The Moon Will Be Beautiful [OC x James Potter]

Chapitre XVIII- Décembre 1977- La Finale

Nous sommes le 19 décembre 1977 et les entraînements ont finalement été ré-autorisés hier, après qu'Aubrey ait été dénoncée par un membre de mon équipe. Malheureusement pour nous, elle n'a pas été exclue du Tournoi, ce qui rend mon exclusion encore plus difficile à encaisser. Le Tournoi a lieu demain, le 20 décembre, et personne -à part notre cercle d'amis- ne sait que je ne vais pas jouer.
Ce soir, les journalistes envahiront le château et la Grande Salle à l'occasion de la Soirée des Jeux, soirée aillant normalement lieu durant les vrais Tournois, qui sont composés de plusieurs jeux et défis à relever. Je vais donc devoir passer ma soirée à sourire aux journalistes, aux caméras et aux invités, à prétendre être nerveuse et excitée pour un match que je ne pourrai même pas jouer.
James a décidé d'annoncer mon exclusion à l'équipe juste avant le match pour que l'équipe continue de s'entraîner normalement. De mon côté, je tiens à peine le coup, Dumbledore à ruiné la confiance que j'avais en lui en détruisant mon rêve.

Je suis seule dans le dortoir, les filles sont déjà descendus à la soirée. Je jette un coup d'œil à ma montre posée sur le rebord de la baignoire. 19h37. Il me reste à peine une demi-heure pour me préparer avant l'entrée des équipes dans la Grande Salle. Je lève les yeux et fixe le plafond de la salle de bain, plongeant bientôt entièrement sous l'eau de mon bain. Il faut que James et moi trouvions un moyen de parler avec le Directeur, car après ce que nous avons découvert il y a quelques nuits dans la bibliothèque, je ne supporterai plus aucun secret.
Je relève ma tête, inspirant profondément et me lève du bain. Mon reflet n'est pas aussi plaisant que d'habitude, j'ai des cernes absolument terrifiantes sous les yeux et ma peau est affreusement pâle. Je vais en faire un paquet pour les éblouir, il faut que personne ne m'oublie et que tous le monde m'adore. Je veux que les gens soient énervés lorsqu'il ne me verront pas apparaître sur le terrain demain soir.
Chose dite, chose faite, il est 19h54 quand je finis mon brushing. Même si j'admets que m'admirer dans la glace encore quelques instants ne m'aurait pas déplu, je rassemble mes affaires et retourne dans la chambre pour enfiler ma robe. J'ai opté pour un basique, une robe en soie longue et pourpre à bretelles et dos nu, avec un léger décolleté en v, qui met très bien en valeur ma silhouette et mes cheveux après le brushing que je leur ai infligé.

  Je descends dans la Salle Commune pour enfiler mes talons aiguilles sans trébucher dans les escaliers en bois des dortoirs. Lorsque je me relève, j'entends un sifflement qui ne pourrait sortir d'aucune autre bouche que de celle de James Potter.

-Je dois avouer que pour une fausse joueuse, t'es ravissante, chérie.

  Il sourit en coin en me faisant un clin d'œil. Je fonds.

-Arrête ça, tu sais qu'il n'y a personne.

  Il vérifie quand même puis me présente son bras pour m'escorter jusque dans la Grande Salle.

-Sans déconner, t'es vraiment jolie, me glisse-t-il tout timidement.

-Merci, t'es vraiment pas mal non plus quand tu fais un effort.

-Dit-elle alors qu'elle rentre dans mon dortoir en pleine journée, sachant très bien que je ne porterai rien de plus qu'un slip...

-James!

  Ce qu'il se passe est dingue. Je n'en reviens pas, c'est un rêve. D'abord James est sincèrement gentil avec moi, puis il me complimente, et en plus il rit avec moi. je suis toujours tiraillée entre mes anciens sentiments et mes nouveaux mais une chose est sûre: intérieurement je saute de joie comme une gamine de cinq ans.

  Arrivés devant la porte, James me guide devant la file de notre équipe. Les Beauxbâtons sont aussi rangés en file à côté de nous, Aubrey et son vice-Capitaine Robin au devant. James échange un regard avec cette garce et soupire aussitôt en détournant la tête. Je ne peux m'empêcher de sourire.
La porte s'ouvre et tous les invités se retournent vers nous, s'écartant de notre chemin de façon automatique. Les Capitaines avancent d'abord puis le reste des équipes suivent, divisant la salle en deux avec une puissance incroyable. Je me retourne un instant pour admirer les deux masses pourpre et bleu ciel que nous formons. Nous marchons jusqu'à l'estrade et nous nous alignons tous sur celle-ci, faisant face à la salle entière.