Interrogatoire

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Rio

Même après être rentré chez moi, je n'arrivais pas à me détendre, j'avais l'impression que ma tête était sur le point d'exploser. Il y a eu trop de problèmes, d'abord le braquage du hangar, puis le massacre et une tentative d'assassinat sur moi, au moins on avait réussi à capturer Carlos, il va être interrogé par la police avant qu'on s'en mêle.

Alors que mes pensées se déchaînaient, je me tourne dans tout les sens du lit en essayant de dormir, quand j'ai finalement trouvé une position confortable, les yeux marrons de la femme medecin me sont venus à l'esprit, elle était délicate mais en même temps audacieuse en me répondant avec cette mauvaise langue, "irritante", ai-je pensé avant de m'endormir enfin.

~ Deux jours plus tard ~

Gonzalo m'avait interdit de me présenter au commissariat ce week-end, car c'était le chaos total, puisque en plus des journalistes qui y campaient, il y avait aussi des proches des victimes qui protestaient pour la justice. Je me sentais mal pour eux, je ne suis pas quelqu'un de bien... Bien au contraire, s'il faut que je tue sans réfléchir je le fais, mais là c'était différent, c'étaient des gens qui n'auraient pas dû mourir, ce n'étaient que des civils.

Hier j'ai contacté Sergio, mon conseiller, et je lui ai demandé de revenir immédiatement de la mission, on est menacés et j'ai besoin de tout le monde à mes côtés.

Je me suis préparé et je suis allé directement à la rencontre de Sergio et Diego pour qu'on aille au commissariat. Gonzalo m'a appelé tôt pour nous dire d'y aller.

Je suis monté dans ma voiture et je suis allé chercher Diego qui m'a dit que Sergio était déjà parti pour mieux comprendre la situation.

Quand je suis arrivé devant j'ai vu qu'il n'y avait ni journalistes ni civils, juste quelques policiers, je me suis garé et je suis sorti de la voiture suivi de Diego. Nous avons été guidés par un policier jusqu'à la chambre de Gonzalo, le policier qui nous accompagnait a frappé à la porte avant de l'ouvrir nous laissant le passage, dès que je suis entré j'ai vu Sergio debout près d'une des fenêtres en train de fumer alors que Gonzalo était assis dans le fauteuil face à une grande table pleine de papiers.

- Rio ! – salua Sergio de loin.

Gonzalo se leva en me serrant la main. Je m'assis sur la chaise en face de lui.

- Désolé de ne pas t'avoir laissé venir avant, mais c'était le bordel ! Se débarrasser de ces vautours pleins de caméras était un vrai supplice... – Il soupira, se relaxant davantage sur sa chaise.

- Je sais, mais je ne veux pas perdre mon temps avec ça. Tu as découvert quelque chose avec ce connard ? – J'ai demandé.

- Eh bien, il n'a pas beaucoup parlé de l'attaque. Mais nous avons découvert que c'était un psychopathe, pas seulement un tueur qualifié, le gars est vraiment fou. Quand j'y suis allé, il n'arrêtait pas de parler de Paloma, il a dit qu'il la tuerait s'il l'a revoyait... – dit-il en se passant les mains sur le visage.

- Paloma ? – J'ai demandé

- La fille qui t'a soigné... Elle l'a frappé, n'est-ce pas ? Le gars est insupportable parce qu'il a était assommé par elle, son égo est blessé. – il a ri

- Je veux lui parler. – dis-je sérieusement.

Personne n'a osé me questionner, Gonzalo s'est juste levé et nous l'avons suivi. Nous avons parcouru un long couloir jusqu'à atteindre les cellules du poste de police, l'endroit était peu éclairé et l'odeur de moisi était forte.

Gonzalo s'est arrêté devant l'une des cellules en sortant un trousseau de clés de sa poche, et a ouvert la porte, j'ai pu voir Carlos assis sur une chaise avec ses mains menottées derrière lui tout en souriant d'un air narquois.

DANGEROUS LOVE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant