Chapitre 33

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Allongé sur le dos en plein milieu du lit King size de sa suite, David fixe le lustre en cristal qui reflète partiellement les points lumineux du ciel étoilé qui s'invite dans la pièce au travers de la fenêtre aux rideaux dégagés

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Allongé sur le dos en plein milieu du lit King size de sa suite, David fixe le lustre en cristal qui reflète partiellement les points lumineux du ciel étoilé qui s'invite dans la pièce au travers de la fenêtre aux rideaux dégagés. La pièce est plongée dans un noir savoureusement silencieux et lascivement calme. Du calme, David n'en a pas eu depuis la médiatisation par Camille de la fausse affaire criminelle et horriblement stressante qui est en train de prendre des proportions fulgurantes à chaque minute. À juste titre car cela fait plus de vingt-quatre heures que Camille lui fait vivre l'enfer. Vingt-quatre intenables et suffocantes heures au cours desquels il a remis plus d'une fois en question son mariage, son propre comportement mais surtout celui de la psychopathe de blonde que défend tout le pays. Il en est maintenant à se demander comment cette dernière a bien pu vriller autant et en si peu de temps pour en arriver à créer un chaos aussi paralysant. Comment est-elle passée en un lapse de temps si court, de l'ange qu'elle prétendait être au démon machiavélique qu'elle semble avoir toujours été ?

Même si David n'a jamais ressenti pour Camille ce qu'il a toujours ressenti pour Aure, il a toujours eu la plus grande affection pour sa femme...enfin, son ex-femme en devenir. Depuis le début de cette affreuse affaire, il est passé par différentes phases émotionnelles. Le choc, l'appréhension, la colère... Et maintenant la seule chose qu'il ressent pour cette blonde n'est que pur dégout.

Il frotte ses yeux brulants de fatigue et se retourne pour la énième fois dans son lit. Même s'il est à cran et épuisée par Tom et ses équipes d'avocats qui d'ailleurs vont sans doute débarquer encore une fois dans sa chambre d'ici quelques heures, David peine à se reposer proprement car il ne trouve pas le sommeil. Et pour cause ; à chaque fois qu'il ferme les yeux, il revoit Camille et sa fausse gueule de victime et son dos flagellé. Et cette image le tend profondément.

Mâchoires exagérément serrées, il se retourne encore dans le lit avant d'enfuir sa tête sous un oreiller.

« Quelle peste ! » Tempête-t-il dans un grognement.

Reprenant une respiration rythmée par des exercices anti-stress, il se contraint de dompter ses pensées infernales en les orientant vers des souvenirs plus doux et apaisants. Aure. Aure et son parfum et sa peau et ses lèvres...Aure.

Alors qu'il immerge volontiers dans ses fantasmes, un léger toquement contre la porte de la chambre à coucher l'interpelle vivement. Sans bouger le reste de son corps, il étend non sans nonchalance son bras à l'épaule encore pansée et parvient, après d'innombrables tentatives échouées, à attraper sa montre posée sur la table de chevet. Il glisse l'objet sous l'oreiller à quelques centimètres de sa seule pupille ouverte. Il grogne encore une fois d'agacement lorsque les aiguilles phosphorescentes du bracelet mécanique lui indiquent qu'il est cinq heures deux du matin. Soulagé d'avoir verrouillé cette fois-ci sa porte pour contrer toute nouvelle invasion inopinée de l'agent Bell et sa clique de casse-pieds, il ignore délibérément le bruit et reprend sa position et ses réflexions initiales. Seulement, le toquement se renouvelle aussitôt.

Les cygnes qui ne trompent pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant