Je suis assise sur le canapé, j'ai le regard perdu dans le vide, je réfléchis à ce que je fous ici. Je n'ai pas réussi à dormir toute la nuit, mon oreille sifflait à cause la gifle, et je pensais aussi à comment j'ai pu me laisser faire jusqu'au mariage par ma famille et comment je vais me laisser faire ici. Il m'a giflé pour un truc que je n'ai pas fait. Et même si je l'avais fait, est-ce que je mérite de me faire frapper ? Est-ce qu'une femme le mérite ? Non... Ça ne peut pas continuer comme ça...
Enes se réveille, il s'étire et il souffle un petit coup. Quand il se redresse, il remarque que je suis encore là, assise sur le canapé. Je ne voulais pas descendre, je ne veux pas bouger d'ici en fait. Il sort du lit, il allait partir vers la salle de bain, mais il me regarde longuement. Il se souvient de tout ce que les gens lui ont dit, leurs paroles tournent en rond dans sa tête. Il allait s'énerver contre moi, mais quelqu'un toque à la porte, en voyant Heja, il lui tourne le dos et il entre dans la salle de bain. Heja regarde ma lèvre et ma joue avec un petit sourire, puis elle regarde le coussin et le plaid.
« - Vous ne dormez pas ensemble ?
- Ça te regarde ?
- Ah ouais ? Tu verras ce que je te fais, sale garce. J'imagine que tu n'as pas le drap.
- Non. Va le dire à ta chère mère. »
Ça lui fait plaisir que je dise tout ça, elle descend et elle raconte ce qu'elle a vu et ce que je lui ai dit à sa mère. Cette dernière est étonnée, mais le fait que je fasse des faux pas lui fait plaisir. Je sors de la chambre, j'entends du bruit qui provient d'en bas, ce sont les cousins d'Enes, Emirhan et Arda, ils sont venus le chercher mais ma belle-mère leur dit de venir prendre le déjeuner avec eux.
Ils sont tous à table, j'attrape la théière et je monte en haut avec. Ils sont en train de déjeuner, je leur remplis le thé, mais je n'ai même pas remarqué le regard insistant d'Arda sur moi. Il a une idée derrière la tête et il finit par regarder Enes qui ne se préoccupe même pas de mon arrivée.
« - Enes, j'ai été au centre avant de venir ici. Il y a beaucoup de gens qui m'ont demandé si ton épouse allait continuer à s'habiller de cette manière. Tout le monde le regarde dont moi. C'est vrai qu'elle laisse voir toutes ses formes.
- Arda, ça ne te regarde pas. Dit froidement Emirhan.
- Il a raison. Le défend Madame Fatma.
- Je suis complètement d'accord. Ajoute Heja. Et quand on lui fait des remarques, elle se vexe et nous crie dessus. »
Enes serre sa fourchette dans sa main alors que je suis choquée des mensonges de Heja. Je m'en vais pendant qu'ils sont en train de déjeuner, sauf Enes, il n'a plus d'appétit. Dès que ses cousins se décident de partir, il dit à Veli de partir avec eux et il reste assit un moment pendant qu'ils partent. Sa mère remarque qu'il est très en colère mais qu'il essaye de cacher ça. Elle s'approche un peu de lui et elle pose sa main sur son bras.
« - Ce matin, Heja est allée demander le drap. Enes se craque le cou. Ne réagis pas comme ça, je dois savoir si elle est vierge ou non, j'ai de gros doutes sur ça. Tu n'en as pas toi ? Regarde la, elle est née ici peut-être mais elle n'a pas grandit ici, qui sait ce qu'elle a fait à Istanbul. Mais le problème n'est pas là. Quand Heja lui a demandé pourquoi vous ne dormez pas ensemble, elle lui a dit de quoi tu te mêles, sale garce. Puis elle lui a dit de vite courir comme une chienne pour me rapporter tout ça. Je vais avoir du mal à la gérer, Enes. »
Il se lève sans dire un mot, il cri le prénom de Herdem, cette dernière me fait signe d'y aller. Bien évidemment, il ne peut pas dire mon prénom devant sa mère, alors il m'appelle à travers d'autre personne. Le problème c'est qu'il est beaucoup trop énervé, c'est pour ce qu'Arda a dit, j'en suis sûr. Je monte en haut, je n'en ai rien à faire, qu'il fasse ce qu'il veut, je n'ai rien fait de mal moi. J'arrive dans la chambre, il m'attrape fermement le bras et il me tire contre lui.
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Le Destin De La Lune
Любовные романыÊtre d'une famille kurde est plus que compliquée. Vivre sous des règles strictes, ne pas avoir de liberté, voir le fait d'être une femme comme un défaut... Pourtant, ce sont les femmes qui sauvent les vies. Les femmes donnent une vie aux enfants, le...