Chapitre IX- Flashback 2 - Regulus Arcturus Black

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Regulus et moi prenions l'habitude de monter en haut de la Tour d'Astronomie tous les dimanches soirs, quand le château était endormit. La plupart du temps, on parlait de tout et de rien, mais majoritairement de notre avenir, de toutes les choses que l'on voudrait accomplir quand on est adolescent, parce qu'on commençait à comprendre que le monde dans lequel on vivait était en guerre, et on préférait en imaginer un autre plutôt que vivre dans la réalité. Dans ces moment, il fumait. Il avait pris cette habitude de Sirius, et il avait beau le nier, tout le monde savait qu'il essayait d'être comme son grand-frère malgré la froideur qui les séparait. Après quelques semaines, je m'étais mise à fumer aussi. Juste pour essayer. Remus savait ce que je faisais et m'avait juré de n'en parler à personne, surtout pas à Sirius. Il n'était pas particulièrement ami avec Regulus, mais il me laissait faire, sans me faire la morale. Quelques semaines plus tard, nos escapades nocturnes se faisaient de plus en plus régulières. Je ne dormais quasiment plus, j'arrivais parfois complètement défoncée en cours et finissais mes journées à l'infirmerie. À un moment donné, Sirius s'est douté que quelque chose se passait entre son frère et moi, mais je contestais à chaque fois qu'il s'aventurait à me poser des questions sur la relation que j'entretenais avec Regulus. Nos dimanches soirs étaient comme vitaux pour moi, impossibles à rater. Le truc, c'est que nous ne ne refaisions plus le monde comme avant, mais je me trouvais plutôt à serrer mon petit-ami dans mes bras quand il pleurait après avoir reçu une lettre de sa mère. Je ne comprenais pas pourquoi il ne partait pas de chez lui. Pourtant, je ne lui posais jamais de questions sur sa famille. Sirius me racontait déjà tout. À ce moment là, seulement Lily et Remus savaient que nous sortions ensemble parce qu'ils étaient les deux seules personnes qui ne me jugeraient pas sur ma relation avec l'héritier d'une famille raciste et dangereuse. Il comprenaient que je n'y étais pour rien, que si j'avais eu le choix, je ne serais jamais tombée amoureuse de Regulus Black. J'étais complètement inconsciente du danger qui planait sur moi. Je me croyais capable de tout, et sans limites. Peut-être parce que je n'avais pas de parents pour veiller sur moi, ou peut-être simplement parce que j'étais hypnotisée par ce garçon qui me donnait l'impression d'être aimée.

Je commençais à m'éloigner de mes amis en janvier 1977, et à passer tout mon temps dans le dortoir de Regulus, chez les Serpentard. Il en avait un à lui tout seul, comme il était préfet. Il savait que je détestais venir là-bas, mais je finissais par venir chaque soirs, parce que je voulais être avec lui tout le temps. Je quittais mon dortoir aux alentours de minuit, quand j'étais sûre que toutes les filles étaient endormies, et courais à travers les couloirs déserts, sans que l'on me voit, ne pouvant attendre de le retrouver. Le matin, je partais vers six heures, et allais réviser dans la bibliothèque, histoire d'avoir une excuse si les filles se réveillaient tôt et ne me trouvaient pas dans le dortoir. En plus des dimanches soirs, je ne dormais plus, passant mes nuits à parler avec Regulus. Je ne rejoignais plus les Maraudeurs après les cours et ne parlais à quasiment plus personne. Lors des repas, je me plaçais à l'extrémité de notre groupe pour éviter toutes conversations. Mon cerveau était fixer sur Regulus à chaque instants. C'était la première fois que je tombais amoureuse.

 Quelques jours plus tard que je faisais ma première fois avec lui. J'étais arrivée un soir dans ma tenue préférée, maquillée et parfumée, pour lui plaire. Après quelques minutes, nous avions commencé à nous embrasser, un peu plus passionnément que d'habitude. Il m'avait déposée dans son lit, m'avait couverte de compliments et de baisers, puis s'était penché sur moi en commençant à retirer ma jupe. Tous ses mouvements me rendaient folle, comme une drogue à laquelle je devenais inexorablement addicte. Je l'avais attiré contre moi, tremblant légèrement. J'étais stressée mais j'attendais cet instant avec tellement d'impatience. Cela faisait des semaines que je ne pensais qu'à ce moment, c'était obsédant. Nous continuions à nous embrasser, nous caresser. Je le sentais pousser en moi, je sentais son poids sur mon corps, sa main dans mes cheveux. J'avais tout imprimé dans ma mémoire. Nos corps l'un contre l'autre, sa bouche contre la mienne. Je pensais vivre un rêve.

The Moon Will Be Beautiful [OC x James Potter]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant