pas quoi te répondre, lâcha-t-il.

— Je t'ai pas manqué, même un petit peu ? Pourquoi t'es jamais venu me voir, même après plusieurs mois ?

— C'est bizarre de dire "je vais chez maman" alors qu'auparavant on vivait tous sous un même toit. Et si, tu me manques beaucoup, mais tu nous as trop fait de mal et j'avais besoin de m'éloigner, répondit-il.