~ Addict To Your Scents ~

~ Chapitre 3 ~

Pdv Hiruta :

       Je me levai ce matin sans grande envie. Je me sentais mal depuis quelques semaines et cela empirait plus le temps passait. J'en connaissais parfaitement la cause. J’étais rongé par l’inquiétude, l’absence de Ziyo était inhabituelle. Il lui arrivait de manquer une semaine de cours, mais jamais plusieurs semaines d’affilée. J'en avais parlé à Jiyung, mais celui-ci balaya mes remarques d'une simple phrase « ce ne sont pas nos affaires, tu te mêles toujours de ce qui ne te regarde pas, ça va te jouer des tours plus tard ! ». J'avais ouvert la bouche pour ne rien répondre finalement, il avait raison et je le savais.
J’étais à peine prêt qu’on sonna à la porte quatre fois, comme en avait l'habitude mon meilleur ami. Je dévalai les escaliers, saluai mes parents et filai dehors le rejoindre.

- Encore en retard ? Tu n’as pas déjeuné pas vrai ? me demanda celui aux yeux vairons.

- Non, j'ai du mal à me lever le matin, je dors à peine la nuit.

- Je sais, tu devrais peut-être en parler à tes parents ? Ils peuvent trouver une solution.

- Tu sais très bien qu'ils n’ont pas de temps à m'accorder. Bien trop occupés avec leurs boulots et à tenir des liens sociaux respectables.

- Pardon, j'avais oublié que tes parents étaient des cons, ironisa-t-il. Leur position sociale leur tient tellement à cœur qu’ils t’oublient.

- Ouais, c'est la merde. Mais bon, je ne peux pas faire grand-chose. Tu sais si Ziyo revient aujourd’hui ?

- Bordel Hiruta ! Tu me poses la même question tous les jours ! Qu’est-ce qu'il t’arrive ? Tu es amoureux de lui ou quoi ?

- Hein ? Non…je…non… Bien sûr que non…Je suis juste inquiet, ses camarades de classe n'ont aucunes nouvelles également et ce n'est pas dans ses habitudes d’être autant absent, me défendis-je.

- Attends ? Tu as carrément interrogé ses collègues de classe ? Tu ne trouves pas que tu exagères légèrement ? C’est vrai quoi, tu n'es même pas ami avec lui. Tu lui as à peine adressé la parole, s’exclama Jiyung.

- Écoute, je ne sais pas pourquoi tu dis ça ! Je ne suis peut-être pas ami avec lui, mais j ai quand même le droit d’être inquiet à son sujet ! rétorquai-je en haussant le ton.

- Et si après tu continues de me dire que tu n'es pas amoureux alors je sais plus quoi faire de toi. Tu te rends compte qu’on est en train de se disputer à cause de lui ? On se connaît depuis le berceau et on ne s'est jamais disputé pour un mec, soupira-t-il. Écoute…c’est ridicule, arrêtons de parler de ça, à chaque fois tu es tendu comme un arc.

- Je suis désolé Jiyung, c’est juste que…

- Que quoi ? Tu ne finis jamais tes phrases Hiru.

Alors qu'il allait continuer à me reprendre, il croisa lui aussi la personne qui retenait mon attention depuis quelques instants. Sans que je le contrôle, je me ruai vers lui et le prit dans mes bras. J'avais agi par instincts et je n’étais certainement pas prêt à ce qu'il me repousse violemment.

- Mais putain ! Qu’est-ce qui te prends ?! T’es malade ?

Alors que je me confondais en excuses, une foule se forma autour de nous et des chuchotements s’élevèrent. Jiyung écarquilla les yeux en me voyant à terre et en réalisant ce que je venais de faire.

- Excuse-moi…je suis désolé Ziyo…je ne sais pas ce qu’il m'a pris.

- Tu n’es qu'un putain de pervers ! Tu essayais de faire quoi au juste ? Sale taré !

Je me relevai et essayai de m’approcher de lui tout en réfléchissant à une excuse valable quand il se recula et bouscula plusieurs personnes pour prendre la fuite. Mon meilleur ami me rejoignit et cria aux personnes de se partir ce qu’ils firent immédiatement.

- Putain… y'a trop de monde, on bouge, m'ordonna-t-il en le tirant par le bras. Pourquoi tu as fait ça ? Tu sais que tu as gravement merdé là ? Déjà qu'il est hyper distant avec tout le monde, tu as rajouté de toi-même une distance.

- J'ai…je ne contrôlais rien…merde Jiyung ! Je n'arrivais pas à me contrôler, j’étais tellement soulagé de le voir que je n'ai pas réfléchis. Je comptais juste lui demander s’il allait bien et au lieu de ça je l'ai enlacé…putain c’est la grosse merde !

- Je ne te le fais pas dire. Il va falloir que tu t’excuses auprès de lui. Mais si tu veux un conseil, attends un peu avant de le faire. Il aurait très bien pu te mettre K.O. Dis-toi que tu as eu de la chance.

- Je sais…, m’attristai-je.

- Bon, allons en cours avant d’être en retard.

Le restant de la journée, je n’arrêtais pas de m'expliquer sur le pourquoi j'avais agi de cette façon et comment je pouvais expliquer ça à mon aîné. Quand il fut enfin l'heure de partir, je me dirigeai vers la salle du dernier cours de Ziyo et l’attendis à la porte. Je patientai plusieurs minutes avant qu’il n’apparaisse enfin. Je m’avançai vers lui prudemment, mais il se retourna pour faire demi-tour. Je lui saisis le bras pour le stopper.

- Attends senpaï ! Je veux juste parler avec toi pour m’expliquer. Je ne serai pas long.

- Tu as trois minutes top chrono pour t'expliquer et lâche-moi avant que je ne te brise le bras.

J’exécutai son ordre et avalai difficilement ma salive. Je cherchai mes mots depuis quelques instants ce qui le fit taper du pied en signe de son impatience.

- Tout d'abord, je tiens à te dire que je suis sincèrement désolé. J'ai agi sans réfléchir, j’étais tellement soulagé de te voir après autant de temps absent. J’étais tant inquiet à ton sujet. Ce n'est pas normal que tu manques les cours comme ça. Je voulais savoir si tu allais bien mais…j'ai perdu le contrôle et j'ai fini par te toucher sans ton autorisation et je suis tellement désolé senpaï. Je ne le referai plus jamais ! m'excusai-je.

- Ok, répondit-il.

- Ok ? C'est tout ?

- J'ai compris, c’est gentil de t’être inquiété pour moi, mais je vais bien. Et on oublie ce geste débile que tu as fait. Maintenant si tu veux bien m'excuser j’ai un dernier cours.

- Oh…euh oui… d'accord. Alors on est cool ? Tout va bien ?

- Oui on est cool, sourit-il.

- Super, est-ce que je peux t'inviter à boire un café ou à manger un truc ensemble ?

- Je ne sais pas trop, on en reparle plus tard ok ?

- Oui, pas de soucis. Au revoir senpaï, à demain !

- Ouais, à demain Hiruta.

Il s’éloigna dans sa salle de cours tandis que je partais en direction de chez moi accompagné d'un sourire béat et d'un Jiyung totalement désespéré par mon cas.