Le projet "All Nature"

Épilogue

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Six mois plus tard.

–Angèle ! Dépêche-toi ! On va être méga à la bourre.

–Mais non ! T'inquiète.

Luke me fixe d'un air super étrange et je sens que je vais me prendre une remarque.

–Meuf, notre avion ne va pas attendre. Il risque de partir sans nous à ce rythme.

–Mec, je dois dire au revoir à mon appartement, j'y remettrai pas les pieds avant longtemps !

Je tourne les talons et je fais un dernier tour dans mon appartement parisien. L'heure de mon emménagement au Canada est arrivé. Nous avons trouvé les bureaux, mon équipe est au complet et mes cartons avec mes principales affaires sont déjà partis en fret. Luke est venu juste pour mes dernières valises de vêtements. Ça me fait vraiment bizarre de voir mon appartement ainsi. Nom de nom. Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas craquer ces derniers mois. Je sens les bras de Luke autour de moi... J'en ai une petite idée. J'ai fait en sorte d'aller le plus souvent possible à Calgary ces derniers mois pour être avec lui et à chaque fois que nous nous retrouvons... les étincelles entre nous alimentent de plus en plus le feu ardent qui nous consume dès que nous sommes tous les deux.

–En plus je dois t'avouer que j'ai reculé nos billets d'avion à 20h, ajouté-je.

–Sérieux ?

–Oui. J'avais envie qu'on arrive un peu plus tard à Montréal pour passer du temps tous les deux, seuls. Ça a été compliqué ces derniers mois de trouver des moments à nous, vu que personne ne sait qu'on est ensemble et que tout le monde me sollicite quand je débarque.

–On a failli se faire griller par mon frère quand même.

–Il n'a rien compris ne t'inquiète pas, sinon j'aurais eu un sms de Thea.

–Nous avons combien de temps devant nous ?

–Suffisamment pour s'envoyer en l'air et jouer les petits couples dans Paris.

Luke passe ses lèvres sur ma nuque et un frisson me parcourt. Il marmonne qu'il préfère me faire jouir plusieurs fois de suite plutôt que de jouer les touristes avec des valises. Je me retourne et je lui demande de m'attendre sur le pallier le temps que je vérifie que je n'ai rien oublié.

Il acquiesce gentiment et je fais un dernier tour d'appartement. J'ai demandé à l'une de mes amies de gérer la location en mon absence. J'ai décidé de le louer uniquement pour de la location saisonnière ce qui me permettra d'avoir un endroit où vivre dès que je reviendrais en France.

Je referme la porte d'entrée et j'attrape la main de Luke. J'ai déjà déposé le double de mes clefs chez mon amie et je vois une passion dévorante dans les yeux de mon petit-ami. Rien que le terme me fait battre le coeur plus rapidement. C'est mon petit-ami, pas celui d'une autre. Dans la rue, je remarque des regards appuyés sur lui. Il est magnifique et à côté, je me sens presqu'insignifiante, mais... je m'en moque. Je suis heureuse d'être la femme qu'il a remarqué parmi toutes les autres. Je suis heureuse d'être la femme qui le fait rire à toute heure du jour ou de la nuit. Je suis heureuse d'être la seule avec qui il fasse l'amour...

–J'ai réservé une chambre d'hôtel près de l'aéroport vu que tu as repoussé le billet... tu sais, le fameux où tu m'as bavé dessus.

Je le pousse un peu et il se met à rire de manière tonitruante. Je l'ai sûrement tripoté cette fameuse nuit dans mon sommeil, mais baver ? Jamais ! Il a appelé un taxi et nous nous rendons dans l'hôtel. C'est vrai que c'est beaucoup plus simple que de se trimballer les valises un peu partout dans Paris. Nous aurons l'occasion d'y revenir, il me l'a promis et Luke tient ses promesses. Nous sommes à peine arrivés dans la chambre qu'il me prend contre lui.