Chapitre 15

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_ 'David Aaron Kant !'

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_ 'David Aaron Kant !'

Après avoir envoyé deux valets à la tâche, qui bien évidemment sont revenus bredouilles, Katherine Kant décide d'aller elle-même chercher son fils de huit ans qui semble faire la tête depuis quelques jours maintenant. À bout de nerf, elle ouvre violemment la porte de la chambre de son benjamin.

'Habille-toi et sors !' Ordonne-t-elle sèchement. 'Je te veux dans le jardin dans dix minutes !'

L'ignorant complètement, le petit garçon encore en pyjama est installé à son bureau et s'applique à l'écriture de ce qui semble être une lettre.

'Tu m'entends ?' Insiste la mère dans le dos de son fils.

_ 'Je n'irai pas.' Fait-t-il froidement en jetant un œil sur son téléphone portable.

_ 'Tu te moques de moi ? C'est ta fête d'anniversaire David ! Tout le monde est là pour toi ! Tes grands parents ; tes cousins ; tes frère et sœur ; tes amis...'

_ 'Ce ne sont pas mes amis. Ce sont les enfants de tes amis. Ce n'est pas pareil.' Réplique le garçon en se penchant pour attraper une nouvelle feuille de papier lorsqu'il réalise qu'il est déjà arrivé à bout de la première.

_ 'Ne commence pas David. Je n'ai pas la tête à ça. Alors tu vas me faire le plaisir de t'habiller et de sortir de cette chambre pour aller rejoindre tes invités ! Et que ça saute !'

_ 'Elle est là ?'

_ 'Qui ?'

_ 'Aure...'

_ 'Elle a été invitée en tout cas.'

_ 'Aure est dans le jardin en ce moment ?'

_ 'Non. Aure n'est pas là non.'

_ 'Alors, je n'irai pas.'

Katherine soupire lourdement, s'assoit sur le lit de son fils et l'observe. Le petit David regarde son téléphone quasiment toutes les minutes. Et quand ses iris ne sont pas dirigés vers l'écran de son Nokia, ils sont orientés vers sa nouvelle feuille déjà noircie de quelques lignes. Il s'arrête après quelques mots, pose son stylo et frotte nerveusement ses yeux aux cernes prononcées avant de jeter un énième coup d'œil sur le téléphone. Comme s'il attendait impatiemment un appel, un signe, une trace de Aure Otto. Même si Katherine était au fait de la relation amicale qu'il y a entre la petite Otto et son fils, elle était loin de se douter que cette amitié était aussi...fusionnelle. Et au fond, ça lui brise le cœur.

Mais elle ravale ses états d'âme car elle refuse de laisser son petit bout sombrer dans une quelconque dépression à un si jeune âge à cause d'une gamine. C'est pourquoi, même si Katherine est très peinée par l'état déplorable actuel de son garçon, elle refuse de le laisser paraitre. Parce qu'avec le caractère obstiné de David, si elle n'impose pas une discipline, elle sait qu'il va la mener par le bout du nez.

Les cygnes qui ne trompent pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant