Chapitre 34

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La grande cour colorée de Saint-Benoist est religieusement calme en cet après-midi printanier

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La grande cour colorée de Saint-Benoist est religieusement calme en cet après-midi printanier. Seuls quelques oiseaux aquatiques pataugeant dans l'étang avoisinant l'école privée, troublent le calme ambiant avec quelques drensements occasionnels. Derrière le portail scellé de ce lieu, une foule de parents, nounous et chauffeurs attendent impatiemment de retrouver le minois des progénitures enfermées dans l'enceinte. Dans cette masse d'adultes pressés, se trouvent trois parents particulièrement irrités par la raison de leur présence sur ce lieu et il leur tarde d'entendre le bruit strident annonçant enfin la libération des écoliers.

Heureusement pour eux, le calme ambiant s'est drastiquement estompé dès lors que la sonnerie de l'école a retentit. Et, les quelques minutes qui ont suivi ce signal aigu ont déclenché une symphonie drainante de cliquetis de clés mêlés aux grincements du double portail grillagé qui s'ouvre enfin ; et pour finir les brefs crissements des portes des salles de classe qui s'ouvrent progressivement les unes après les autres, libérant à chaque ouverture, une marée d'élèves surexcités par la fin des classes et qui foncent vers la sortie.

Le trio de parent s'empresse alors de traverser en premier les double-porte grillagée de la cour pour se diriger vers le bureau du directeur. Lorsqu'ils franchissent le seuil dudit bureau dans lequel ils ont été convoqués, ils sont partagés entre deux émotions : la colère et la lassitude.

Assis sur des petits tabourets au fond de la pièce, l'un à côté de l'autre, David et Aure fixent désolément leurs pieds en face d'un directeur aux sourcils froncés. Les deux gamins aux vêtements mouillés sont affreusement sales car couverts de boue de la tête au pied.

_ 'David Aaron Kant ! Doux Jésus !' S'écrie Katherine Kant en découvrant avec effroi l'état dans lequel se trouve son fils.

_ 'Bonsoir Madame Kant. Bonsoir Monsieur Otto. Bonsoir Madame Otto.'

_ 'Qu'ont-ils fait cette fois-ci ?' Questionne nerveusement le père de Aure en se retournant pour toiser amèrement sa fille du regard.

Stressé par les parents à qui il a affaire, le directeur tamponne plus d'une fois son front dégoulinant et s'éclaircit la voix.

'Je n'ai pas de temps à perdre sur le politiquement correct Monsieur le directeur. Soyez clair et concis.' Poursuit Monsieur Otto.

_ 'Euh...oui...Très bien. Ils ont profité d'un moment de diversion pour quitter l'enceinte de l'école. Nous les avons retrouvés une heure plus tard dans l'étang situé à quelques centaines de mètres d'ici. Ils jouaient et pataugeaient dans l'eau. Heureusement, ils avaient pied...' Explique l'homme bedonnant derrière son bureau tandis que Katherine Kant et Louise Otto se laissent choir sur les chaises libres en face de leur interlocuteur.

_ 'Qu'as-tu à dire pour ta défense jeune fille ?'

_ 'On voulait voir leurs Majesté Kit et Kat de plus près et...' Tente d'expliquer Aure avec une petite voix.

Les cygnes qui ne trompent pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant