Chapitre 31

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On s'est bien installé avec les enfants, on a trouvé un appartement, avec mon salaire j'arrive à payer le loyer, les factures, et tout nos besoins. Les enfants sont heureux à la crèche, je ne remercierai jamais assez Fatma ana pour tout l'argent et l'or qu'elle m'a donné le jour de ma fugue, c'est grâce à ça que j'ai pu arranger un bon nombre de chose dans nos vies. On ressent le manque de ceux qu'on aime, mais on sait qu'on n'a pas d'autre choix que de vivre avec. Vivre sans lui est toujours aussi dur, mais... Je dois vivre pour mes enfants, je fais tout pour eux, plus rien n'a d'importance.

Nous sommes chez nous, les enfants regardent la pluie à travers la fenêtre, c'est vrai qu'il n'avait pas autant plu depuis qu'on est arrivé ici. Je suis en train de dresser la table, je les appelle et ils viennent en courant. On s'installe tous les trois et ils me parlent de leur journée fatigante. Eren a appris des mots, ça m'a fait tellement plaisir de l'entendre prononcer des mots, Deniz l'aide beaucoup aussi. Ça me rassure de voir qu'ils se sentent bien, ils ont beaucoup ressentit le manque de leur père, mais j'ai vraiment tout fait pour qu'ils ne soient pas triste pendant une seule seconde.

Les enfants se sont endormis, je suis en train de plier le linge, je n'ai pas le temps de le faire en journée, je fais tout le soir. Quelqu'un toque à la porte, qui ça peut être si tard ? Je me lève et je vais dans la chambre des enfants, ils dorment paisiblement, je vais dans ma chambre et j'attrape mon arme pour ensuite descendre pour aller ouvrir. J'entrouvre la porte, j'allais sortir mon arme de mon dos, mais je suis bouche-bée en voyant la personne qui est à ma porte. Qu'est-ce qu'il fait là ? Comment il a fait pour me retrouver ?

« - Sabri...

- Yenge. Dit-il complètement trempé.

- Viens, rentre. »

Il rentre à l'intérieur, il retire son manteau et on monte en faisant le moins de bruit. Je lui apporte une serviette pour qu'il puisse se sécher et je lui donne un plaid. En voyant comme il a froid, je décide de lui ramener un verre de thé bien chaud pour qu'il puisse se réchauffer. Quand je lui donne le verre, il me remercie et il prend une petite gorgée.

« - Je te croyais mort. Lui dis-je tristement. Quand tu m'as défendu et que... Qu'il t'a tiré dessus, j'ai vraiment cru que tu étais mort.

- Il ne m'a pas tué, ils m'ont enfermé avec la blessure, mais Veli est venu me sortir pour m'emmener à l'hôpital. Je vous ai cherché partout, ça fait six mois que je vous cherche partout.

- Comment tu as su qu'on était ici ?

- Veli m'a expliqué ce qui s'est passé dans le bus et il m'a dit que vous étiez ici. Ensuite j'ai cherché partout, jusqu'à ce que je reçois un appel d'un ami qui m'aidait à te chercher. Il t'a vu travailler dans un supermarché, puis il t'a suivit jusqu'à chez toi et il m'a prévenu.

- Et si Arda apprenait où on est ?

- C'est impossible, il ne quitte pas Mardin. Il a transformé la famille Meral en un enfer. Tout le monde est à bout, il leur fait vivre le pire des enfers. Il a enfermé Fatma ana, ses filles, Haney yenge et les petits enfants au manoir, il les fait surveiller sans cesse.

- C'est pour ça qu'elle ne m'appelle pas... Il lui fait du mal ?

- Il leur fait du mal psychologiquement.

- Pourquoi personne ne l'arrête ?

- Parce qu'il est devenu puissant. Enfin, il ne l'est pas complètement. La seule chose qui le bloque, c'est ta disparition. Tout est entre tes mains, tu n'es pas morte, et il a essayé de te faire rechercher, mais... Fatma ana a dit à la police que tu l'as prévenu et que tu es partit de ton plein gré. Après ça, il lui a fait la misère. Je serre les poings. Elle m'a parlé, elle m'a dit de te dire de ne plus jamais revenir à Mardin.

Le Destin De La LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant