Je serai à la maison avec toi

Chapitre 5

Freaky Friday

Le bureau était mortellement silencieux, tellement choqué que lorsque l'intrus a sauté par la fenêtre, personne ne l'a même remarqué. Ils regardèrent avec effroi au centre de la pièce où Atsushi et Kunikida se regardaient, les mâchoires tombées.

« W-w-wh-qu'est-ce qui s'est passé?! » Kunikida pleura, tendant la main pour attraper sa frange et, s'approchant court, saisit son col. « Je suis ... Je regarde... à... »

Atsushi s'avança et gifla les mains de Kunikida loin de son col, le redressant alors qu'il grognait « Ne sonne pas si pathétique dans ma voix! Et ne froissez pas mes vêtements, je travaille très dur pour les garder pressés toute la journée! »

« I-I-I ... » Kunikida regarda Atsushi sans vergogne, les yeux écarquillés et le visage pâle. Il a commencé à secouer violemment la tête d'avant en arrière, frappant ses lunettes assez lâches pour glisser le long de son nez. Il les repoussa frénétiquement assez fort pour pincer l'arête de son nez et s'écria « Je suis aveugle! »

« N'ai-je pas juste dit d'arrêter de paraître si pathétique? » Atsushi s'agrippa, passant ses doigts dans ses cheveux courts et clignant des yeux de consternation lorsque sa main droite s'enfila à travers le long côté de sa frange. « Où avez-vous même trouvé cette coiffure? »

C'est alors que Dazai s'est effondré en riant, accroupi sur les boules de ses pieds et saisissant les côtés de son ventre en riant. « Oh, c'est la meilleure capacité de tous les temps! Je ne suis même pas - je ne le fais pas - ahahahaha! » Dazai s'est dissous dans le rire, la tête penchée vers le bas alors qu'il commençait à aspirer des respirations désespérées. « C'est peut-être la meilleure tentative de suicide de tous les temps! La mort par le rire ! Ha! »

Kunikida s'est détourné de harceler Atsushi pour avoir l'air pathétique et brillait de l'intérieur des yeux teintés de violet d'Atsushi. « Dazai! Arrêtez de rire et ramenez-nous à la normale! Cela ruine mon emploi du temps au-delà de la réparation! »

Si possible, Dazai a commencé à rire plus fort, et le bureau a rechigné à voir et à entendre les réprimandes en colère de Kunikida provenant du corps normalement docile d'Atsushi. C'était pour le moins troublant, mais ils ont convenu que voir un Kunikida adulte gémir de peur était encore plus troublant.

Pourtant, certains collègues malchanceux n'ont pas pu retenir leur rire et se sont retrouvés du côté méchant de l'éblouissement d'Atushi-cum-Kunikida, qui, venant d'un enfant aux cheveux pâles, à la peau pâle et normalement doux, les a fait rire d'autant plus fort. Le corps de Kunikida-in-Atushi rougit de frustration.

Dazai semblait en avoir récupéré quelques-uns, alors qu'il se penchait de sa position presque doublée et posait ses coudes sur ses genoux, regardant joyeusement Kunikida et Atsushi réagir. « Oh Kunikida-kun, pensez-vous vraiment que je suis sur le point de vous ramener tous les deux à la normale? »

Avant que Kunikida ne puisse ramer plus loin dans Dazai Atsushi interrompu. « Dazai-san s'il vous plaît! C'est vraiment vraiment vraiment vraiment bizarre! Je suis plus grand! J'ai les cheveux longs! Je ne peux même pas voir – Dieu qu'il est si aveugle ! – et je me sens vraiment anormal en essayant d'agir comme moi-même dans son corps.

« Hé, » Kunikida se tourna vers Atsushi, rayonnant. « M'insultez-vous? Ça ne peut pas être si horrible d'être dans mon corps! »

Atsushi, sentant qu'il avait offensé Kunikida, resta silencieux sur la question, les doigts s'agitant dans l'ourlet de sa chemise, dénouant et froissant la matière. Kunikida a giflé les mains, « Ne vous ai-je pas dit d'arrêter cela? Dazai, arrête ton rire misérable et aide-moi ou je jure que j'exaucerai ce souhait morbide de ta part. Dans ce corps, je pourrais vraiment. »

Atsushi se plaignait de cela, incitant à rire parce que Kunikida, adulte, sérieux et pragmatique, pleurnichait comme un enfant. Dazai haletait sur le sol.

« Non! » Atsushi protesta, marchant entre Dazai et Kunikida. « Je ne veux pas retourner dans mon corps avec son sang sur mes mains! »

« Vous êtes vraiment sur un rouleau avec des gens offensants aujourd'hui », a fait remarquer Kunikida, à moitié amusé et à moitié irrité.

Atsushi a tenté sa chance avec Dazai. « S'il vous plaît Dazai-san. Je cuisine pour Kyouka et moi aujourd'hui et j'ai peur de me cogner la tête au plafond si j'essaie d'entrer dans mon dortoir. »

Dazai, qui s'était finalement remis de son rire, renifla à nouveau d'amusement, mais il s'abstint de se dissoudre dans des rires et se déplia en position debout. Avec un sourire narquois, il tapota le front d'Atsushi-cum-Kunikida. «Plus humain. »

Atsushi et Kunikida ont fermé les yeux, et quand ils les ont rouverts, le langage corporel perceptible était si différent que tout le monde savait qu'ils avaient été rendus à leur corps approprié.

Avec un reniflement en colère, Kunikida frôla Dazai, marmonnant: « Tu es un tel doux que c'est presque dégoûtant. »

Dazai, imperturbable, sourit simplement au joyeux Atsushi qui sautait et se serrait dans ses bras.