𝐈𝐕 - 👑 𝐋'𝐨𝐛𝐣𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐦𝐚 𝐯𝐞𝐧𝐠𝐞𝐚𝐧𝐜𝐞 👑

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ℭ𝔥𝔢𝔯 𝔧𝔬𝔲𝔯𝔫𝔞𝔩...

Finalement, Namjoon se révéla un piètre serviteur, pas très concilient et bien trop rigide.
Il était bien pire que le professeur Choi, et crois-moi, ce n'était pas un tendre.

Il avait fallu, dans mon plus grand malheur que je rate un examen où mon jeune serviteur avait été le meilleur.
Bien que dans un établissement public, son niveau scolaire dépassait bien largement celui du prodige que j'étais.

Durant une semaine, j'avais eu droit à des révisions digne d'un camp militaire afin de réussir mes rattrapages.
Réveil à six heures du matin, puis une heure de footing, mon répit était à l'heure du petit déjeuner et, à peine avais-je terminé que commençaient les exercices en tous genres.
Et s'il m'arrivait de me tromper, je devais faire des pompes.

Pourquoi je lui obéissais ?

Je n'avais pas le choix, c'était un ordre du paternel qui faisait sûrement sa crise de fin de trentaine.
Il avait décrété qu'il avait été trop laxiste avec nous et trouvait que Namjoon serait un parfait précepteur.
Ce dernier lui avait donné un dossier complet sur son programme de révision  et il l'avait validé !
Je n'avais pas mon mot à dire sous peine d'être puni sévèrement, et mon père ne punissait pas à moitié.
Mon grand frère en avait fait les frais et se trouvait, à ce moment-là, dans un camp d'entrainement pour adolescents difficiles.
C'était la faute de cet idiot, rebelle dès sa naissance, si je subissais tout cela.

Oh, j'avais pensé m'enfuir où utiliser mon autorité sur mon serviteur, mais, non seulement les pièces où il me donnait cours étaient truffées de caméras que mes parents pouvaient regarder à tout moment, en plus, il me sortait avec son sourire démoniaque et satisfait, dès qu'on était hors caméras quelques minutes : c'est moi le chef ! Tu obéis ou je te dénonce.

J'en avais frissonné de peur et... d'une autre émotion que je n'osais encore avouer à ce moment-là.

Ce Namjoon ne perdait rien pour attendre.
Ma vengeance se mettait en place petit à petit et j'avais hâte de le voir tomber de son piédestal.

J'attendis patiemment mon heure, observant avec parcimonie ses moindre faits et gestes, espérant trouver un élément.

Il fut si simple que je me sentis bien idiot de n'y avoir pas pensé plus tôt.
Un simple petit détail et pourtant si flagrant.

Un petit objet.

Ce petit tic que je pensais qu'il avait, à chaque fois qu'il était seul à travailler à la bibliothèque du château : il soupirait et regardait tristement un petit objet, seul instant où il montrait une once d'humanité avant de reprendre son air froid et stoïque.

Cet objet, c'était celui de ma vengeance.

Sans plus attendre, j'attendis un jour de leçon, pour renverser par « inadvertance », le verre d'eau que j'étais allé prendre moi-même, sur lui.
Sans attendre, je lui ai proposé de se changer dans ma chambre et bien entendu, il a refusé.

C'était sans compter sur sa grand-mère qui revint à ce moment-là, parfait timing, pour l'obliger à se changer rapidement dans ma salle de bain comme je le lui ai proposé.
Tandis qu'il s'évertuait à sortir des bras puissants de ma nourrice, j'en profitais pour récupérer, alors qu'ils avaient le dos tourné, le précieux dans la poche de sa chemise laissée au sol.
Je jetai quand même un regard sur ce corps que je voyais depuis bien longtemps, jalousant ce développement qui prenait tant de temps à me parvenir, puis, rougissant, étrangement gêné, j'allai cacher ce petit objet, ridicule, dans mon petit coffre secret.

Je jubilai à le regarder chercher partout comme un idiot, la mine déconfite.
Il ne cessa de le chercher durant des jours, négligeant presque son travail.
Il fut repris à l'ordre par sa grand-mère qui le gronda lorsqu'il fit tomber un vase d'une petite valeur mais bien trop grande pour un pauvre manant tel que lui.
Bien que mes parents ne lui demandassent pas de dédommagement, il s'employa à les rembourser au moins une partie et travailla nuit et jour, s'épuisant presque qu'il en tomba malade.

Le voir si démuni, si faible, me fit me sentir un peu coupable et ma vengeance fut bien amère quand je le surpris à pleurer dans les bras de sa mère, alors qu'il était alité, réclamant son bien qu'il avait perdu.
Un petit délire dû à sa forte fièvre m'avait alors sourie sa mère quand elle m'aperçut à la porte de sa chambre.
Elle m'invita à entrer mais je secouai la tête et m'enfuis, le cœur bien trop lourd.

Une fois dans ma chambre, j'allai dans mon coffre secret et regardai avec attentivement le petit objet qui ne me sembla pas étranger.
C'était un tout petit jouet qui représentait un chien ou un loup ? de la taille d'un petit pouce d'enfant.

Je ne comprenais pas son obsession pour cet objet, peut-être cela lui conférait des pouvoirs extraordinaires ?
Un QI plus élevé ?

Dans le doute, je préférai le garder, et he savourait depuis, sa maladresse presque maladive à tout briser autour de lui...

Ce petit objet... jusqu'à ce jour, se trouve encore en ma possession.

Peut-être pourrais-je un jour le lui rendre ?

En espérant que ce jour arrive enfin...

...

👑 Le Journal D'un Prince 👑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant