Souviens-toi
Les rayons languissaient dans un ciel couleur d'ombre
Et la brise en pleurant peignait ta chevelure.
Comme l'oiseau rêveur aux ailes d'horizon
Ton regard implorait l'ivresse des espaces.
Le silence emportait nos heures d'éternité
Et ton sein se tendait pur au souffle de la Vie.
Clairs étaient nos cœurs si loin l'appel des hommes
Et l'amour souriait de nous voir tant l'aimer.
J'avais pour tout trésor ton corps de nuit d'éclairs.
Le népenthès amer de ta bouche orgueilleuse.
La tombe est longue hélas et le soir infidèle
Ton voile s'entrouvrit sous les baisers du monde
Et me laissa trainant sur les routes d'alcool
Le boulet tenace et lourd de son souvenir !
1948.
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COUPS DE PILON
PoetryIl est rare que s'allient la maîtrise du verbe et la profondeur de l'émotion, que s'accordent la distance et le don. Et cette harmonie paradoxale le meilleur se révèle. La parole de David Diop témoigne de ce lieu admirable et difficile. David...