CELUI QUI A TOUT PERDU...

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Le soleil riait dans ma case
Et mes femmes étaient belles et souples
Comme des palmiers sous la brise des soirs
Mes enfants glissaient sur le grand fleuve
Aux profondeurs de mort
Et mes pirogues luttaient avec les crocodiles
La lune, maternelle, accompagnait nos danses
Le rythme frénétique et lourd du tam-tam
Tam-tam de la Joie Tam-tam de l'Insouciance
          Au milieu des feux de liberté

Puis un jour, le silence...
Les rayons du soleil semblèrent s'éteindre
Dans ma case vide de sens
Mes femmes écrasèrent leurs bouches rougies
Sur les lèvres minces et dures des conquérants aux yeux  [d'acier]
Et mes enfants quittèrent leur nudité paisible
Pour l'uniforme de fer et de sang
Vous n'êtes plus, vous aussi
Tam-tam de mes nuits, Tam-tam de mes pères
Les fers de l'esclavage ont déchiré mon cœur !

COUPS DE PILONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant