𝐗𝐗𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈 👑𝐑𝐞́𝐯𝐞𝐢𝐥... 👑

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Ce matin-là, à mon réveil, dans ses bras, mon bonheur était presque proportionnel à la douleur que je ressentais dans tout mon corps.

Néanmoins, je m'assurai de ne rien laisser paraitre pour ne pas gâcher ce moment.

J'accueillis avec joie son doux sourire et tout cet amour qui transparaissait malgré lui de son regard doux et inquiet.

Je lui caressai alors la joue pour le rassurer, sans un mot, puis déposai un léger baiser sur ses lèvres.
Je me blottis à nouveau tout contre lui, profitant de ce que je savais être nos derniers instants... même si je n'imaginais pas à cet instant à quel point ils seraient rapides et douloureux.

Au bout de longues minutes, il me sortit de ses bras, déposa tendrement ses lèvres sur ma joue, tel le baiser de Judas, puis sortit du lit aussi nu qu'Adam.

Je l'admirai, gravant chaque grain de beauté, chaque parcelle de ma mémoire.

Aujourd'hui encore... je me rappelle ce petit grain de beauté sur sa fesse droite... en forme de petit trèfle. C'était sûrement un peu pervers mais j'avais gardé profondément tous ces petits détails pour moi.

Je l'avais regardé s'habiller à la hâte comme s'il avait le diable aux trousses, avec une grande déception, le cœur serré, et pourtant, lorsqu'il se retourna vers moi, c'est avec un large et doux sourire rempli d'amour que je le gratifiai.
Je vis que cela l'affectait mais ce n'était que justice.

« Je... commença-t-il. Habille-toi. On n'a pas beaucoup de temps.

- De temps pour quoi ?! On doit partir ?

- Jin je-

- On s'enfuit où ? le coupai-je, ne voulant que ce moment ne s'arrête.

- Tu sais bien que je ne peux pas faire cela.

- Et pourquoi pas ? On s'aime.

- Tu sais bien que ! tu sais bien que c'est impossible ! Habille-toi.

- Donc, tu avoues m'aimer quand même, malgré ce que tu m'as dit hier.

- Ne me fais pas répéter et te faire souffrir plus. Tu sais bien que cet amour... ce que tu penses être de l'amour n'est qu'une façade. J'ai tenu ma promesse. Tu as eu ce que tu voulais, à toi de tenir la tienne. Reprends ta place.

- Elle est à tes côtés, ma place Namjoon. Pourquoi ne le comprends-tu pas ?

- Votre Majesté, reprit Namjoon avec un visage impassible et un sérieux qui friserait le ridicule. Mon pays est important et vous êtes... il marqua une légère pause, cherchant ses mots ; vous représentez désormais ce pays et tout son peuple. Il n'est pas temps de faire des caprices et d'être égoïste.

- Egoïste !? des caprices !? me levai-je avec colère.

- Oui, dit-il en me regardant droit dans les yeux, sans broncher.

- Tu n'es qu'un imbécile !", grinçais-je en me levant brusquement et m'habillant aussi vite que me le permettaient mes royales mains. Il n'avait pas détourné un instant son regard alors que je me mettais mes vêtements, ce qui me fit légèrement rougir. Mais, digne, je ne montrai pas mon embarras et me dirigeai vers la porte de la chambre sans croiser ses yeux froids et sans âme.

Lorsque j'atteignis le salon, au rez-de chaussée, je fus surpris de découvrir un visage peu accueillant qui me regardait comme un pestiféré.

« Qu'est-ce que tu fais là ? demandai-je.

👑 Le Journal D'un Prince 👑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant