5. Tournant

342 15 5
                                    


22h

Bar « Plasma »

Le lieu c'était rempli petit a petit pour laisser place à une nuée d'hommes. Tous aussi mystérieux que les autres.

Et autant dire qu'après le face à face désagréable avec le ténébreux, je n'avais eu aucun moment de répit. Les hommes affluaient, demandant tous des alcools différents.

Et je devais m'exécuter sans broncher. J'avais tellement de questions sans réponses, et mon corps qui était occuper à servir des verres m'empêchait de réaliser à quel point j'étais dans la merde.

Je travailles pour la mafia...

Et tout ça sans m'en être aperçue.

A ce moment là, je ne pouvais arrêter de me questionner sur l'idée que Amalia savait dans quelle  genre d'endroit elle venait de m'envoyer.

Lui rejeter la faute était peut être trop facile. Car après tout, c'est moi qui avait acceptée l'emploi.

Mais savait-t-elle alors que son soi-disant ami travaillait dans un réseau de mafieux ?

Pire encore, faisait-il parti de ces criminels ou lui aussi était-il victime d'un contrat frauduleux ?

Contrat frauduleux, ou plutôt contrat de soumission...

Le terme utilisé par la brunette fit alors écho dans ma tête : « tu lui appartiens ».

Étais-ce même possible d'appartenir à quelqu'un ?

Mais à vrai dire, je ne me posais pas les bonnes questions. Il fallait que je trouve un moyen de sortir d'ici, de m'échapper... Car je n'allait certainement pas accepter mon sort. Pas à cause d'un contrat bien dissimulé. Je trouverai un autre moyen de gagner de l'argent, et plus honnêtement.

L'affluence des hommes au bar commençait à diminuer. Je pouvais enfin respirer plus amplement.
Car la chose à savoir sur ces mafieux, c'est qu'ils adorent fumer, et pas seulement du tabac.

L'odeur me collait à la peau, alors que moi même je n'avais jamais toucher à ça en 20 ans d'existence.

- Ne prends pas trop tes aises, c'est le calme avant la tempête. Me signala la brune.

- Une tempête ?

- Il y a une taupe parmi eux, et je sais déjà comment ça va se finir. Souffla-t-elle. D'ailleurs tu as peu de chances de sortir vivante d'ici.

Pardon ?

Elle venait de m'annoncer si sereinement que je risquai de perdre la vie ce soir. Mais au final ça ne faisait que confirmer mes craintes. Je me doutais que je n'allais pas m'en tirer sans encombres.

Mais de là envisager ma mort...

Ça me semblait irréel de penser à ça si jeune. Je n'avais pas peur de la mort, au contraire. Mais je ne pouvais m'empêcher d'imaginer la manière dont j'allais trépasser :

Une balle dans la tête ?

Poignardée ?

SULTRYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant