Chapitre 4

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Stiles écarquilla les yeux. Scott venait de prendre son visage entre ses mains et posé ses lèvres sur les siennes.

Il le repoussa.

- Qu'est-ce que tu fous ?

- Je te l'ai dit, je voulais vérifier quelque chose.

- Contre mes lèvres ?

- Oui.

- Que...

De nouveau, le brun l'embrassa. Il ne le voulait pas, il voulait résister, mais le parfum de Scott envahit ses narines, sa chaleur corporelle l'enveloppa, alors il céda. Il répondit au baiser. À ce moment-là, il sentit les mains du loup glisser sur son torse pour se poser sur sa taille. Lui, il glissa ses mains dans les cheveux de Scott. Il avait toujours rêvé de faire cela.

Quand leurs lèvres se séparèrent, il réalisa ce qu'il avait fait. Il poussa les mains du brun de sa taille.

- Nous n'aurions pas dû. D'ailleurs, pourquoi tu m'as embrassé ? Et ne me dis pas pour vérifier quelque chose. Je veux la raison.

Il le vit rougir en se grattant la nuque. Il le trouva adorable.

- Depuis l'autre jour, le jour de la réunion, je me sens mal. Je regrette tellement d'avoir agit ainsi et de t'avoir parlé ainsi. Quand le lundi d'après, tu m'as rejeté, j'ai fait une crise d'asthme. Derek m'a calmé et m'a expliqué quelque chose. J'avais dû mal à le croire, mais quand je t'ai vu ce matin, avec ces lunettes, j'ai su qu'il disait vrai. Je devais le vérifier.

- Et que t'a dit le grand alpha ?

- Que je me suis planté depuis le début. Allison n'a jamais été mon point d'ancrage. Mon tout. C'est toi.

- Quoi ?

- Nous avons rompu avec Alison et , ça ne m'a pas plus fait mal que ça. Mais toi, quand tu m'as rejeté, j'ai fait une crise d'asthme. Tu vas me dire que la première fois qu'on a rompu elle et moi, j'étais mal, c'est vrai, du moins au début, car tu étais là pour moi. Tu as toujours été celui qui m'apportait de la joie. Que ce soit au moment du divorce de mes parents, quand j'ai été hospitalisé, quand j'ai perdu mon grand-père. J'ai pu me relever de chaque épreuve car tu étais à mes côtés. Oui, si je ne t'avais pas suivi ce soir-là, je ne serai pas un loup. Mais être un loup m'a fait connaître la véritable odeur de ta peau. Cela m'a fait comprendre à quel point tu es important pour moi.

- Scott...

- Je ne veux rien t'imposer. Mais si tu ressens plus que de l'amitié ...

Il le fit taire en l'embrassant.

- Oui, je ressens plus que de l'amitié pour toi. Mais tu viens à peine de comprendre ce que tu ressens et encore, même si tu m'as embrassé, je ne suis pas certain que tu ressentes plus que de l'affection pour moi. Et tout ça car je porte des lunettes.

- Non. Je ...

- Si tu ressens réellement plus que de l'amitié et de l'affection pour moi, prouve-le moi. Un baiser, même parfait, ne fait pas tout.

- Je te le prouverai. Mais puis-je avoir un autre baiser parfait ?

Ce sourire. Il n'avait jamais rien pu lui refuser quand il lui souriait ainsi.

Il soupira. Il n'avait pas répondu qu'il sentit le brun l'enlacer par la taille.

- Un dernier.

- D'accord.

Il sentit son cœur battre à tout rompre quand il approcha ses lèvres de celles du loup. Il glissa ses mains dans la chevelure brune quand leurs langues se rencontrèrent.

¤¤¤

Il tourna encore et encore dans son lit. Il n'arrivait pas à dormir.

Un dernier baiser. C'était ce qu'il lui avait dit, mais ils s'étaient embrassés encore et encore jusqu'à ce que Melissa appelle car il était tard et qu'ils avaient cours le lendemain.

Il soupira puis il se leva. Il descendit dans la cuisine pour prendre une tasse de lait chaud.

- Papa ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien. Ne t'en fais pas. Je suis juste fatigué.

- Papa. Tu bois du whisky. Tu n'en bois à présent que lorsque ça va mal.

Son père soupira.

- Quelque chose s'est passé et ça me perturbe.

- Un accident ? Du surnaturel ?

- Non. Un ... Un baiser.

Il rougit en se rappelant ses baisers avec Scott. Puis il fronça les sourcils.

- Tu es perturbé par un baiser ? Mais qui t'a embrassé ? Lina ? Madame Sokito ? Non, la nouvelle recrue. Comment c'est déjà son nom ... ?

- Non. Ce n'est pas elle. Ni les autres. La personne qui m'a embrassé, c'est... Pourquoi je te parle de ça ?

- Car on s'est dit, plus de secret ?

Son père soupira à nouveau.

- C'est gênant de te parler de ça.

Il devait dire à son père ce qu'il s'était passé avec son meilleur-ami, ainsi, son père lui dirait qui l'avait embrassé. Du moins, il l'espérait.

Larmes d'âmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant